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Le magazine électronique n°186

par Acrimed,


SOMMAIRE

1. Déclaration commune
2. Parution : « Au nom de la démocratie, votez bien ! »
3. Sur le site d’Acrimed
4. Sur d’autres sites
5. Actualité des médias
6. Livres, revues, journaux sur les médias


Acrimed a lancé avec des associations, des organisations de journalistes, des médias, des syndicats et des organisations politiques une déclaration commune pour se « mobiliser pour une réappropriation démocratique des médias ». Cette déclaration, à diffuser et à signer largement, est une première étape dans la construction d’une mobilisation et d’initiatives communes pour transformer les médias. Déjà plus de 9 000 personnes l’ont signée.



Cet ouvrage, coédité par Agone et Acrimed, revient sur le traitement médiatique des élections présidentielles de 2002 et 2017.
Il est sorti le 8 février en librairie... et est en vente sur notre boutique (15€ avec les frais de port) !
Mathias Reymond sera l’invité du prochain Jeudi d’Acrimed, le 21 mars à la Bourse du travail de Paris (19h).





3.1. Appel à dons et adhésions

Contrairement aux médias dominants, Acrimed ne perçoit aucune subvention et n’a pas recours à la publicité. Ce modèle, qui garantit notre indépendance, a un prix : nous ne vivons que des cotisations et dons de nos adhérent-e-s et sympathisant-e-s. Merci à tou-te-s, merci de donner, de partager, de relayer, et vive la critique des médias !

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Celles et ceux qui souhaiteraient nous faire parvenir un chèque – à l’ordre d’Acrimed – peuvent l’adresser au 39 rue du Faubourg-Saint-Martin, 75010 Paris.


3.2. Magazine, Acrimed Hebdo, Flux RSS

Nous vous proposons ci-dessous une sélection… sélective (puisque vous consultez le site régulièrement...) et un peu organisée.

De surcroît, Acrimed vous offre une liste qui complète celle-ci : Acrimed Hebdo. En vous inscrivant, vous recevrez la liste hebdomadaire des articles parus sur notre site. Pour s’inscrire, merci de contacter le secrétariat en écrivant ici, ou  !


3.3. Sélection d’articles publiés sur le site (janvier-février 2019)


I. MÉPRIS DE CLASSE

** « Dessine-moi un gilet jaune », le mépris selon Xavier Gorce (Le Monde)
Les pingouins du Monde : l’art du mépris en quelques coups de crayon.

** Thomas Legrand (France Inter) se lâche sur les gilets jaunes
Pour l’éditorialiste de France Inter, les gilets jaunes sont « incohérents », « débiles », « abjects » et « violents ».

** Jean Quatremer, grand pourvoyeur de « fake news » sur les gilets jaunes
Mépris de classe et fausses informations.


II. (DÉ)MOBILISATION SOCIALE

** Gilles Bornstein (France Info) : chien de garde face à Jean-Pierre Mercier, tendre avec Alain Minc
Le deux poids deux mesures des interviews de Gilles Bornstein.

** « Violences contre les médias » : amalgames et mauvais procès
Dénoncer les violences pour mieux évacuer les critiques.


III. ENTRE SOI

** Petits reportages entre amis (macronistes) au JT de TF1
L’information selon TF1 : faire la pub d’un copain de Macron (et de sa start-up) au JT de 20h

** « Dans les beaux quartiers » médiatiques de la classe dominante
Entre soi professionnel, résidentiel et mental.


IV. DIVERS
** Vincent Bolloré met la main sur le deuxième éditeur français
Éditis, deuxième éditeur français, de retour chez Vivendi avec un nouveau patron…

** Jean-René Godart (France Télévisions) et Lance Armstrong : une décennie de complaisance
L’art d’écrire les yeux fermés

** La liberté d’informer selon LREM : chronique d’un quinquennat autoritaire (2017 - …)
La macronie en marche pour mettre les médias au pas.




 Emmanuel Macron, le journalisme de cour et le contrôle des médias (Slate.fr, 03/02) - « Posons ceci. Il faut défendre le journalisme en dépit de lui-même. Posons encore : la presse libre garantit la liberté du peuple, quand bien même une presse sans structure persiste à l’abrutir. Demandons-nous : notre président est-il subtilement pervers, quand il nourrit l’idiotie journalistique de ses propres bêtises ? »

 Hervé Godechot, un drôle de choix pour le CSA (Libération.fr, 05/02) - « En 1997, Hervé Godechot, alors reporter à France 3, avait écopé de quelques jours de mise à pied pour avoir pris part à un système de faux JT tournés pour vanter les mérites de l’industrie pharmaceutique. L’histoire avait fait grand bruit à l’époque. Puis en 2014, il était le rédacteur en chef du 19/20 quand un scoop sur l’affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy avait été supprimé du journal. »

 Ligue du LOL : pourquoi l’article de « Libération » est une aberration (Glamour, 09/02) - « Justifications en tous genres, excuses du bout des lèvres… leur parole y est libre, mais celle des victimes elle, y est totalement discréditée. Et les méthodes employées laissent perplexes. Sur Twitter, une femme explique par exemple qu’alors qu’elle ne voulait pas que son nom et ses tweets soient utilisés, ses mots ont tout de même été repris sans scrupules. »

 Comment les images de corps sexualisés nous font tolérer le harcèlement (rtbf.be, 28/01) - « Les recherches de Philippe Bernard menées à l’Université Libre de Bruxelles en collaboration avec des neurophysiologistes mettent très nettement en évidence "l’objectification des corps sexualisés via des mesures cognitives et neurophysiologiques". Pour essayer de le dire simplement : ses travaux montrent que le fait d’érotiser le corps crée dans notre cerveau une vision fragmentée de ce corps. Ainsi, ce corps n’est plus perçu comme une personne avec une identité, mais comme un objet. »

 Pourquoi si peu de femmes dans les médias ? « L’Obs » fait son introspection (L’Obs, 05/02) - « On a d’abord soupiré, levé les yeux au ciel. Feuilleté de nouveau l’exemplaire de « l’Obs » qu’on tenait en main : Ennio Morricone, puis deux hommes débattant d’écologie, puis Alain Touraine, puis Jérôme Fourquet, puis Carlos Ghosn, Boris Eltsine, Bill Clinton, puis un directeur de start-up, puis Gérald Thomassin, Jean-Pierre Pernaut, Bernard Tapie, Adam Price… Où sont les femmes ? »

 Il est temps de parler du manque de diversité dans les médias (Slate.fr, 19/02) - « Une endogamie sociale d’autant plus cynique quand elle s’observe dans les médias progressistes, selon la journaliste Katia Dansoko Touré. Elle rapporte une anecdote : "À l’époque, j’étais dans une grande rédaction de gauche. À l’occasion d’un exercice d’incendie qui nous avait tous fait sortir du bâtiment, je me suis aperçue que j’étais… la seule personne noire de tout l’immeuble évacué." »

 Oxfam s’est trompé, les inégalités sont un bienfait pour l’humanité (Ma vie au poste, 24/01) - « "Moi, je préfère regarder les inégalités de revenus qui me semblent beaucoup plus pertinentes." Mais d’abord, persifle le directeur des Echos, "c’est intéressant de voir Oxfam se concentrer sur les inégalités de patrimoine alors même qu’ils luttent contre l’évasion fiscale qui concerne plutôt les revenus". C’est louche. On ne peut pas lutter à la fois contre l’évasion fiscale et les inégalités de patrimoine. Dominique Seux explique sa préférence pour les inégalités de revenus "parce que les écarts de revenus ont moins progressé que les écarts de patrimoine". Quand on vous dit que tout va pour le mieux. »

 Fabien Namias réclame 413 000 euros à Europe 1 (L’Express.fr, 18/01) - « Le programme, ce n’est pas du ressort de Namias, cela dépend de Denis Olivennes [alors président de Lagardère Active, la division média du groupe Lagardère]. C’est Olivennes qui bâtit les programmes, comme le montre la pièce 14 du dossier. Heure par heure, matin et après-midi, il envoie toutes les grilles. Ce n’est pas bon ? C’est Olivennes qui les fait. C’est même lui qui fait les "playlists". On ne comprend pas que cela ne marche pas pour les plus de 13 ans... Il ne connaît pas Justin Bieber, Mickey 3D. Ni Adèle, ni Benjamin Biolay ! C’est vrai qu’il est normalien... »

 Le « politiquement correct » et les médias (Eric Fassin sur son blog Mediapart, 23/01) - « C’est la deuxième fois que L’Obs me commande une tribune pour finir par la refuser. On peut faire l’hypothèse qu’hier comme aujourd’hui, c’est l’ironie qui pose problème. Autant dire que l’époque appelle l’ironie. »

 Non, l’enregistrement des négociations de l’armistice de 1940 diffusé ce soir sur France 5 n’est pas inédit (CheckNews.fr, 03/02) - « Le documentaire, "1940, les secrets de l’armistice", diffusé ce soir sur France 5 est basé autour d’un enregistrement présenté comme inédit. Des extraits en avaient pourtant déjà été diffusés à la radio française. »

 Un Pierre dans notre jardin (Les Cahiers du Football, 20/02) - « Le propre des blagues de Pierre Ménès est qu’on les comprend trop bien. Elles relèvent d’une forme d’humour qui consiste à se moquer et qui a donc besoin de cibles faciles. Il s’esclaffe. Et rapporte tout à lui. La moitié de la minute consacrée au football féminin dans l’émission a ainsi été trustée par le spectacle de son hilarité. »

 La science du mariage selon M6. Du 19e siècle au 21e siècle, « Mariés au premier regard » (Acquis de conscience, 18/02) - « L’émission ne propose donc pas grand’chose de nouveau, bien qu’elle oblige les candidats à "conscientiser" et expliciter leurs critères. C’est en cela que le mécanisme d’assortissement des candidats dans l’émission ressemble à l’arrangement des mariages des élites du XIXe siècle. Les familles ont pour habitude d’expliciter leurs besoins et les ressources exigées : on voudra tel niveau de fortune, un titre, que le promis ou la promise ne soit pas trop laid/trop petit (pour les hommes), chacun de ses critères pouvant être compensé par un autre. »


Vous pouvez retrouver sur notre site le 23e épisode de notre série « Actualité des médias ». Au sommaire ce mois-ci :

I. Du côté des journalistes, des éditocrates et de leurs œuvres
 Gilets jaunes : un raout pour rien au CSA
 Gilets jaunes : la ligne BFM-TV critiquée en interne
 Les agressions de journalistes davantage médiatisées lorsqu’elles sont le fait de manifestants que lorsqu’elles sont commises par des policiers
 Jean-Michel Aphatie à l’origine d’une « fausse nouvelle »

II. Du côté des entreprises médiatiques et de leurs propriétaires
 Grande manœuvres au sein du groupe Le Monde
 Denis Olivennes à la tête des médias de Daniel Kretinsky
 L’Humanité en cessation de paiement
 Mediapart condamné suite à une plainte de Vincent Bolloré
 Pas de « Maison des médias libres » à Paris
 Matignon réfléchirait à une mise à mort de Presstalis
 Explicite s’arrête
 Les télés de Lagardère vendues à M6


De très bonnes, de bonnes et de moins bonnes lectures.
 Broustau (Nadège), Les médias et les journalistes, interprètes de la société, Presses universitaires du Québec, février 2019, 30 euros.
 Collectif, Elles risquent leur vie, Tallandier, janvier 2019, 192 p., 17,90 euros.
 Colon (David), Propagande. la manipulation de masse dans le monde contemporain, Belin, janvier 2019, 431 p., 25 euros.
 Eustache (Sophie) et Perrotin (Élodie), Comment s’informer ?, Ricochet, février 2019, 128 p., 12 euros.
 Goujon (Olivier), Ces cons de journalistes, Max Milo, janvier 2019, 187 p., 18 euros.
 Klossa (Guillaume), Media for good, Débats publics, février 2019, 178 p., 18 euros.
 Le Grand (Victor), Tout le monde en reparle, So Lonely, février 2017, 176 p., 14 euros.
 Reymond (Mathias), « Au nom de la démocratie, votez bien ! », Agone, février 2019, 144 p., 12 euros.
 Rouiller (Nathalie), Portraits libérés, Favre, janvier 2019, 126 p., 16 euros.
 Sauvageau (Florian), Thibault (Simon) et Trudel (Pierre), Les fausses nouvelles, Hermann, janvier 2019, 284 p., 20 euros.
 Sayah (Rita), La coéxistence des médias et du confessionnalisme au Liban, L’Harmattan, janvier 2019, 184 p., 19 euros.
 Wasco Keita (Mamady), Pratique du journalisme. le guide du débutant, L’Harmattan, janvier 2019, 16 euros.

 
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