A lire par exemple :
L’émission américaine de télé matinale The Today Show sur NBC, avec Tim Robbins "vire au noir" , par Steve Rosenbaum, réalisateur de télévision à New York (19 avril 2003)
À 8 h 15, le " Today Show " de lundi dernier, animé par Mat Lauer, avait pour thème l’annulation de la commémoration des quinze ans d’investiture de Bull Durham au Baseball Hall of Fame, et la polémique qui a suivi.
Dans une lettre rendue publique le mercredi de la semaine précédente, le président du Hall of Fame, Dale Petroskey, a fait savoir que ce lieu ne se prêtait guère aux commentaires de nature hautement politique.
Lauer présenta Tim Robbins, qui, tout comme sa femme Susan Sarandon, s’était vu retirer son invitation pour la commémoration. Il lui posa des questions sur la liberté d’expression, avant d’aller droit au but en lui demandant s’il avait eu l’intention de se servir de l’occasion pour faire une déclaration d’ordre politique. " Bien sûr que non ", lui rétorqua Robbins.
La discussion se poursuivit ainsi pendant quelques minutes ; Lauer n’était ni conciliant ni désobligeant. Robbins pour sa part pesait bien ses réponses. Cela dit, il invoquait des sujets dont on parle à peine depuis le commencement de la guerre. Et d’expliquer : " Le message du gouvernement est on ne peut plus clair : si vous dénoncez cette administration, vous pourrez être et serez punis. " .
" Les messages envoyés presque tous les jours au public disent que nous n’avons pas le droit de protester contre ce président. " [...]
Robbins osa tenir des propos sérieux sur la politique dans une émission de " tchatche " plutôt légère. Il est clair que cela n’a pas plu. " Nous nous battons pour que les Iraquiens puissent s’exprimer librement alors que chez nous on nous dit de la fermer. " Il était 8 h 24.
[...] Ce fut à ce moment précis qu’il s’est produit une chose sans doute jamais vue jusque-là dans l’histoire des émissions du matin.
La musique de fond prit de l’ampleur. Robbins terminait une réponse à une question posée dix secondes plus tôt... " Nous avons échoué ", disait-il. Il n’entendait pas la musique dont le volume augmentait au point de l’évincer littéralement. La caméra s’est éloignée. De loin on voyait Lauer en plein dans la discussion qui se rapprochait de Robbins. Soit il ne prêtait pas attention au flot d’injures qui arrivait jusque dans son casque, soit il voulait aller jusqu’au bout de sa série de questions.
La musique s’arrêta. Le brouillage musical cessa au moment où la caméra encadrait les deux hommes et alors que Robbins disait... " Pour une raison que j’ignore, il n’est pas dans notre intérêt de passer au niveau suivant. " Lauer acquiesça de la tête et l’écran devint noir. Le microphone de Robbins fut coupé alors qu’il était en plein milieu d’une phrase.
[...] Quelqu’un dans la salle de contrôle a tout simplement décidé qu’il était temps de couper. Et ce sans aucun effort pour permettre à Lauer de sauver la face, en lui proposant une phrase toute faite pour ce genre d’occasion telle que " Désolé, c’est déjà l’heure de nous quitter. " [...]
Steve Rosenbaum, a NYC television producer
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Quand les Américains riaient d’eux-même avant la guerre... (Extraits de show télévisés américains juste avant le déclenchement de la guerre)
"Le président Bush nous dit qu’il n’a pas besoin de l’approbation de l’ONU pour lancer la guerre ! Je me dis : ma foi, il n’a pas eu besoin de l’approbation des électeurs américains pour devenir président non plus !" David Letterman
"Lors d’une conférence ce matin, le Président Bush a dit que si l’Irak se débarassait de Saddam Hussein, il fournirait au peuple irakien de la nourriture, des médicaments, des maisons, une éducation, tout ce dont ils peuvent avoir besoin. N’est-ce pas incroyable ? Il a finalement un programme... pour l’Irak ! Peut-être pourrions l’appliquer ici, pour voir si ça marche ? Jay Leno
"CNN nous informe que, une fois la guerre terminée, il y a un plan pour diviser l’Irak en trois partie... Normal, Super et Sans Plomb" Jay Leno
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Et également, plusieurs textes de Robert Fisk, journaliste britannique à The Independent, qui interroge la guerre et son traitement médiatique.