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Manifestations du 24 juin : « Ça ne sert à rien », disent-ils

par Henri Maler,

Redisons-le haut et fort : le rôle des commentateurs est de commenter… et de dire ce qu’ils veulent. C’est donc moins leurs prises de positions que leur posture qui mérite qu’on s’y arrête. Une posture qui se traduit par toutes les variétés de la condescendance et du mépris. Une posture qui n’est pas sans rapport avec une position sociale qui est d’abord une position de pouvoir.

Les commentateurs – ces journalistes extraordinaires… – ne pouvaient pas laisser passer les grèves et manifestations du 24 juin sans démontrer leur talent. Tous ne furent pas lamentables. Mais deux d’entre eux, parmi les plus visibles sur la scène médiatique – Jean-Michel Aphatie et Christophe Barbier –, étalèrent leur suffisance…

Mais avant de découvrir les dissertations des deux premiers de la classe, voici trois exemples pris dans le tas de copie

 Dans la nuit du 24 au 25 juin Les Echos.fr, sous le titre « Déni de réalité », publiait un éditorial charmant de Dominique Seux. Cela commence ainsi «  La bataille des retraites aura donc bien lieu et n’est pas finie, entame-t-il. Après l’échec du 1er mai puis le semi-échec du 27 mai, les syndicats s’inquiétaient. Ils ont pu, enfin, hier soir pousser un “ouf” de soulagement. Comme c’était hautement prévisible, ils ont réussi leur mobilisation dans les rues des grandes villes de France. » Pourtant on pouvait lire dans Les Echos du 28 mai dernier, sous la signature de Jean-Francis Pécresse, que la journée d’action de la veille avait été un « échec » et que « « cette faible mobilisation persistante traduit surtout comme un état de résignation de l’opinion, étape sur le chemin qui mène de la désapprobation à l’acceptation ». Quelques semaines plus tard, Dominique Seux : « Et pourtant ! Cela devrait être une évidence : ce “succès” n’en est pas un et ces défilés ont tout pour inquiéter ceux qui se préoccupent de la façon dont la France prend en compte les grandes évolutions du monde. Le slogan “pas touche aux 60 ans” témoigne en effet d’ un déni de la réalité stupéfiant d’une partie de nos concitoyens.  »

« Réaliste », l’éditorialiste surenchérit  : « Car quelle est la réalité ? Le reproche qui peut être fait à Nicolas Sarkozy n’est pas la violence de son plan, mais que celle-ci ne soit pas suffisante – comme celle de 2003 ne l’avait pas été.  » Avant d’en appeler à demi-mots à une épreuve de force fondatrice : « A court terme, la conséquence de la journée d’hier est simple. Si la mobilisation poursuit sa pente ascendante, Nicolas Sarkozy peut s’attendre à une rentrée sociale chahutée. La vérité est que s’il est prêt à quelques aménagements, cela n’est pas pour lui déplaire. Le chef de l’Etat, à qui il a été beaucoup reproché depuis le début de quinquennat de ne pas aller au bout des réformes, sait que celles qui ne suscitent pas de résistance ne sont pas considérées comme fondatrices… » Par delà la prise de position – ouvertement sarkozyste –, ce qui frappe, c’est la posture du savant homme, affichant, au nom de la France, son mépris pour les manifestants.

 Sous le titre « Million », Denis Daumin, dans La Nouvelle République du 25 juin, tourne en dérision la mobilisation : « La manif d’avant (quand était-ce d’ailleurs ?) n’était qu’une répète, un entraînement, une sorte de match test, genre France-Chine voyez, rien de probant ni de définitif. “Le million, le million !”, scandaient hier de la même voix Bernard Thibault et François Chérèque dans une sorte de mantra, pour mieux neutraliser sans doute le travail de sape de l’opinion qu’ils imputent au gouvernement depuis de longues semaines. » Plus loin, le même en appelle à une résignation raisonnable : « Un million de protestataires donc, calicots et bannières mélangées, signerait aux yeux des grandes centrales le réveil du corps social et l’opposition claire des Français à la réforme des régimes de retraites engagée aux premiers jours du printemps. Sans doute une refonte des pensions est inéluctable, admettent les mêmes du bout des lèvres, mais pas si brutale ni radicale. 62 ans, pensez... Les Français ne cessent d’y réfléchir justement, il n’est pas exclu qu’ils se résignent doucement. »

 Dans L’Alsace du 25 juin, sous le titre « Derrière la guerre des chiffres », Patrick Fluckiger, sur un autre ton, explique pourquoi la mobilisation est sans espoir et doit le rester : « L’intersyndicale a gagné son pari, le gouvernement n’a pas perdu le sien : la mobilisation a doublé, mais elle partait d’assez bas, et les cortèges ont été moins étoffés que l’année dernière, quand les salariés défilaient contre la crise. C’est très révélateur. En 2009, les syndicats réclamaient un coup de pouce financier pour permettre aux plus modestes de traverser la plus grave dépression des dernières décennies. Ils avaient bon espoir d’obtenir des gestes du gouvernement, et celui-ci avait d’ailleurs cédé en partie : il avait, notamment, fait cadeau du premier tiers provisionnel aux contribuables du bas de l’échelle de l’impôt sur le revenu. Pour les retraites, les espoirs de garder l’âge légal à 60 ans sont beaucoup moins solides. […] Contrairement à ce que dit François Chérèque, les réformes sont beaucoup plus brutales chez nos voisins que chez nous ! Même si Nicolas Sarkozy voulait lâcher du lest, il ne le pourrait pas. Ses pairs lui tomberaient dessus à bras raccourcis. Et les agences de notation financière “saqueraient” la France. » Peut-on imaginer meilleurs vœux d’intransigeance ?

Mais venons-en à nos deux exemplaires de l’élite du journalisme.

Un stratège dissuasif : Jean-Michel Aphatie

La scène se passe sur le plateau du « Grand Journal » de Canal Plus, le jeudi 24 juin 2010. La première partie de l’émission est consacrée aux mésaventures de Radio France, avec comme invité Jean-Luc Hees. Après dix minutes d’émission et la première coupure de publicité, Michel Denisot donne la parole à son chroniqueur Jean-Michel Aphatie qui revient sur la journée de manifestation :

« Deux millions de personnes pour manifester contre les retraites (sic) c’est beaucoup, les syndicats sont contents et ça ne sert à rien. Parce que l’objectif des syndicats, c’est d’obtenir le retrait du texte. Y a beaucoup de choses qui servent à rien, hein. Ben, ça, ça sert à rien. {{}} » Michel Denisot, sourire aux lèvres : « Rien ? » Aphatie confirme : « À rien. »

Explications :

« Obtenir le retrait du texte. Et le texte, en fait, le gouvernement ne va pas le retirer ce soir, c’est évident. Le vrai rendez-vous sera septembre. Les députés vont étudier ce projet de loi à partir du 7 septembre et le défi pour les syndicats ce sera à partir de ce moment là de mettre beaucoup de monde dans la rue mais surtout de les mettre longtemps. On se souvient de ce qui s’est passé en 1995, quand Alain Juppé a voulu réformer une première fois les retraites. Les grévistes ont tenu trois semaines et ils avaient avec eux ceux que n’ont pas pour l’instant les grévistes d’aujourd’hui, ils avaient les cheminots avec eux. Quand vous bloquez les trains pendant trois semaines, vous bloquez l’économie d’un pays pendant trois semaines et là le gouvernement se dit “faut que je fasse quelque-chose” et donc en 1995, il avait retiré le texte. Et les cheminots aujourd’hui ils ne sont plutôt pas là. Y avait à peu près 40 % de grévistes aujourd’hui à la SNCF . Pourquoi ils ne sont pas là ? Parce que la réforme ne les concerne pas immédiatement, la réforme ne les concernera qu’à partir de 2018. Et à partir de 2018 quelqu’un qui conduit une locomotive pourra quand même prendre sa retraite à 52 ans. C’est quand même assez jeune 52 ans aujourd’hui, hein ? Donc du coup les cheminots ont du mal à se mobiliser et s’ils ne se mobilisent pas, les autres risquent de se mobiliser pour rien. »

Donc ? La conclusion est implicite : « les autres » qui se sont mobilisés pour rien le 24 juin, ne devraient peut-être pas prendre le risque de se mobiliser pour rien en septembre. Mais le fin stratège propose une autre conclusion : «  Donc le meilleur allié du gouvernement dans cette histoire, c’est peut-être les cheminots. C’est quand même un curieux retournement de l’histoire ça, hein ? »

Le grand spécialiste en stratégie des grèves venait de tester pour nous celles du 24 juin 2010. Il était grand temps de passer au foot, avec l’arrivée tonitruante des chroniqueurs spécialisés.

Ce petit cours d’histoire sociale méritait qu’on en garde quelques extraits jusqu’à sa magnifique péroraison [1].

Vidéo donc.

Un stratège dissuasif (bis) : Jean-Michel Aphatie

La grève générale illimitée ou rien ? Le 28 mai dernier, au lendemain de la manifestation précédente, le stratège notait sur son blog :

« Pour le dire clairement, les manifestations d’hier, organisées par les opposants à la réforme des retraites initiée par le gouvernement, n’ont pas été un succès. Mobilisation moyenne, enthousiasme relatif, résignation perceptible.  » Mais, prudemment, ajoutait : « Ce constat fait ne vaut que pour aujourd’hui. Qu’en sera-t-il demain, quand le projet sera totalement connu ? […] La partie est loin d’être terminée. » Mais c’était aussitôt pour s’étonner : « Et écrire ceci revient à exprimer, en creux, l’étonnement que suscite la stratégie des syndicats. Pourquoi donc organiser des manifestations avant même que ne soit connu le projet de réforme dans ses détails ? » Puisque, évidemment, « ça ne sert à rien ».

Quant aux cheminots, ils avaient eu droit à une vibrante leçon de solidarité :

« Tiens, à propos des manifestations d’hier, une question. Où étaient donc passés les cheminots ? Le trafic SNCF était normal hier. Incroyable. D’habitude, sur les retraites, ça démarre illico dans le rail. Là, rien. Est-ce parce que gouvernement a habilement fait savoir que pour l’instant rien ne changerait dans les régimes spéciaux ? Si l’explication est bonne, faut-il en déduire que les cheminots n’éprouvent aucun sentiment de solidarité envers les autres salariés de la fonction publique et du secteur public ? Débrouillez-vous ? Pas notre problème ? Tout de même, ce serait un paradoxe que de plaider à tout bout de champ pour le maintien de la retraite par répartition, expression de la solidarité, et de constater à l’intérieur même de ce débat un désintéressement pour ce qui arrive aux autres. » Pourtant, de l’aveu même de Jean-Michel Aphatie, le 24 juin, les cheminots étaient plus nombreux. Mais ce n’était pas assez pour que la mobilisation serve à quelque chose et que Jean-Michel Aphatie appelle à la grève générale…

Qu’on se le dise : il est arrivé que Jean-Michel Aphatie fasse grève [2]. Et il arrive qu’il le fasse encore.

Par exemple, il fait parfois la grève de son blog. Sur celui-ci, sous le titre « Etats d’esprit », on pouvait lire, le 25 juin : « La légèreté de l’air et le soleil retrouvé façonnent l’état d’esprit. Ce matin, il ne parvient pas à se fixer sur le blog. » Et de nous proposer un petit morceau d’amertume ensoleillée dans lequel ne figure pas un mot de la mobilisation de la veille [3].

Mais Jean-Michel est un grand professionnel. Le matin même, sur RTL, il recevait Luc Chatel, porte-parole du gouvernement. Et sur la mobilisation de la veille, il réussit ce tour de force de lui poser seulement deux questions (ponctuées par une affirmation) sur dix-sept interventions. Deux questions auxquelles il faut ajouter, pour compter large, deux questions sur le calendrier et quatre interventions sur l’opportunité, pour le président de la République, de recevoir Thierry Henry « au moment où des salariés manifestaient » (Les amateurs de détails les trouveront en note [4] ). Pourquoi poser d’autres questions puisque les grèves et les manifestations n’avaient « servi à rien » ?

Un pontifiant expéditif : Christophe Barbier

L’éditorialiste à l’écharpe rouge, l’avait proclamé à son tour, et partiellement pour d’autres motifs : « Manif : un coup pour rien ! » (titre de son éditorial quotidien en ligne).
.

Et dès les premiers mots, on comprend à quoi et à qui on a affaire : « Les manifestations syndicales contre la réforme des retraites ont été un grand succès… mé-téo-ro-lo-gique. Comparé au 1er mai glacé, défiler au soleil a dû être un plaisir. »

Le mépris social qui s’exprime dans ce commentaire n’en mérite aucun.

… La suite non plus qui « explique » pourquoi les manifestations, tournées en dérision, n’ont servi à rien : « Pour le reste, ont n’est guère plus avancé qu’il y a quelques semaines. Les syndicats affirment avoir rassemblé deux millions de manifestants. Et, bien sûr, personne ne les croit. Depuis quelques jours, le gouvernement est beau joueur. Le gouvernement considère légitimes les manifestations, reflets d’une inquiétude. Et personne ne croit que le gouvernement est sincère : il aurait préféré éviter ce rapport de force. Pour le reste, il faudra attendre la dernière manche, c’est-à-dire l’automne. »

Circulez, il n’y a rien à comprendre. Quoique…

… Quelques secondes plus tard, le justicier fait parler « les Français » et parle en leur nom :

« Néanmoins, il y a quand même deux ou trois lignes de forces qui s’affirment dans le paysage. Une certaine forme de résignation des Français : travailler plus parce que l’on vit plus longtemps. Eh bien, les Français l’ont acté. Ils trouvent tous que la réforme est injuste, c’est-à-dire trop dure pour eux que pour le voisin. Généralement, trop dure pour eux, salariés du privé, que pour le voisin, fonctionnaire. » Donc : « A vouloir épargner les fonctionnaires, Nicolas Sarkozy a peut-être braqué une partie de son électorat. On verra si le Parlement, l’aile droitière de l’UMP, arrive à corriger le tir [c’est donc qu’il faut le faire], sans que Sarkozy en porte le chapeau. »

Décréter que la seule injustice qui mérite d’être évoquée concerne les prétendus privilèges des fonctionnaires et souhaiter, sans oser le dire, que le gouvernement s’attaque plus durement à ces derniers, ce sont des… opinions. Mais l’arrogance de tels propos relève d’une posture éditoriale qui se confond avec une imposture.

On écoute et on regarde ça en vidéo :

Epilogue ? Ce même vendredi, François Fillon convoquait une conférence de presse. Heureux journalistes accrédités : alors qu’ils savaient parfaitement que ce quasi-monologue institutionnel était une réponse aux grèves et manifestations de la veille, quand vint le temps des questions, pas un seul d’entre eux ne songea à interroger le Premier ministre sur les principales dispositions du projet que celui-ci venait longuement de défendre. « Godillots » ? Ce serait insultant…

Henri Maler (avec Matthieu Vincent et Ricar)

 
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Notes

[1Qui pourtant fut suivie de ce merveilleux échange :
– Jean-Michel Aphatie (à Jean-Luc Hees) : « Et alors on a vu que Radio France était bloqué aujourd’hui, je ne sais pas si en septembre vous aurez beaucoup de… si vous redoutez d’avoir beaucoup de jours de grève ou pas je ne sais pas comment vous… ? »
– Jean-Luc Hees : « Je ne suis pas franchement excité par la perspective des grèves mais...  »
– Jean-Michel Aphatie : « Vous étiez en grève vous ?  »
– Jean-Luc Hees (tout sourires) : « Non je… Ah, ah, ah… Par définition je n’étais pas en grève mais c’était suivi à genre 20-21 % donc c’était pas mal suivi pour une maison comme la nôtre. »
– Jean-Michel Aphatie : « Pas mal, ouais.  »

[2Nous avions écrit, à propos de ces journalistes qui appellent de leurs vœux la résignation qu’ils prétendent constater, une phrase qui ne pouvait pas échapper à la vanité d’un examinateur sourcilleux : « Il ne faut pas oublier cet étrange paradoxe : la plupart des commentaires cités dans cet article sont les produits de journalistes qui… n’étaient pas en grève, et même pour certains, comme Jean-Michel Aphatie, Erik Izraelewicz, Laurent Joffrin, David Pujadas ou Jean-Francis Pécresse, ne font jamais grève. » Il n’en fallait pas plus pour que Jean-Michel Aphatie s’émeuve et s’offusque sur son blog : «  […] j’ai lu l’autre jour sur le site Acrimed, site acrimonieux comme son nom l’indique d’observation du journalisme, que j’étais opposé à la grève, aux grévistes, n’ayant moi même, assurait le rédacteur, jamais participé à une grève. Observer le journalisme dispense sans doute d’en faire. Pour assurer que quelqu’un n’a jamais participé à un mouvement revendicatif, il faudrait connaître la vie de cette personne, ou bien se renseigner. Raconter n’importe quoi, par pure idéologie, ou par ressentiment personnel, peut fournir l’illusion du journalisme, mais ce n’est pas du journalisme. » Mais renseignement pris, nous rectifions. Qu’on se le dise : il est arrivé que Jean-Michel Aphatie fasse grève.

[3Comme la suite permet de le vérifier : « La France est éliminée, et pas seulement de la coupe du monde de football. Faut-il pour autant s’en alarmer. Les caisses sont vides et plus que vides, selon le mot d’auteur célèbre. Et alors ? Je vous le demande, et alors ? François-Marie Banier paresse sur l’île des Seychelles qui fut donné dans un moment que d’aucuns pensent d’égarement. Des jaloux ? Le fumeur de cigares demeure à son poste, tout comme le bon M. Escalettes dont tout le monde dit qu’il est très gentil. M. Obama, qui est président, vient de nommer un militaire extra pour l’Afghanistan, qui perdra la guerre, comme tous les militaires qui se glorifient de gagner des batailles. En un mot comme en cent, la vie explose sous le soleil et nous n’y pouvons rien. Bon week-end »

[4(1) « Entre 800.000 et deux millions de personnes ont manifesté dans les rues hier. On est toujours un peu amusé de voir que la différence existe. Eric Woerth a dit, hier soir - donc ministre du Travail en charge de la réforme des retraites. “Bof, c’est moins qu’en 2003”. Est-ce que faire un bras d’honneur aux gens qui manifestent, c’est bien ? » Luc Chatel relève qu’Eric Woerth « a dit que c’était une mobilisation importante. » (2) Jean-Michel Aphatie ponctue : « Mais moins qu’en 2003. » (3) Et après la réponse de son invité, Jean-Michel Aphatie relance : « Mais si vous insistez sur le fait qu’il y a eu moins de manifestations hier qu’il n’y en a eu à d’autres moments, vous semblez dire : au fond, pour l’instant, ça ne changera rien. ». La réponse à cette question suffisant à satisfaire la curiosité de Jean-Michel Aphatie sur les mobilisations et leurs effets, il enchaîne par la question suivante : (4) « Et le calendrier ? » (5) Question suivante : « Et le calendrier est maintenu ? Conseil des ministres le 13 juillet, examen au Parlement à l’automne ? » Suivent alors quatre questions et interventions sur la réception de Thierry Henry le jour de la manifestation.

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