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Le Magazine électronique n°161 (mai 2016)

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Sommaire

1. Édito : Souscription d’Acrimed, verre à moitié vide ou à moitié plein ?
2. L’agenda
3. Sur le site d’Acrimed
4. Sur d’autres sites
5. Livres, revues, journaux sur les médias
6. La boutique d’Acrimed


Afin d’éviter de devoir faire face à de sérieuses difficultés financières, Acrimed a lancé il y a huit semaines un appel à souscription, avec un objectif fixé à 60 000 euros. Nous expliquions alors : « Nos ressources financières ne sont constituées que par les cotisations des adhérent-e-s, des dons et la vente de notre délicieux magazine, Médiacritique(s). Nous ne recevons aucune subvention, notre site est intégralement gratuit et nous sommes réfractaires à toute forme de publicité. » 60 000 euros, qui représentent 0,36 % des 16,6 millions d’euros de revenus de l’oligarque des médias Arnaud Lagardère en 2014, nous sont en effet indispensables pour maintenir et développer nos activités, en assurant notamment l’emploi de nos trois salariés. Huit semaines plus tard, l’heure est à un premier bilan.

À ce jour, donc, l’objectif n’est qu’à moitié atteint, puisque nous avons reçu environ 30 000 euros. Nous remercions celles et ceux qui ont d’ores et déjà répondu favorablement à notre appel, qu’il s’agisse des donateurs et donatrices, ou des internautes, sites, collectifs et autres organisations qui l’ont relayé. Nous avons ainsi reçu plusieurs centaines de dons, petits, moyens ou gros, qui nous permettent d’envisager l’avenir un peu plus sereinement.

Mais force est de constater, si l’on regarde le verre à moitié vide, que le compte n’y est pas encore. Alors, répétons-le : tandis que la presse dominante est gavée d’aides publiques distribuées en dépit du bon sens, nous ne pouvons compter que sur les dons de celles et ceux qui nous soutiennent et sur les cotisations de nos adhérent-e-s.

L’actualité de ces dernières semaines, marquée par les mobilisations contre la Loi Travail, a rappelé à qui l’aurait oublié – ou refuserait de le voir – le rôle néfaste que peuvent jouer les médias dominants et les éditorialistes spécialistes de la démobilisation sociale, et l’utilité, pour ne pas dire la nécessité, d’une critique radicale des médias, intransigeante et indépendante, telle que la propose Acrimed.

Cette intransigeance et cette indépendance sont garanties par notre autonomie financière et par notre capacité à nous appuyer sur les trois emplois salariés de l’association, qui fournissent un travail indispensable au fonctionnement quotidien et à la visibilité de notre association.

Nous nous réjouissons, huit semaines après avoir lancé un appel au don, de l’écho qu’il a reçu, qui confirme que la critique des médias est, pour beaucoup, une œuvre de salubrité publique. Ce que confirme aussi la fréquentation de notre site, qui a pour la première fois dépassé les 500 000 visites au cours de ce mois de mai. Alors, à tous ceux et toutes celles qui ont lu avec quelque intérêt ou satisfaction nos articles, aux hésitant-e-s et indécis-e-s qui n’auraient pas, jusqu’ici, franchi le pas, ou qui auraient oublié de le faire, nous disons : en versant quelques dizaines (ou quelques milliers…) d’euros, vous contribuerez, tout simplement, à faire vivre Acrimed pour les années à venir.

Vous nous permettrez de faire vivre une critique des médias radicale, engagée… et gratuite ! Mais pour cela…

Acrimed a besoin de vous, Acrimed a besoin de sous !

Nous vous invitons donc à visiter notre boutique pour effectuer un don et, pourquoi pas, à adhérer, avec la possibilité de vous abonner à Médiacritique(s). Le tout avec déduction fiscale.

Celles et ceux qui souhaiteraient nous faire parvenir un chèque – à l’ordre d’Acrimed – peuvent l’adresser au 39 rue-du-Faubourg-Saint-Martin, 75010 Paris.

Nous comptons sur vous pour convaincre vos ami-e-s, camarades, collègues, contacts et abonné-e-s des réseaux sociaux, de faire de même. N’hésitez pas à solliciter également votre famille, votre voisin-e, votre député-e, votre patron-ne ou votre éditocrate préféré-e.

Pour que vive l’indispensable critique des médias, soutenez Acrimed !

- Samedi 11 juin à 20h : Projection-débat du film Merci Patron ! à Bagneux, au théâtre Victor Hugo avec Fakir et David Géry Cohen pour Acrimed.

- Jeudi 23 juin à 19h : Jeudi d’Acrimed, « Le traitement médiatique des questions LGBTI, avec des membres de l’AJL (Association des Journalistes LGBT) : Quelle visibilité à travers quelles représentations, et quels enjeux pour les luttes ? » à la Bourse du travail, 3 rue du Château-d’Eau, 75010 Paris. Entrée libre. Présentation à venir sur le site

3.1. Magazine, Acrimed Hebdo, Flux RSS

Nous vous proposons ci-dessous une sélection… sélective (puisque vous consultez le site régulièrement...) et un peu organisée.
De surcroît, Acrimed vous offre une liste, complémentaire de celle-ci : Acrimed Hebdo. En vous inscrivant, vous recevrez la liste hebdomadaire des articles parus sur notre site. Pour s’inscrire, deux solutions :

- Envoyer un message vide à zelistes@acrimed.org avec, dans le champ "sujet" ou "objet" : subscribe hebdo (sans autre mention).

- Recourir à l’inscription automatisée sur notre site.

- Enfin, vous pouvez également vous abonner au flux RSS. Si vous ne savez pas de quoi il s’agit, pas d’inquiétude : votre navigateur vous expliquera...



3.2. Sélection d’articles publiés sur le site (avril - mai 2016)

I. MÉDIAS ET MOUVEMENTS SOCIAUX

** TF1 et France 2 au secours des mal-aimés de la police
Selon que vous serez cheminot ou policier…

** Loi travail : matraquages médiatiques sur les manifestations
Journalisme préfectoral, journalisme de maintien de l’ordre.

** Grève des agents SNCF : Le Parisien s’assure que ses lecteurs n’ont rien compris
Dépolitisation et désinformation habituelles au sujet des grèves du service public.

** Nuit debout : Micro-bavard tendu à Véronique Genest
Récit d’un calvaire, recueilli sans vérification et complaisamment relayé.

II. DU CÔTÉ DES ÉDITOCRATES...

** Brice Couturier, gardien de la « diversité intellectuelle » à France Culture
… Pour qu’elle ne s’échappe pas hors du « cercle de la raison ».

** Quand Michel Noblecourt voit rouge
Petit hommage à un éditocrate du Monde trop méconnu.

** Les indignés du CSA se rebellent contre David Pujadas
… et volent au secours du soldat Finkielkraut

III. MÉDIAS DU TIERS-SECTEUR

** Poursuite-bâillon : Bolloré s’acharne contre Bastamag
Comment empêcher les journalistes d’enquêter et d’informer ? En frappant au portefeuille.

** Médias du tiers secteur : la parole est au Ravi
Entretien avec un journaliste du mensuel associatif de la région Paca.

** L’affreux Siné est mort
Né en 1928, Maurice Sinet est décédé à l’âge de 87 ans.

IV. RACISME DANS LES MÉDIAS

** Racisme(s) médiatique(s), racisme dans les médias
Interroger les contenus médiatiques, mais aussi les pratiques journalistiques, ainsi que le (...)

** Iceberg, voile et jambon : à propos d’un éditorial de Charlie Hebdo
Chronique d’une haine ordinaire.

V. MISCELLANÉES

** Présidentielle 2017 : c’est (mal) parti
Médias et partis dominants : petits arrangements entre amis.

** Dans les hebdos, la dramaturgie électorale plutôt que le mouvement social
À un an de l’échéance, vous reprendrez bien un peu de présidentielle ?

** Euro 2016 : TF1 troque l’information contre son partenariat avec l’Équipe de France
Une hiérarchie de l’information exemplaire… des impératifs commerciaux de la chaîne de Bouygues.

** Harcèlement sexuel : de regrettables choix iconographiques
Comment invisibiliser la réalité des violences subies par les femmes.

Voici une sélection extraite de notre série : Critique des médias sur le Web.

- "Touchi-toucha" ou la réponse des Molières à l’absence de diversité du théâtre français (Huffington Post.fr, 26/05) - « Si ce sont là les représentations inconscientes des Noirs qu’ont les gens qui ont organisé les Molières, si ce type de représentations irriguent la profession, si les Asiatiques, les Arabes en font eux aussi les frais, on comprend plus facilement qu’il n’y ait guère de directeurs de théâtre nationaux "issus de la diversité", si peu de metteurs et de metteuses en scène non blanc(he)s, et des cohortes de comédiens pauvrement distribués. »

- Le journalisme illustré par Le Figaro (Imagesociale.fr, 26/05) - « Dans le journalisme réel, on choisit une photographie non parce qu’elle restitue fidèlement la vérité, mais parce qu’elle fournit un soutien expressif à un récit orienté, comme la Une du Figaro d’aujourd’hui, qui a sélectionné un portrait sinistre du responsable de la CGT. »

- Censure des Joffrin : 364 jours par an ! (Fakirpresse.info, 26/05) - « Soit : un jour par an, la CGT du livre impose son "diktat". Mais 364 jours par an, les quotidiens sont la propriété des grands patrons, Patrick Drahi pour Libération, le trio Bergé-Pigasse-Niel pour Le Monde, Serge Dassault pour Le Figaro, Bernard Arnault pour Les Échos et Le Parisien. Ça n’est pas l’URSS, certes, mais est-ce bien du pluralisme que de pouvoir choisir entre le journal d’un marchand d’armes et celui d’un banquier d’affaires, et dans tous les cas "s’informer" dans les colonnes de champions des holdings et des paradis fiscaux ? »

- L’âne médiatique embarqué (Quartiers Libres, 03/05) - « Quand vraiment ça crève les yeux -au sens propre du terme-, les mécanismes de défense médiatiques se mettent tous seuls en place : les violences sont présumées, ou alors liées à une nécessité absolue d’ "évacuation". Alors l’âne, par mimétisme, il évacue aussi. Il parle d’"affrontements", comme si les "casseurs" enfermés dans la nasse des ninjas cazeneuviens ou frappés au sol par les plus courageux d’entre eux étaient en mesure d’égaler la puissance de feu de l’État. »

- La voix derrière la photo (imagesociale.fr, 24/05) - « Lorsqu’un journaliste de Libération interroge une femme politique maltraitée par un portrait sexiste, on a un peu la même impression que lorsque Olivier Mazerolle interviewe Philippe Martinez, responsable de la CGT : un fort effet de norme, indicateur d’une opinion dominante parfaitement réactionnaire. »

De très bonnes, de bonnes et de moins bonnes lectures.

 de Azevedo Nogueira Junior (Dario), L’interférence des mouvements sociaux dans l’ordre du jour des médias : le cas du Mouvement des sans-terre au Brésil entre avril 1996 et avril 1997, Presses Académiques Francophones, avril 2016, 244 p., 89,90 euros.
 L’Espace géographique, Géographie et médias, Belin, 1er trimestre 2016, 96 p., 25 euros.
 Kotsyuba Ugryn (Tetyana), Personnalités politiques ukrainiennes dans les médias français, Éditions universitaires européennes, avril 2016, 320 p., 79,90 euros.
 Malka (Lauren), Les journalistes se slashent pour mourir, Robert Laffont, avril 2016, 168 p., 10 euros.
 Mizouni (Emna), Evaluation de la stratégie de communication d’un nouveau média, Éditions universitaires européennes, avril 2016, 76 p., 35,90 euros.
 Nicté Mazariegos (Maïa), Des médias face à une difficile démocratisation : analyse d’un cas spécifique en Amérique latine, le Guatemala, Éditions universitaires européennes, mai 2016, 80 p., 23,90 euros.
 Thioune (Birahim), L’espace public sénégalais : le discours politique de la présidentielle 2012, L’Harmattan, avril 2016, 92 p., 11,50 euros.

Sur notre rutilante boutique en ligne, vous pourrez vous procurer nos livres et toutes nos productions textiles, dont notre tout dernier T-shirt "Opin(i)ons" (également disponible sous sa déclinaison tote-bag).



Prochain magazine : juin 2016

Le site d’Acrimed, observatoire des médias : http://www.acrimed.org/

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