Sans un financement public suffisant, le service public de la télévision ne pourra se distinguer et affirmer sa singularité face au privé.
Une stagnation des ressources des entreprises de l’audiovisuel public ne doit pas se faire au détriment de la création. Nous redoutons que la spirale inflationniste des coûts de certains programmes ne grève la capacité du service public à offrir au public des créations à la hauteur de ses attentes.
Nous appelons de nos vœux à une réflexion sur la mise en conformité des moyens et des objectifs du service public de l’audiovisuel, sous l’autorité du Gouvernement et du Parlement.
En outre, les Etats généraux de la création audiovisuelle considèrent que le financement des programmes du service public doit être assuré en majorité par la redevance et ne laisser à la publicité qu’une place marginale, avec comme objectif, à terme, de la supprimer et de lui substituer un fonds constitué d’un prélèvement sur les recettes publicitaires médias et hors médias et d’une taxe sur l’usage du domaine public hertzien.
Ce renforcement du financement doit permettre aux chaînes publiques d’offrir à leur public une création audiovisuelle inédite et de qualité et d’être à la hauteur de leurs missions de service public.