À la « Une » du Figaro.fr, le 5 novembre 2010, ce titre :
Si cette « popularité » (sic) est stable, c’est donc qu’elle très basse.
Mais Le Figaro ne serait pas Le Figaro s’il avait titré
Qui dit « tempête », dit baromètre : « Selon le baromètre TNS Sofres pour Le Figaro Magazine, la popularité de Nicolas Sarkozy est restée inchangée ». Depuis quand ?
Certes, cette « popularité » est en baisse depuis septembre, mais voici qui est plutôt rassurant (pour Le Figaro) : « Depuis septembre, le président de la République n’a finalement perdu que 4 points dans le cœur de ses concitoyens : ce n’est pas si cher payé pour une réforme qui se veut la plus emblématique du quinquennat ! »
Les concitoyens dont le cœur palpite pour Sarkozy seraient 26%. Mais cette « popularité » (sic) est restée stable entre octobre et novembre. « Victoire ! », crie Le Figaro :
« À force de répéter que la réforme des retraites n’a fait "ni vainqueur ni vaincu", Nicolas Sarkozy a réussi un exploit que révèle la dernière livraison du baromètre TNS Sofres pour Le Figaro Magazine : des millions de Français ont eu beau défiler dans la rue, crier haut et fort leur sentiment d’amertume et d’injustice, la popularité du chef de l’État, qui n’a rien lâché sur l’essentiel, est restée inchangée. Basse, certes, mais intacte : comme en octobre, 26 % des Français lui font confiance pour résoudre les problèmes qui se posent à la France. »
À la différence de l’original stalinien, La Pravda de la droite française ne délivre, en guise de vérités officielles, que celles de la droite française. Le pluralisme limité a parfois du bon…
Henri Maler (avec Yannick Kergoat)