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Retraites : Europe 1 en tenue de combat (bis repetita)

par Denis Perais,

Lors de la mobilisation contre le précédent projet de réforme des retraites en 2019 – finalement abandonné –, nous synthétisions la ligne éditoriale d’Europe 1 : « partis pris incessants, violence et mépris assumés, suivisme vis-à-vis du gouvernement et disqualification systématique de toute proposition politique alternative… ». Trois ans plus tard, rien n’a changé. Florilège.

Le chœur des chiens de garde de la station Lagardère-Bolloré reprend toujours la même rengaine, comme le concède d’ailleurs Géraldine Woessner, agacée : « Ça fait vingt ans que j’écris des articles pour des réformes des retraites ; ça fait vingt ans que j’écris la même chose. À chaque réforme qui vient, je sais que je vais le réécrire dans dix ans car le problème ne sera pas réglé. » (23/01).


Une réforme aussi inévitable qu’indispensable


Par temps de réforme, l’antenne d’Europe 1 n’est donc plus qu’une laborieuse logorrhée libérale, où se déploie l’argumentaire du gouvernement, jour après jour, émission après émission. En guise de pluralisme, l’ensemble du panel des professionnels du commentaire est représenté ! Dans la famille des économistes libéraux, on demande Nicolas Bouzou : « La réforme n’est pas injuste. Elle ne vise pas seulement à sauvegarder le système, mais à sauvegarder le niveau des pensions », affirme-t-il le 11 janvier, pour mieux se répéter quelques jours plus tard – « La réforme actuelle est bénigne » (18/01) –, et enfoncer le clou : « Améliorer l’éducation, construire des logements, décarboner l’économie, ça nécessite de travailler plus, pas moins. » (19/01) Dans la famille des éditocrates indéboulonnables, on demande le duo Nicolas Beytout / Philippe Val. Bonne pioche, à nouveau ! Le premier : « C’est une bonne réforme. » (22/01) Le second : « Quand retombera la poussière des fantasmes que soulèvent les protestations, on se retrouvera face à la réalité têtue de la démographie [...]. Tous les spécialistes sont d’accord sur un point : il faut réformer pour que l’indispensable solidarité soit soutenable. » (16/01) Dans la famille des petits chefs de rédaction, on demande Le Figaro : « L’essentiel, c’est que la réforme soit votée » réclame Alexis Brézet le 10 janvier. « Cette réforme, c’est un indispensable ajustement technique », pontifie Vincent Trémolet de Villers le lendemain – avant de la déclarer « absolument légitime » (23/01) –, paraphrasé par un autre journaliste du quotidien de Dassault, ayant lui aussi micro ouvert sur Europe 1 : « On ne peut pas ne pas faire cette réforme ! […] C’est une petite réforme […], assez comptable, tout à fait naturelle [sic] à décaler l’âge de la retraite tout en étant très sociale par ailleurs à pleins d’égards » certifie Mathieu Laine face à Sonia Mabrouk (26/01). D’ailleurs Nicolas Bouzou est formel : « Si on ne fait rien, c’est l’appauvrissement assuré » (31/01).

La « justice sociale », c’est également le message qu’entreprennent de diffuser les deux matinaliers-phare de la radio. Peu importe le mensonge, pourvu qu’il soit en écho à la communication du gouvernement : « Cette réforme est juste parce qu’on [...] doit arriver à l’équilibre » affirme Sonia Mabrouk (25/01), secondée par Dimitri Pavlenko : « Les avancées sociales de la réforme – il faut bien l’admettre – sont considérables » ose-t-il (13/01)... à répétition : « Vous avez vu la pénibilité, il y a quatre personnes sur dix qui vont être exclues du départ à 64 ans, qu’est-ce qu’on peut faire de plus ?! Le minimum contributif à 1 200 euros, etc. ! » (19/01)

Du côté des chroniqueurs d’Europe 1, un autre élément de langage tourne à l’obsession : celui des « voisins européens ». Et là encore, nul besoin d’argumenter, la propagande est bien plus efficace :

- Charles Villeneuve : On n’est entourés que d’imbéciles finalement ! Les Espagnols, les Italiens, les Allemands. Des abrutis finalement ! Ils repoussent tous à 67 ans et pourquoi nous, nous le refusons catégoriquement ? (21/01).

- Nicolas Bouzou : C’est grotesque [de ne pas repousser l’âge de départ à 67 ans], c’est ridicule ! On est absolument ridicules ! Regardez tous les autres pays : l’Espagne est en train de passer à 67 ans, l’Allemagne, ça fait longtemps, la Belgique, et plein d’autres pays. Écoutez, c’est pas sérieux ! Notre affaire n’est pas sérieuse ! (26/01).


Des voix discordantes ? Bien sûr ! Celles qui déplorent le manque d’ambition d’Emmanuel Macron : « Le gouvernement n’a pas osé faire une vraie réforme, dans dix ans, il faudra y revenir, le système sera à nouveau en déficit ! », se désole par exemple Géraldine Woessner, pour qui reporter l’âge de départ à la retraite relève de « rustines » (12/01). Dans la même émission, Charlotte d’Ornellas se lamente à son tour : « L’opposition grandit alors que cette réforme s’affaiblit par rapport à son caractère initial. » « J’attends le moment où la réforme va coûter plus cher que les économies qu’elle rapporte ! » se fâche encore Yves Thréard (25/01), ne faisant que rabâcher ce que déplorait déjà l’inénarrable Catherine Nay quatre jours plus tôt : « Sur une réforme qui va rapporter 12 milliards, y a déjà 6 milliards en moins à cause de ce qu’on a lâché ! [...] Donc, on va jusqu’où ? On va jusqu’où ?! » (21/01)


Europe 1 s’adresse à Emmanuel Macron : « Tenir jusqu’au bout »


Dans ce flux éditorialisé en continu, les conseillers du prince auront évidemment fait la démonstration de leur implacable perspicacité : « On peut raisonnablement espérer que les grèves seront moins massives et leurs conséquences moins violentes cette année », se rassurait Alexis Brézet le 12 janvier. « Je ne crois pas à une très forte, à une très puissante mobilisation », prophétisait encore Géraldine Woessner. D’ailleurs, comme dans la plupart des médias, les devins d’Europe 1 n’en finissaient pas de prescrire la résignation : « Les Français ont intégré que cette réforme passerait » déclarait par exemple Carole Barjon, avant de s’avancer plus encore dans le pronostic : « Et ça passera probablement à l’Assemblée. Faut rester prudents mais... » (16/01). « Rester prudents », mais ne pas lésiner sur le soutien au gouvernement. Telle fut la ligne des commentateurs, accaparant un espace d’information pour le convertir en canal de communication à destination de l’Élysée :

- Alexis Brézet, 12 janvier : [Emmanuel Macron] ne peut pas abandonner, sinon, son quinquennat serait fini !

- David Renault d’Allonnes, 19 janvier, bien informé après son déjeuner avec le président : Le million [de manifestants], s’il était atteint, ne ferait reculer en rien Emmanuel Macron […]. Je pense que le président, il n’est pas du tout disposé à reculer devant l’obstacle, y compris s’il y a 750 000 voire un million de personnes dans les rues.

- Vincent Trémolet de Villers, 20 janvier : Emmanuel Macron n’a pas d’autre choix que de tenir jusqu’au bout.

- Gérard Carreyou, 21 janvier : Si [Emmanuel Macron] cède sur le fond, c’est fini !

- Sonia Mabrouk et Mathieu Laine, 26 janvier : Si Emmanuel Macron recule, s’il y a un signe de fébrilité, qu’en sera-t-il de son quinquennat ? / Surtout, il ne faut pas reculer […] S’il ne fait pas [la réforme], c’est la fin du quinquennat.

- Michèle Cotta, 28 janvier : Tout recul me semble catastrophique pour le pouvoir.

Ad lib.

Reste que face à l’ampleur du mouvement social, la morgue se trouve, au fil des jours, érodée. L’émission « Le club de la presse », où des éditorialistes se retrouvent entre eux pour ne parler qu’à eux-mêmes, est un indicateur palpable d’une légère panique de l’éditocratie. Le 23 janvier par exemple, Dimitri Pavlenko perd patience : « Où est passée cette détermination macronienne sur cette réforme des retraites, sur laquelle le président a placé tant de capital politique ?! » Le 24 janvier, Alexis Brézet évoque une mobilisation d’une ampleur « inquiétante » et s’agace d’une « contagion assez foudroyante du doute, pour ne pas dire de la trouille dans les rangs de la macronie » : « le cœur de la matrice macronienne est contaminé ! » Le 25 janvier, la discussion entre Yves Thréard et Dimitri Pavlenko ressemble encore, en tout point, à un échange entre deux communicants d’Emmanuel Macron. Tandis que le premier craint que le passage par l’article 47.1 ne soit pas constitutionnel, le second pense à haute voix : « Il y a aussi le risque juridique... On ne l’avait pas vu celui-là. »

Aux grands maux les grands moyens ! Face à la rue, les militants d’Europe 1 n’hésitent pas à solliciter, dans la matinale, les lumières d’un expert parmi les experts, actuellement mis en examen dans l’affaire Sarkozy-Kadhafi. Sonia Mabrouk face à Éric Woerth : « C’est quoi la recette pour faire passer une réforme des retraites comme vous, vous l’avez fait ? » (23/01) Et l’on peut dire que l’entretien avec l’ancien ministre sarkozyste se fait en bonne camaraderie : « Est-ce que vous pensez qu’y a un défaut de compréhension de cette réforme ou que les Français n’ont pas compris qu’elle était juste, comme vous le répétez ? » Reformulons : la population n’a-t-elle pas compris ou la population n’a-t-elle pas compris ? Sonia Mabrouk semble avoir la réponse à la question : « Il faut donner envie aux gens, il faut convaincre. » Europe 1 met tout en œuvre pour... Car sa déférence à l’égard des soutiens de la réforme n’a d’égal que la morgue de ses journalistes contre les contestataires.

Pour être bien reçu dans la matinale d’Europe 1 en effet, mieux vaut s’appeler Éric Woerth ou Bruno Le Maire que Marine Tondelier. Face à la seconde, nous décrivions « le jeu de massacre » auquel s’était livrée Sonia Mabrouk. Face au ministre de l’Économie, cinq jours plus tard, la même intervieweuse rangeait son mépris sous le tapis. Pas d’interruptions, ou presque, et un tapis rouge : ainsi le ministre put-il promouvoir, pendant une minute en continu, une réforme « fondamentalement juste », qui « protège les plus modestes », qui « améliore les pensions des petits retraités » et « améliore la condition de beaucoup de ceux qui ont des travaux pénibles » sans que l’intervieweuse n’amorce le début du commencement d’une contradiction. Car ce dont Sonia Mabrouk voulait s’assurer avant tout, c’était que le gouvernement tienne bon et ne cède à aucune pression :

Parlons du cap. Est-ce que vous dites ce matin que quelles que soient les voix dissonantes dans la majorité, quoi qu’il arrive, quelle que soit l’ampleur de la mobilisation et malgré les menaces de blocage, il n’y aura aucune concession sur l’âge de départ à 64 ans ?

Satisfaite de la réponse, Sonia Mabrouk lui enjoint d’étendre son message de fermeté :

La bataille au Parlement va être aussi âpre. Et si les LR font défection ? Il y a aussi aujourd’hui des voix dissonantes auprès de parlementaires et de députés LR. Est-ce que vous faites le même appel à la raison ?

Une lune de miel...


Haro sur les contestataires


A contrario, parce qu’ils s’écartent par définition du chemin de « la-raison », la plupart des opposants sont voués aux gémonies. Face à Manuel Bompard (LFI), Sonia Mabrouk résumait le « no alternative » : « Les déficits, la dette, ça ne vous regarde pas que le système de retraite soit en danger ? On l’a lu, on l’a relu, vous l’avez relu ! 12 milliards de déficit annuel […]. La réforme ou la faillite, vous nous promettez la faillite ! » (11/01) Aussi, tous les moyens envisagés pour s’opposer à la contre-réforme sont frappés du sceau de l’illégitimité. Appeler à descendre dans la rue ? Disqualification : « Quand vous appelez à manifester, qu’est-ce-que vous souhaitez au juste ? C’est le désordre ? Bloquer le pays ? Est-ce que c’est de bloquer le pays quel que soit le temps du blocage et les conséquences ? » S’opposer au projet de loi au Parlement ? Disqualification : « Est-ce qu’à l’Assemblée, vous misez sur l’obstruction quitte à transformer le parlement en Zad ? » Et deux semaines plus tard : « Vous dites qu’un débat est nécessaire, notamment au Parlement. Pourtant, la Nupes a déposé une pluie d’amendements qui va rendre le débat quasiment impossible. Est-ce que vous n’êtes pas un peu... » (Stéphane Dupont face à Fabien Roussel, 29/01) Tant il est vrai que le « débat » importe à Europe 1...

Et quand les chiens de garde ne balayent pas toute alternative des opposants en leur présence, l’escadron des chroniqueurs permanents se charge de le faire en leur absence. Nicolas Bouzou est évidemment en première ligne. Augmenter les cotisations sociales patronales ? « Ce n’est sans doute pas la meilleure des solutions. » Taxer les dividendes des actionnaires ? « Ce n’est sans doute pas le moment. » (16/01) Mathieu Bock-Côté est à l’unisson : « Croire qu’il suffirait d’aller prendre des milliards cachés, c’est une erreur d’analyse et de courage politique. » (1/02) Pour la contradiction, on repassera (une nouvelle fois). Ce jour-là, l’animateur Dimitri Pavlenko aurait pourtant pu mentionner l’objection qu’il glissera très discrètement le lendemain lors de sa conversation avec Charlotte d’Ornellas et David Revault d’Allonnes : « Depuis quarante ans, les actionnaires ont bien plus capté la valeur que les travailleurs. » Rassurons nos lecteurs : ce n’était qu’un moment d’égarement. Quelques secondes plus tôt dans l’émission, il canonnait en duo avec Charlotte d’Ornellas : « Nous sommes vice-champion du monde de la pression fiscale. » Ouf !

Concernant les opposants eux-mêmes et leurs différents modes d’action, le verdict est identique et là encore unanime : illégitimes. Le 12 janvier, Dimitri Pavlenko accueillait par exemple l’annonce de la grève des raffineurs avec une pondération toute « journalistique » : « Ça y est, ils sont repartis ! Ils vont à nouveau mettre les raffineries en berne ! On va se repayer des pénuries de carburant ! » Une semaine plus tard, il adressera de nouvelles félicitations, cette fois-ci aux étudiants : « Quand on a dix-huit ans, on devrait défiler pour la retraite à 65 ans, parce qu’autrement, on va se faire étrangler par les taux de cotisation dans les années à venir ! » Corroborées, encore et toujours, par Nicolas Bouzou : « Manifester aujourd’hui quand on a dix-huit ans pour défendre de futurs droits à la retraite, c’est intellectuellement parfaitement grotesque ! » (19/01)

Évidemment, les étudiants ne sont pas les seuls à être délégitimés et étiquetés « non concernés » par Europe 1. Que les bénéficiaires de régimes dits « spéciaux » osent s’incruster dans les manifestations ? Inadmissible : « Ce matin dans Les Échos, pour affiner notre regard sur les cortèges, Dominique Seux nous dit [qu’il] y avait beaucoup de salariés de la SNCF, de la RATP, d’EDF, de TotalEnergies, qui sont peu concernés par le passage à 64 ans, parce que eux, ils vont en fait partir avant [...]. J’ai envie de dire, de qui se moque-t-on finalement ? » (Dimitri Pavlenko, 1/02).

Entre-temps, les syndicalistes continuaient d’en prendre pour leur grade. Le 20 janvier, Vincent Trémolet de Villers n’hésitait pas à les qualifier d’« agités du bocal » et dissertait, en grand démocrate, sur « la réquisition des personnels grévistes ». Mais le bashing avait commencé bien plus tôt :

Catherine Nay : Entendre monsieur Lépine, le coordonnateur de la CGT chez Total, déclarer hier sur Europe 1 qu’il se bat pour la démocratie. Là, on se dit, il se fout du monde ! En novembre déjà, c’est lui qui a privé les Français de gasoil alors que leur grève n’était que corporatiste pour leur augmentation de salaire ! [...] Alors, il ose se poser en défenseur de la démocratie alors qu’il en rit, alors qu’on devrait en pleurer. C’est insupportable ! (13/01)

Dire que cela fait plus d’un demi-siècle que l’on doit supporter les saillies de Catherine Nay… Le 18 janvier encore, comme la plupart des grands médias, « Le club de la presse » était évidemment à la pointe du combat contre Sébastien Menesplier (CGT Mines-Énergie) et les coupures ciblées d’électricité dans les permanences d’élus. Trois « journalistes »... pour un seul avis. « Mais quelle phrase ! » s’indigne Dimitri Pavlenko. « Très très mafieux, renchérit Mathieu Bock-Côté. Ce sont des méthodes de gangsters [...] ! Ce sont des méthodes qui relèvent de l’intimidation la plus directe ! On est au seuil de la violence politique […]. Il y a une sortie du périmètre mental de la démocratie libérale ! » Et le petit dernier, Louis Hausalter, journaliste politique pour Marianne, de boucler la boucle : « Cette déclaration, c’est une faute, pour le moins ! »

Récapitulons : faire grève ? Niet ! Couper l’électricité dans des permanences d’élus ? Niet ! Les étudiants dans la rue ? Niet ! Défendre les « régimes spéciaux » ? Niet ! Dans son catalogue, Europe 1 n’oublie pas d’aborder les initiatives de certains élus municipaux : fermer les mairies pour soutenir la mobilisation ? Toujours niet ! Et même... intolérable :

- Sonia Mabrouk : Est-ce que c’est pas une façon d’organiser la chienlit ? (Face à Fabien Roussel, 29/01)

- Emmanuelle Ducros : La grève aux frais du contribuable, c’est une privatisation des moyens publics pour défendre des convictions particulières. Et c’est révoltant. C’est un comportement féodal, comme si la ville était gérée sur les deniers du maire. La grève, la contestation sociale, c’est une affaire de convictions personnelles, c’est parfaitement respectable. Mais là, on dépasse complètement ce cadre ! (30/01).

Emmanuelle Ducros métamorphosée en gardienne du service public... on aura tout vu. Et ainsi de suite, jour après jour.


***


Toujours prompts à dénoncer les journalistes « militants », les chiens de garde d’Europe 1 ont une nouvelle fois démontré qu’ils en étaient l’incarnation parfaite. Du reste, ils s’en félicitent : « Je sais comment vous défendez la réforme des retraites. Vous la défendez de façon plus cohérente et plus répétée dans le temps qu’eux [le gouvernement] ne le font ! » (Charlotte d’Ornellas à Dimitri Pavlenko, 23/01). En 2019, après un mois à l’écoute d’Europe 1, nous faisions le constat d’un « traitement médiatique à sens unique », qui n’avait « l’air d’inquiéter personne au sein des instances "régulatrices" censées veiller au respect du pluralisme. » Quatre ans plus tard, l’Arcom semble toujours dormir sur ses deux oreilles... et Europe 1 bénéficie toujours de l’étiquette de « média d’information ». Jusqu’à quand ?


Denis Pérais, avec Pauline Perrenot

 
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