Mardi 29 mars 2016, un avion ralliant Alexandrie au Caire, en Égypte, a été détourné. Une semaine après les attentats de Bruxelles, quelques mois après ceux de Paris, il n’est pas étonnant que cela ait attiré toute l’attention des médias. L’auteur du détournement étant un homme seul sans revendications liées au jihadisme, la question « terrorisme ou pas terrorisme » fût rapidement réglée. Certains grands journaux ont néanmoins continué leur « live » toute la journée, transposant à l’écrit, grâce à la magie d’internet, le format initié par les chaines d’information en continu.
Les « informations » arrivant en continu, on pouvait ainsi apprendre sans conditionnel, et dès 11 heures 19 sur le site du Figaro l’identité du « pirate de l’air » :

Puis, à 13 heures 38, le même journal révélait tout autre chose. Notons que, tout en diffusant une identité complète sans précaution, le « live » indique alors que cette information est « à confirmer ».

En l’espace de deux heures, le « pirate » a donc changé d’identité et, une fois de plus, on se rend compte qu’à force de vouloir faire trop vite, on raconte n’importe quoi.
De l’information, ça ?
Vincent Bollenot