Si une émission sérieuse avait eu lieu, vous auriez pu lire, sur le site de France Culture, cette présentation d’Elisabeth Lévy, en charge du « Premier pouvoir » ...
« 06 Novembre 2004 Papotage ou dénonciation : à quoi sert l’émission d’Elisabeth Lévy ?
Ils sont les impitoyables zélateurs des médias, les encenseurs déclarés de ce qu’ils appellent « premier pouvoir » ou le « quatrième pouvoir ». Couvrant sans relâche connivences et dépendances, excusant sans indulgence bévues et dérapages, dénonçant sans nuances la « critique radicale des médias », ils affirment défendre contre toutes les critiques une information liée en bloc aux forces transparentes de la déontologie et des idées universelles.
Ils parlent des médias, mais se répandent, par principe, dans tous les médias. En tout cas, dans tous les médias qui acceptent, voire rémunèrent, leur collaboration. Les auteurs de cette complaisance qualifiée de démocratique ne s’expriment que dans leur propre réseau de sites et de publications mercantiles. Avec des accents qui semblent souvent inviter à la soumission résignée.
Une fois n’est pas coutume, cet après-midi, ils ne joindront pourtant pas leurs forces à celles des nombreuses associations, syndicats et partis qui ont appelé « tous les cerveaux non disponibles » à manifester devant le ministère de la Culture pour une information libre, de qualité et pluraliste.
Reste à savoir si cette critique débilitante qui s’estime la seule authentique est l’indispensable poil à gratter d’une corporation peu encline à l’autocritique ou si, par sa complaisance même, elle finit par légitimer ce qu’elle prétend combattre.
Nous en parlerons avec Elisabeth Lévy, créatrice de l’émission « Le premier pouvoir ». Elle est également collaboratrice au Figaro Magazine, au Point, à Marianne et à l’émission de Franz-Olivier Giesbert, sur France 3.
Nous avons aussi interrogé Laurent Joffrin, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur qui collabore fréquemment à cette émission pour la faire bénéficier de ses lumières. »
... en lieu et place de cette présentation stimulante, vous avez eu droit à cette présentation confondante sur le site de France Culture :
« 06 Novembre 2004 Explication ou dénonciation : à quoi sert la critique radicale des media ?
Ils sont les impitoyables procureurs des médias, les adversaires déclarés de ce qu’ils appellent « l’ordre médiatique existant ». Traquant sans relâche connivences et dépendances, recensant sans indulgence bévues et dérapages, dénonçant sans nuances les « chiens de garde de l’ordre médiatique », ils affirment défendre contre toutes les censures une information livrée en bloc aux forces obscures de l’argent et des idées dominantes.
Ils parlent des médias, mais refusent, par principe, de parler aux médias. En tout cas, pas aux médias coupables de collaborer avec l’ordre bourgeois. Les auteurs de cette critique qualifiée de radicale ne s’expriment que dans leur propre réseau de sites et de publications alternatifs. Avec des accents qui semblent souvent inviter au Grand soir.
Une fois n’est pas coutume, cet après-midi, ils joindront pourtant leurs forces à celles des nombreuses associations, syndicats et partis qui ont appelé « tous les cerveaux non disponibles » à manifester devant le ministère de la Culture pour une information libre, de qualité et pluraliste.
Reste à savoir si cette critique militante qui s’estime la seule authentique est l’indispensable poil à gratter d’une corporation peu encline à l’autocritique ou si, par sa radicalité même, elle finit par légitimer ce qu’elle prétend combattre.
Nous en parlerons avec Bernard Cassen, créateur de l’Observatoire français des medias. Il est également professeur à l’Université Paris 8, journaliste, directeur général du Monde diplomatique et président d’honneur d’Attac.
Nous avons aussi interrogé Laurent Joffrin, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur qui est fréquemment la cible des attaques de nos justiciers. »
Patience...
Et l’émission eut lieu...
Pour bénéficier du tombereau de bêtises déversés sur notre compte en notre absence, rendez-vous bientôt pour une transcription commentée.
Henri Maler