AU SOMMAIRE :
– Coups de pieds dans le micro (p. 3)
D’ordinaire, les mouvements étudiants cèdent aux avances de la presse. Ce printemps, une partie des jeunes militants a tenu tête aux journalistes.
Extrait :
« La journaille avait franchi le sas des amphithéâtres occupés avec l’œil humide du directeur commercial qui contemple le vivier de ses futurs clients. Après la « génération morale » des manifestants anti-Devaquet récupérés par Libération et le PS en 1986, Serge July espérait que la bouée d’une « génération politique » (Libération, 14.4.06) sauverait son quotidien du naufrage. Très vite, l’espoir céda le pas à la consternation chez les gratte-papier du Nouvel Observateur, de Libération, du Monde et des Inrockuptibles... Car, instruits de « l’objectivité » de la presse par la campagne référendaire du printemps 2005, échaudés par la couverture médiatique du mouvement(1), les jeunes grévistes ont débattu du comportement à adopter face aux médias qui mentent. Dans des dizaines d’assemblées générales (AG), la présence des journalistes fut soumise au vote. L’expérience a traumatisé un reporter de Libération qui couvrait les discussions de la Coordination nationale étudiante : « C’est devenu une tradition, pleurniche-t-il : le samedi commence par "le sujet litigieux" : les médias peuvent-ils assister aux débats ? La question est expédiée en quelques minutes : dehors. "Ils déforment nos propos", affirme un intervenant. "Ils sont contrôlés par de grands groupes, dit un autre. Quand le gouvernement nous pisse dessus, ils disent qu’il pleut" » (10.4.06). Autant de vérités jugées « paranoïaques » par le journal de Rothschild.
– Lire la suite de l’extrait sur le site du Plan B.
– Dossier : Quand la « violence scolaire » masque la violence sociale (p. 4-7)
Les agressions d’enseignants sont montées en chantilly par la presse. Elles occultent un mouvement d’étau qui se resserre : une mâchoire sur les habitants des quartiers transportés de bonheur par le libéralisme, une autre sur l’Éducation nationale, « modernisée » à coups de suppressions de postes. br>
- « La “violence à l’école”, un écran de fumée ». Illustration d’une prise en otage médiatique dans un collège de Seine-Saint-Denis. br >
- « Des parents démissionnés aux “parents démissionnaires” ». Portrait d’une zone d’éducation prioritaire. br>
- « “Ambition réussite” : devenez manager d’école ». Comment casser le statut des enseignants sans les faire barrir ? La recette du ministre de l’Education sur ses terres.
– La grève ne fait pas vendre (p. 9)
Un poulet mort est plus télégénique qu’un étudiant qui gigote. Analyse de la médiatisation des débuts du mouvement antiprécarité.
– Le CPE et les grosses têtes (p.10-11)
Petite anthologie des questions les plus talentueuses et les plus impertinentes posées par les éditorialistes au cours du mouvement anti-précarité.
– Le juste prix de la pensée molle (p. 13)
Avez-vous déjà essayé de revendre à n’importe quel prix un livre de Minc, de BHL ou de Joffrin ? Le Plan B a enquêté sur les téméraires internautes qui se lancent dans cette aventure... Tous les moyens sont bons !
– Au rayon du bonheur : reportage chez Carrefour (p. 14-15)
Petite leçon de management par un grand groupe français que le monde entier nous envie : ou comment casser les caissières sans faire trop de bruit.
– Faut-il vraiment nourrir les pauvres ? (p. 16-17)
Démontage d’un article - humaniste et tendre - du Monde.
– Encore un effort, camarades communistes ! (p. 18)
La question des médias est une question politique. Mais que font les politiques ? Le Plan B analyse la marche en crabe du Parti communiste.
– Le Front populaire contre la presse qui ment (p. 19)
En 1936, le Front populaire eut affaire à des médias qui présentaient bien des points communs avec les nôtres (ils mentaient). Mais la gauche avait son plan...
– Le procès de Franz-Olivier Giesbert (p. 20)
« Acquitté ! » Le verdict épargnant le mondain le plus médiatique du moment a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans la salle d’audience. Lisez le compte-rendu des débats pour comprendre. Révision ! révision ! hurlent les nouveaux dreyfusards.
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