Accueil > Critiques > (...) > « Indépendance » ? Pressions, censures et collusions

Communiqué de WikiLeaks contre l’extradition de Julian Assange

« La ministre britannique de l’Intérieur approuve l’extradition de l’éditeur de WikiLeaks Julian Assange vers les États-Unis, où il risque une peine de 175 ans de prison. Un jour sombre pour la liberté de la presse et la démocratie britannique La décision fera l’objet d’un appel » : nous traduisons le communiqué de WikiLeaks publié hier. (Acrimed)

C’est un jour sombre pour la liberté de la presse et la démocratie britannique. Quiconque se soucie de liberté d’expression dans ce pays devrait être profondément honteux que la ministre de l’Intérieur ait approuvé l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis, le pays qui a envisagé de l’assassiner.

Julian n’a rien fait de mal. Il n’a commis aucun crime, ce n’est pas un criminel. Il est journaliste et éditeur, il est puni pour avoir fait son travail.

Priti Pratel avait le pouvoir de bien faire. Au lieu de cela, elle restera à jamais dans les mémoires comme une complice des États-Unis dans leur volonté de faire du journalisme d’investigation une entreprise criminelle. Des lois étrangères fixent désormais les limites de la liberté de la presse dans ce pays et l’œuvre de journalisme qui a reçu les prix les plus prestigieux de la profession a été considérée comme une infraction méritant l’extradition et une peine de prison à vie.

Le chemin vers la liberté de Julian est long et tortueux. Le combat ne s’arrête pas aujourd’hui. C’est seulement le début d’une nouvelle bataille judiciaire. Nous allons faire appel selon la procédure en vigueur, le prochain appel sera formé devant la Haute Cour. Nous nous battrons plus fort et protesterons plus haut dans les rues, nous nous organiserons et ferons connaître de tous l’histoire de Julian.

Ne vous y trompez pas, il s’agit depuis le début d’une affaire politique. Julian a publié des preuves que le pays qui cherche à l’extrader a commis des crimes de guerre et les a dissimulés ; qu’il a torturé et livré des prisonniers en dehors du cadre légal ; qu’il a corrompu des responsables étrangers ; et vicié des enquêtes judiciaires sur des méfaits états-uniens. Leur vengeance consiste à essayer de le faire disparaître dans les recoins les plus sombres de leur système carcéral pour le restant de ses jours, afin de dissuader les autres de demander des comptes aux gouvernements.

Nous ne laisserons pas faire cela. La liberté de Julian va de pair avec toutes nos libertés. Nous allons nous battre pour rendre Julian à sa famille et recouvrer la liberté d’expression pour nous tous.

 
Acrimed est une association qui tient à son indépendance. Nous ne recourons ni à la publicité ni aux subventions. Vous pouvez nous soutenir en faisant un don ou en adhérant à l’association.

A la une