Le Monde (28/05/04) confie que le New York Times fait son " Mea culpa " " sur sa couverture de l’Irak ". L’article commence ainsi : " Le New York Times, souvent présenté comme l’un des journaux les plus influents de la planète, a reconnu, dans un éditorial publié mercredi 26 mai, des erreurs dans sa couverture des événements ayant conduit à la guerre en Irak, en regrettant parfois son manque de rigueur face à des informations erronées. " (lire aussi dans la même page " Trop pressés de placer des scoops dans le journal ").
Il est évidemment tentant d’appliquer au Monde l’autocritique implacable à laquelle la rédaction du NYT a, elle, l’humilité de se livrer...
Mais, avant même de s’abandonner à une telle extrêmité, le lecteur du Monde est en droit de s’interroger sur la fiabilité des articles du NYT publiés hebdomadairement dans le quotidien du soir : ce " best of " n’a-t-il jamais repris ces articles sur la " couverture des événements ayant conduit à la guerre en Irak " que la rédaction newyorkaise considère aujourd’hui comme fautifs ?
Le Monde va-t-il donc se fendre d’un " rectificatif ", comme il l’avait fait quand le NYT avait, d’une façon exemplaire, détaillé les " bidonnages " perpétrés par l’un de ses reporters, Jayson Blair, dans des dizaines d’articles - dont certains furent malheureusement repris par la " sélection " du Monde (lire Bidonnages au long cours dans un "quotidien de référence") ?
Rectificatif ou pas ? Un suspense difficilement supportable.