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Dans "L’Actu des médias", magazine réalisé par les étudiants de l’IUT de journalisme de Bordeaux (février 2003).

par Henri Maler,

Dans "L’Actu des médias" (IUT de journalisme de Bordeaux, on pouvait lire en février 2003, sous le titre "Acrimed, un site critique sur les médias" deux articles : " De l’art de gratter là où ça fait mal " et "Entretien avec Henri Maler, d’Acrimed".

Sauf erreur, ils ne sont plus "en ligne, même dans les archives.Cet article a donc été revu en février 2004 et le texte de l’entretien reproduit. (Acrimed)

Acrimed, un site critique sur les médias

 " De l’art de gratter là où ça fait mal "

"Acrimed, pour Action Critique Médias, est une association née en 1996, se donnant pour objectif principal de dénoncer la marchandisation et le caractère sclérosé des médias. " La suite ? Lien introuvable.

 Entretien avec Henri Maler, d’Acrimed

Lien introuvable. Voici donc le texte :

Interview d’Henri Maler, enseignant à l’université de Paris VIII, et co-animateur de l’association Acrimed (Action-CRItique-MEDias)

Actu des médias : Qu’est-ce qu’Acrimed ?
Henri Maler : Acrimed est une association qui a été créée en 1996, sur la base d’un appel lancé dans la foulée du mouvement social de 1995, et du profond mécontentement qu’avait suscité la façon dont les médias ont rendu compte des événements. Nous avons donc construit une association, conçue comme un carrefour de confrontation entre trois composantes : des journalistes, des chercheurs ou universitaires et des acteurs de la société civile, comme on dit.

AdM : Quelles sont les activités de cette association ?
H.M : Comme son nom l’indique : action et critique. Ce sont les deux dimensions de notre activité. L’animation du site internet et de débats nous permet de développer une critique publique des médias. Quant à notre action, elle peut être directe, du genre de celle que nous avons mené lorsque nous avons publié le manifeste pour France Culture, en 1999, contre les dérives de cette station. Mais elle est souvent indirecte, dans la mesure où l’association n’a pas pour vocation de se substituer aux collectifs qui développent une pratique d’information alternative, aux syndicats de journalistes ou de professionnels des médias. En revanche, nous pouvons tenter de servir de passerelle entre ces partenaires qui se connaissent mais souvent s’ignorent. .

AdM : Qui adhère à Acrimed ?
H.M : Est adhérent de l’association, quiconque est d’accord avec son orientation générale. C’est une association loi 1901, ouverte à qui veut y participer sur la base d’un accord minimal avec son orientation et ses objectifs. Les origines des adhérents sont diverses, ce qui participe à la richesse des confrontations.

AdM : Comment fonctionne le site, du point de vue des contributions ?
H.M : Les membres de l’association écrivent, cela va de soi, puisque le site internet leur appartient. Mais nous avons aussi de plus en plus de correspondants qui écrivent, à des rythmes variables. Notre principe de publication est alors très simple : on est d’accord, on publie. On a des réserves, on publie en tribune. On n’est pas d’accord, on discute. Mais à ma connaissance, cela ne nous est jamais arrivé de refuser un article. D’une certaine façon, nous sommes amenés à faire un travail de journaliste : vérifier les informations, recouper les faits, être précis et rigoureux etc.

AdM : Auprès de qui, cette critique des médias, remporte t-elle un échos ?
H.M : Cette question - « Quelle critique des médias ? Quelle efficacité ? » - est souvent celle qui est la source des plus grands malentendus. Notre critique n’est pas une critique de type pédagogique, qui serait destinée prioritairement aux journalistes et dont le but immédiat serait d’éclairer leur pratique et de leurs permettre éventuellement de la transformer. Notre critique est une critique de la marchandisation des médias et de leur mode de domination, des contraintes que font peser cette marchandisation et cette domination sur les métiers et les pratiques du journalisme et par conséquent sur l’information. Elle vise potentiellement, les acteurs impliqués dans la contestation de la société existante, et en particulier de son système médiatique. C’est à ce titre qu’elle concerne, les journalistes eux-mêmes. C’est donc une critique essentiellement sociale et politique.

AdM : Comment est accueillie cette critique ?
H.M : « Bien » par ses destinataires, « mal » par ses adversaires...Les tenanciers des médias dominants bénéficient d’un privilège exorbitant : ils détiennent le quasi-monopole de l’information sur le journalisme et prétendent décider de la nature de la critique scientifiquement et pratiquement légitime : une critique complaisante qui se limite au recensement des fautes professionnelles et au rappel à la déontologie. Mais même du strict point de vue professionnel, tout cela est second ou secondaire au regard des effets de la marchandisation généralisée de l’information sur son contenu et sur les conditions d’exercice des métiers d’un journalisme de plus en plus précarisé et conformiste.

AdM  : Vous n’êtes pas les seuls sur le terrain de la critique du système médiatique actuel. Que pensez-vous du journal PLPL ?
H.M : PLPL prétend que nous sommes une de ses vitrines universitaires. Disons que PLPL est une des succursales non franchisées d’Acrimed. Nos rapports sont simples puisque nous partageons pour l’essentiel les même critiques, mais formulées dans des registres différents. Des rédacteurs de PLPL sont membres d’Acrimed,... à moins que ce ne soit l’inverse. Au même titre qu’il y des adhérents, journalistes ou pas, syndiqués ou engagés politiquement qui font parti de l’association. La double, voire triple appartenance, n’est absolument pas défendue dans nos statuts et on n’est pas obligé d’être d’accord sur tout.

 
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