TF1, dans un élan de pure philanthropie bien sûr, et le ministère, dans un élan d’on préfère ne pas savoir quoi, une fois de plus, avaient convenu d’organiser un jeu pour les élèves de cinquième autour de la "culture générale" (ah, s’il y a de la "culture", alors...). Le SNES - vilain syndicat archaïque et tout et tout, ceci la journaliste ne le dit pas, mais ce sont des choses que les journalistes n’ont plus besoin de dire, l’auditeur complète lui-même, quel gain de temps - s’est opposé à la chose, et le projet a été abandonné (a-t-elle dit "violemment opposé" ? Je n’en jurerais pas, mais...). On entend : il a fallu abandonner le projet à cause de ces emmerdeurs. Le message subliminal, j’y suis, nous y sommes "habitués", malheureusement.
Mais là où ma stupéfaction a cessé d’être de pure forme, c’est quand cette "journaliste" s’est permis d’ajouter : "C’était pourtant une bonne idée."
Quand une anonyme journaliste de radio énonce une pareille énormité avec cet aplomb, on mesure où en est la progression de la pensée unique (la vraie). Cette jeune femme était de toute évidence persuadée d’avoir la déontologie de son côté. Et en effet : ce n’est pas que la déontologie soit morte. Elle s’est simplement déplacée (comme elle l’a toujours fait, remarquez).
Valérie Quilis
Montreuil