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… Et d’abord le sport. Peu importe ici que l’on aime ou non le pratiquer ou le regarder. Notre critique des médias n’entend ni se livrer à l’adulation des foules de supporters (plus ou moins occasionnels…), ni céder au mépris hautain qu’elles inspirent à de prétendues « élites ». En revanche, elle considère comme indissociables le sport mercantilisé, son instrumentalisation politique et ses débordements chauvins. Le traitement médiatique des événements sportifs concerne d’abord la critique des médias en raison de la surexposition du thème sportif dans la hiérarchie de l’information. Les affaires sportives se prêtent ainsi volontiers à l’instrumentalisation politique, qui lui font endosser un rôle de distraction au sens plein du terme. Il faut également prêter attention aux représentations médiatiques de l’idéologie sportive, et son apologie ouverte ou voilée des rapports de domination à travers la célébration de la compétition, de la performance ou du nationalisme. La plupart des médias vivent de la marchandisation du sport, cautionnent les mises en scène politiques dont les compétitions sont le prétexte et soutiennent sans retenue les constructions spectaculaires d’une « identité française » forgée dans des simulacres de guerre. En tant qu’entreprises commerciales, les médias sont parties prenantes de l’industrie du sport-spectacle : de l’investissement en capital dans des clubs à la question des droits de retransmission télévisuels, elles y ont des intérêts financiers directs.

Quant aux rubriques et émissions de divertissement, nous ne prétendons dicter aucun goût, mais observer ce que leurs recettes doivent au règne de la marchandise.