Le rêve de Sarkozy-Pouzilhac/Ockrent se réalise.
Au mépris de la parole et des signatures données, le nouveau gouvernement a demandé à Marie-Christine Saragosse, la nouvelle patronne de l’Audiovisuel extérieur de la France (AEF), de poursuivre l’œuvre funeste et absurde de fusion-absorption de RFI au sein de ce « machin » sarkozien, à l’avenir plus que douteux.
Après deux plans sociaux dévastateurs (près de 300 emplois supprimés sur un peu plus d’un millier), RFI est ainsi contrainte à quitter la Maison de la Radio, bâtiment public, construit à dessein, pour un immeuble privé, inadapté (l’ancien siège français de la multinationale Hewlett Packard), à Issy-les-Moulineaux.
Les coups portés à la seule radio française internationale de service public ont été terribles, et leur coût s’avère effarant :
- plus de 70 millions d’euros pour les deux plans sociaux.
- plus de 45,5 millions d’euros pour faire s’entasser à Issy-les-Moulineaux les salariés de RFI et MCD (travaux "d’aménagement’’, déménagements).
Sans compter les frais de la dénonciation de l’aberrant contrat de téléphonie avec Completel (Bouygues) ou de la réouverture probable - puisque nécessaire - d’une cantine spécifique pour les salariés de F24...
Par ailleurs, RFI, avec sa filiale MCD et son attelage à F24, absorbés par l’AEF, va désormais dépenser près de 3 millions d’euros annuels de plus que le loyer fixé à la Maison de la Radio – rénovée - et encaissé par l’Etat. A Issy-les Moulineaux, c’est le groupe privé d’assurances et de produits bancaires Allianz que le service public de l’AEF engraisse.
Radio France, après avoir prétendu ne plus pouvoir « héberger » RFI, va proposer à des sociétés... privées de s’installer aux deux, voire trois, derniers étages de la Maison de la Radio !!!
- Inadapté aux besoins de RFI et MCD, l’immeuble d’Allianz restera un chantier permanent pour les 7 années à venir (terme du bail) ;
- La sous-évaluation des moyens techniques et matériels nécessaires pour faire de la radio, présage un cauchemar quotidien de travail ;
- Plus grave encore, les retards importants de mise aux normes de sécurité du bâtiment n’auront pas été rattrapés, quand tous les salariés seront présents sur le site, lundi 19 février 2013.
Incohérences dans la planification des travaux ?
Mauvaise répartition des tâches ?
Plus d’argent dans la tirelire ?
Ce qui est évident en tout cas, c’est l’incompétence des responsables du projet de déménagement, tous rescapés des années Pouzilhac/Ockrent !!!
Et ce sont les salariés qui devraient encore payer l’incurie ?
Changement ? Quel changement ?
Le 14 février 2013