Adossés à une industrie puissante et prospère, la presse et le journalisme vidéoludiques sont tiraillés entre deux pôles aux pratiques et aux finalités opposées. D’un côté, les acteurs dominants du secteur adoptent une approche essentiellement promotionnelle, tandis que d’autres titres, plus alternatifs et indépendants des éditeurs de jeux, privilégient une approche journalistique plus critique.
Nos invités, qui appartiennent résolument à ce second pôle, nous éclairerons sur les logiques délétères qui minent trop souvent cette presse ; pêle-mêle : certains titres de presse sont rachetés par des groupes dont l’unique intérêt est la rentabilité financière à court terme ; les relations qu’entretiennent certains médias spécialisés avec les éditeurs de jeux vidéo, amènent régulièrement à la publication de publicités déguisées ; la pression de l’audience incite à privilégier les succès commerciaux et les sujets intéressant prioritairement les acteurs dominants le secteur ; les impératifs marchands favorisent les contenus consacrés à la production matérielle du secteur (les jeux, accessoires et consoles) au détriment de l’analyse des pratiques culturelles et des enquêtes sociales, etc.