[...] Un ouvrage très documenté sur la presse française, sa mauvaise santé, son professionnalisme comparé aux publications étrangères. [...]
– Le Cordelier : Qu’est-ce qui vous a amené à écrire "Bévues de presse" ?
Jean-Pierre Tailleur : C’est un ensemble de choses. A la fin de mes études à l’université de Columbia, en 1993, j’ai rédigé un article sur les Montpelliérains de New York pour la Gazette (hebdomadaire de cette ville, où la famille de Jean-Pierre Tailleur est établie, nldr). Le chef de service qui m’a corrigé a commis 28 fautes et approximations sur une seule page, sans aucun remord. Parallèlement, la lecture d’articles du Monde et du New York Times sur un même sujet me montrait que le quotidien français manquait parfois de rigueur dans ses reportages. Toujours en 1993, j’ai été révolté par un article hargneux du Nouvel économiste sur la presse américaine. Un papier plein de mauvaise foi et de généralisations. Travaillant ensuite dans la presse économique (Management et L’Usine Nouvelle), j’ai accumulé pendant des années des données sur la presse française, m’apercevant que personne n’avait écrit des textes véritablement pertinents sur la qualité de ses productions. Il n’y avait aucun débat, pratiquement, sur le professionnalisme des journalistes en France.
Lire la suite (lien périmé, 2008)