SOMMAIRE
1. Édito. Souscription : pourquoi vos dons sont indispensables à l’existence d’Acrimed
2. Agenda
3. Sur le site d’Acrimed
4. Sur d’autres sites
5. Actualité des médias
6. Livres, revues, journaux sur les médias
Lors de sa dernière Assemblée générale, le 3 février 2018, notre association a fait le bilan de son financement. La conclusion en est claire et nette : nous aurons encore (absolument) besoin de votre soutien. Et alors que la souscription que nous avons lancée il y a quelques semaines connaît un départ poussif – nous remercions au passage chaleureusement celles et ceux qui ont déjà participé –, nous tenions à vous informer sur l’usage qu’Acrimed fait de vos euros, qui sont intégralement investis dans nos activités de critique radicale et indépendante des médias.
Nous avons il y a peu fait le point sur notre financement. Que faisons-nous de cet argent ?
En 2017, 60 % des dépenses de notre association étaient destinées à payer les salarié·e·s, qui contribuent fortement à l’activité rédactionnelle, à la gestion administrative et à l’animation d’Acrimed.
Au 1er janvier 2018, trois personnes travaillent pour notre association, dont une à mi-temps, soit un total de 2,5 « équivalents temps plein » (ETP). Or, nous aurions besoin d’au moins un mi-temps supplémentaire au secrétariat de rédaction afin de soutenir l’activité éditoriale de l’association, ce qui représente environ 15 000 euros de dépenses supplémentaires par an.
Les autres dépenses de l’association en 2017 concernaient les frais d’impression de notre revue trimestrielle Médiacritique(s) et des tracts (11 %), les affranchissements (7 %) et les loyers de notre local (6 %). À cela il faut ajouter divers frais de fonctionnement : locations de salles, frais de déplacement, hébergement du site Internet, etc.
Pour assurer l’emploi de nos salarié·e·s actuel·le·s, ouvrir un poste supplémentaire à mi-temps au secrétariat de rédaction, et ainsi soutenir notre activité multiforme de critique des médias ainsi que nos actions pour leur transformation et leur réappropriation démocratiques, nous avons besoin de rassembler 60 000 euros. Nos activités étant entièrement autofinancées, cette année encore nous aurons besoin de votre concours.
C’est pourquoi, cette année encore, nous faisons appel à vous et à votre générosité !
Vous pouvez faire des dons, cela ouvre droit à déduction fiscale.
Vous pouvez adhérer à l’association, si vous partagez notre critique des médias, et cela ouvre aussi droit à déduction fiscale.
Vous pouvez vous abonner à la revue Médiacritique(s).
Vous pouvez faire tout ça à la fois !
Le prochain Jeudi d’Acrimed aura lieu le 07/06, à la propos de la loi "secret des affaires", avec Olivier Petitjean (journaliste à Basta !, en charge de l’Observatoire des multinationales) et Laura Rousseau (association Sherpa).
Nous vous donnons rendez-vous le
à la Bourse du travail
3 rue du Château d’eau, Paris 10e
Entrée libre
3.1. Magazine, Acrimed Hebdo, Flux RSS
Nous vous proposons ci-dessous une sélection… sélective (puisque vous consultez le site régulièrement...) et un peu organisée.
De surcroît, Acrimed vous offre une liste qui complète celle-ci : Acrimed Hebdo. En vous inscrivant, vous recevrez la liste hebdomadaire des articles parus sur notre site. Pour s’inscrire, merci de contacter le secrétariat en écrivant ici, ou là !
3.2. Sélection d’articles publiés sur le site (mai 2018)
I. MÉDIAS ET MOBILISATIONS SOCIALES
** Mobilisations sociales contre morgue médiatique
L’éternelle complainte d’une éditocratie ivre de réformes.
** Grève SNCF : le JDD et l’IFOP donnent le tempo de la démobilisation
Des sondages à gages « prédisent » l’isolement des grévistes depuis fin mars.
** Grève SNCF : les théoriciens de l’essoufflement qui vient
Quand les médias n’ont de cesse d’annoncer la fin de la grève.
** Manifestation du 1er mai à Paris : les médias saccagent l’information
Les « violences » subies par 30 commerces et 6 voitures effacent la mobilisation de dizaines de de milliers de manifestants.
** Yves Calvi, ou la panoplie du chien de garde
Critiquer les médias ? Hors de question. Casser le mouvement social ? En avant marche !
II. MÉDIAS ET GRAND N’IMPORTE QUOI
** Sciences : peut-on publier n’importe quoi dans L’Express ?
En un mot : oui.
** Mariage princier : l’overdose
Quand la fascination pour les têtes couronnées fait une victime : l’information.
** « C’est mon boulot », un événement patronal organisé par France Info en toute indépendance
Les « opérations de diversification » du service public à la botte du privé.
III. LOI "SECRET DES AFFAIRES"
** La loi dite « secret des affaires » : extension du domaine de la répression, restriction du champ des investigations
« Liberté » de faire des affaires en toute opacité contre liberté d’informer.
Journalisme de luttes et luttes des journalismes (Lundi.am, 01/06) - « Il y a des journalistes qui parlent trop, que l’on voit trop et que l’on entend trop, et il y a des journalistes qui font des nuits de garde à vue dans l’indifférence de leurs collègues. C’est alors que se fait la rencontre de deux mondes. L’un qui parle des réalités sans jamais trop s’en approcher, et l’autre qui les subit et les raconte désormais. »
Pourquoi déteste-t-on les journalistes ? (Slate.fr, 03/05) - « Tous ceux qui fabriquent l’information nationale sont à Paris. On est entre nous, et cela joue sur nos réflexes et nos raisonnements, fait-il remarquer. Je suis assez frappé que le fait qu’on soit coupés des gens, illustré notamment par la désaffection des lecteurs, soit si peu interrogé dans la profession. »
Voir avec les yeux du racisme (L’image sociale, 23/05) - « Grâce au crayon de Riss, dont l’islamophobie a été vérifiée par quelques éditoriaux bien sentis, la dernière couverture de Charlie nous montre ce qu’un raciste voit sous les traits d’une jeune étudiante de 19 ans : une trogne marquée des caractères de l’imbécillité, conforme au stéréotype de la discrimination des noirs par la caricature simiesque. »
Suppression d’une épreuve de “Fort Boyard” : la piste islamiste ("Ma vie au poste" sur Télérama.fr, 15/05) - « Au nom de quelle pudibonderie l’épreuve des cylindres, la plus sexy de Fort Boyard, a-t-elle été supprimée ? Sur CNews, Pascal Praud fait un parallèle entre cette triste nouvelle et l’apparition d’une étudiante voilée à la télévision. Un rapprochement exempt de tout “jugement”, bien sûr. »
Le double discours des médias français sur les femmes saoudiennes (Orient XXI, 01/06) - « Le ton des articles traitant des femmes en Arabie saoudite oscille souvent entre une forme de pitié et l’humour, et les supposées interdictions sont alors traitées sur le registre de l’insolite. On peut ainsi tourner en dérision la société dans son ensemble, montrée du doigt pour ses pratiques jugées bizarres. Les "victimes" finissent par être montrées comme des figures trop éloignées de "nous", des formes inhumaines, des monstres, ce qui constitue un ressort de l’islamophobie. »
La droite réactionnaire (tout) contre l’antisémitisme (CQFD, 29/05) - « L’éditocrate Éric Zemmour a très posément expliqué, dans Le Figaro, où l’on s’accommode fort bien de sa prose méphitique, que [Charles Maurras] "n’était pas raciste". Puis, tout aussi tranquillement : l’éditocrate Franz-Olivier Giesbert a rajouté, dans Le Point, que "l’Action française […] ne fut pas […] globalement rongée par l’antisémitisme". »
Je n’irai pas chez Enthoven (texte de Jeanne Guien, blog de Mediapart, 01/06) - « Ne connaissant pas, il y a trois mois, votre travail, j’ai en effet découvert depuis qu’il était malheureusement semblable à celui des quelques rares autres "philosophes" représentés dans les médias dominants : un déploiement précieux et allusif de culture légitime, mis au service de la reproduction à l’identique des préjugés sociaux et politiques les plus caricaturaux. »
Quel gros relou d’éditorialiste qui s’accroche à l’antenne comme une moule à son rocher êtes-vous ? (BuzzFeed, 16/05) - « Votre tête dit Éric Zemmour, mais votre cœur dit Christophe Barbier. »
Vous pourrez retrouver sur notre site le 16e épisode de notre série « Actualité des médias ». Au sommaire ce mois-ci, en avant-première :
I. Du côté des journalistes, des médiacrates et de leurs œuvres
– Le mode d’attribution des cartes de presse en question
– Crise à la direction de Valeurs actuelles
– Suites de l’affaire du fichage des salariés de France Télévisions
II. Du côté des entreprises médiatiques et de leurs propriétaires
– Vincent Bolloré perd définitivement un procès en diffamation contre Bastamag
– Changement de direction à Europe 1 et Radio France
– Les Jours ouvre son capital
– Le Média introduit la publicité
– Démission du PDG de La Provence
– Nouveaux procès bâillon contre Le Ravi
– Le magazine Têtu finalement sauvé ?
– Nombreux départs dans deux journaux du groupe Ebra
– Le magazine Vraiment suspend sa parution
– Vers l’effondrement des radios associatives
– Lobbying des patrons de chaînes contre le logo Nutri-Score
– Un millionnaire prêt à financer une « Maison des médias libres »
– « Fausses informations » : le CSA futur régulateur des contenus en ligne ?
– Secret des affaires : un péril démocratique imminent
– Décès du milliardaire Serge Dassault
– XXI et 6 Mois rachetés par Le Seuil et La Revue Dessinée
De très bonnes, de bonnes et de moins bonnes lectures.
– Antoine (Dominique), Thierry Ier : toutes les vies d’Ardisson, Plon, mai 2018, 336 p., 19,90 euros.
– Baudry (Samuel) et Reynaud (Denis), Nouvelles formes du discours journalistique au XVIIIe siècle, Presses universitaires de Lyon, avril 2018, 20 euros.
– Daghmi (Fathallah), Art, médias et engagement : actions citoyennes et soulèvements arabes, L’Harmattan, mai 2018, 264 p., 27 euros.
– Deloeuvre (Guy), Téléréalité : la vie monétisée, Indépendant, mai 2018, 123 p., 9,50 euros.
– Desbordes (Damien), Les robots vont-ils remplacer les journalistes ?, Plein jour, mai 2018, 14 euros.
– Gabio (Ghislain Joseph), Mes années de radio télé à la Radiodiffusion Télévision Congolaise (1965-2001), L’Harmattan, mai 2018, 122 p., 14 euros.
– Harvey (Réginald), Le choc des idées et la portée des faits : un quart de siècle de journalisme au Québec, Dictus Publishing, mai 2018, 292 p., 49,10 euros.
– Levrier (Philippe), Une histoire de la télévision, L’Harmattan, mai 2018, 37,50 euros.
– Manileve (Vincent), Youtube : derrière les écrans, Lemieux, mai 2018, 240 p., 18 euros.
– Moreau (Danielle), Les enfants de la radio : souvenirs intimes des grandes voix, Hors collection, mai 2018, 300 p., 19 euros.
– Sundaram (Anjan), Bad news, Marchialy, mai 2018, 240 p., 21 euros.
– Yougsassen (Hicham), La subjectivité dans le discours de la presse écrite marocaine, Editions universitaires européennes, avril 2018, 64 p., 39,33 euros.
Prochain magazine : juillet 2018