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En bref : Philippe Bouvard, martyr de la grève à la SNCF

Philippe Bouvard « était hier à bord du TGV 609 » nous informe France-soir du 10 juin 2003. Monsieur a vu rouge, mais dans le sens de la colère (ne rêvons pas…) et transforme alors son journal en un cahier de doléances.

Extraits du martyrologue du pourfendeur de la « malhonnêteté et (de l’)impuissance » de la SNCF :

« En cessant au mépris de toute légalité, le travail la veille d’un jour de grève, en prenant en otage, vieille formule, hélas ! pas vidée de son sens, des millions de famille sans défense),
« En tolérant qu’il n’y ait aucun personnel présent dans les gares et que les préposés disponibles (sic) se regroupent sur les voies » ;
« En laissant sans réservation et en l’absence ce tout contrôle les clients voyager debout ou assis par terre dans des conditions indignes du confort et de l’hygiène garantie (re-sic) » ;
« En prenant (nous y voilà, ndlr) pour le sabotage de sa mission d’une réforme des retraites qui ne concerne nullement ses différentes catégories de personnels »

Jusqu’à la salve finale et assez misérable : « si le transport ferroviaire suscite encore aujourd’hui une pénibilité, elle est surtout le lot des transportés » .

Plus besoin de chercher où se place le directeur de la rédaction de France-Soir. Et le « droit de réponse » de Louis Gallois (« lecteur attentif et régulier [des] billets » de Bouvard), publié le lendemain (11 juin 203) - « Vous êtes bien sévère Monsieur Bouvard » - paraît aussi grotesque que la « grosse » colère de la Grosse Tête, qui bénéficie de toute la révérence dont est capable le Grand Patron, attentif à la «  légitime colère » de son hôte.

Le mini-pamphlet réac, has been et poujadiste du directeur de la rédaction de France Soir qui se prend pour Zola porte un titre : « J’accuse », tout simplement.

 
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