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BFM-TV, mode d’emploi

par Maxime Friot,

La critique des médias est une activité qui demande une certaine abnégation : afin de rendre compte des logiques quotidiennes à l’œuvre dans les chaînes d’info, nous nous sommes astreints à observer BFM-TV… pendant une journée entière (ou presque : de 6h à minuit). Retour sur la fabrique « ordinaire » de l’information en continu.

Nota Bene : Cet article, prévu de longue date, sera publié dans le prochain numéro de Médiacritiques consacré à l’information en continu. Il ne revient pas sur la grève entamée ces derniers jours par de nombreux journalistes et salariés du groupe NextRadioTV (dont BFM-TV), qui se mobilisent contre un plan de suppression d’emplois massif. Nous évoquerons le sujet plus en détail dans des publications ultérieures.

Les chaînes d’information en continu déversent, chaque jour, leur flux d’éditions spéciales, de reportages, d’interviews, de débats entre éditorialistes et autres « experts ». La critique des médias y a trouvé matière à s’exercer, notamment la critique du journalisme de commentaire, ou celle du journalisme de maintien de l’ordre en période de mobilisations sociales. Nous nous focaliserons ici sur la fabrication de l’information continue, ses logiques éditoriales et son fonctionnement quotidien [1]. Nous avons pour cela observé la « première » chaîne info pendant une journée « quelconque » : celle du 21 novembre 2019.

Premier constat tiré de l’ensemble de notre observation : BFM-TV est une « grosse machine » en termes de moyens humains. Pour assurer un direct permanent (ou presque), la chaîne met en branle des dizaines de journalistes. Ce 21 novembre, se succèdent à l’antenne 15 animateurs et animatrices, 9 éditorialistes, la cheffe et le rédacteur en chef adjoint du service politique, la cheffe du service culture, 5 journalistes « police-justice », 3 journalistes « politique », un journaliste « économie », un journaliste « High Tech », 2 chroniqueurs, 5 journalistes, 2 correspondants, 7 envoyés spéciaux… soit 52 journalistes [2]. S’y ajoutent la trentaine d’auteurs et co-auteurs des reportages diffusés dans la journée, sans compter toutes celles et ceux dont le nom n’apparaît nulle part ainsi que les techniciens et régisseurs.

Deuxième constat tiré de notre observation : BFM-TV est plus particulièrement une grosse machine… à publicité. La réclame occupe en effet une large place dans les programmes : plus d’un sixième du temps d’antenne (17%) sur les dix-huit heures observées. Soit, en moyenne, près de dix minutes par heure : c’est plus que la limite réglementaire de 9 minutes par heure en moyenne quotidienne [3]. Et c’est sans compter les 15 secondes de « partenariat » qui encadrent chaque chronique et chaque page météo [4].

Troisième constat : le contraste est fort, tout au long de la journée, entre les formats mobilisés par la rédaction de BFM-TV. D’un côté, une grille très structurée, construite autour des journaux télévisés. De l’autre, la « priorité au direct » et le torrent de commentaires qui l’accompagne pendant des heures.


Le JT, colonne vertébrale


Si la grille des programmes de BFM-TV s’articule autour de journaux télévisés diffusés toutes les demi-heures, la place qu’occupent ces derniers et leur contenu varient au cours de la journée. Ce 21 novembre, les JT trustent l’antenne dès 6h. Ils durent au plus entre 15 et 19 minutes (sur la tranche 6h-8h30) ou entre 11 et 16 minutes (12h-15h). Ils ne sont plus, sinon, qu’un rapide balayage de « l’actualité », allant de 5 à 7 minutes entre 9h et midi, et même de 2 à 5 minutes après 17h. Parfois, ils disparaissent complètement de l’antenne, « priorité au direct » oblige.

La plupart des infos traitées dans les JT sont développées dans des sujets [5] (en particulier le matin [6]) ou avec l’aide d’envoyés spéciaux en duplex (l’après-midi). En tout, 16 sujets différents sont diffusés entre 6h et minuit (voir en annexe 1). Leur taille est variable, entre 70 secondes et trois minutes ; et tous ne connaissent pas la même fortune : certains sont diffusés, rediffusés, mis à jour et rediffusés encore. D’autres disparaissent aussitôt après leur première diffusion.

Le nombre d’infos traitées est fonction de la durée du JT, chaque information disposant d’environ 2 minutes (ce n’est parfois que 20 secondes). Avec, ce jour-là, une prédilection pour le journalisme de faits divers et la place des sujets « police-justice » (ainsi du reportage « Tuée par des chiens : le choc et les questions » rediffusé 8 fois – record de la journée).

Deux minutes, c’est peu. Exemple avec le reportage « Gilets jaunes : premier procès d’un policier » qui dure 1 minute 20 [7] et qui reproduit des biais bien connus : ceux du journalisme de préfecture, incluant notamment l’absence totale de contradictoire sur les questions de violences policières.



À partir de midi, les sujets montés des JT laissent progressivement la place à l’intervention d’envoyés spéciaux [8]. Entre 6h et minuit, ce sont 14 journalistes qui réalisent au moins un direct en duplex. Ainsi, à titre d’exemple, de l’envoyé spécial Igor Sahiri, filmé devant une forêt dans l’Aisne, à 6h34, 7h34, 9h10, 10h38, 11h38, 12h02 (plus deux rediffusions à 13h14 et 14h16) – pour dire et redire les mêmes choses [9] :



Éditos, chroniques, plateau : le triomphe du journalisme de commentaire


Entre 6h et 8h30 et entre 12h et 15h, les JT occupent la place prépondérante de l’antenne. Dans la première tranche, ils représentent deux tiers du temps d’antenne environ et sont ponctués, outre des pages publicité et météo, de chroniques culturelles (« Culture et vous »), ainsi que d’éditos de Christophe Barbier (2 interventions) et de Nicolas Doze (3 interventions). Dans la seconde tranche sont diffusées les chroniques « Culture geek » (qui alternent avec « Culture et vous » et « Ça arrive près de chez vous ») ainsi que les éditos d’Emmanuel Lechypre.

Le reste du temps, c’est le journalisme de commentaire qui s’impose. Dès 9h et jusqu’à midi, la discussion de plateau prend le dessus : les animateurs s’entourent d’un journaliste maison (en l’occurrence Mélanie Vecchio, journaliste police-justice ou Jérémy Brossard, rédacteur en chef adjoint du service politique) et se focalisent sur une « actualité », commentée pendant 5 à 10 minutes. Et certains débats sont vite expédiés : à 11h12, lorsque Thomas Misrachi reçoit Laurent Joffrin et Raphaël Stainville (« rédacteur en chef politique à Valeurs Actuelles ») autour d’un sujet intitulé « Macron : retour périlleux à Amiens ? », le premier aura 2 minutes de temps de parole, le second 2 minutes 30. Des passages express donc, témoignant davantage d’une nécessité, pour la chaîne, de remplir et d’animer son « flux » plutôt que d’une volonté d’organiser de réels « débats » d’idées [10] !

À partir de 14h47, l’autre format du journalisme de commentaire fait son apparition : la « priorité au direct ». BFM-TV bouleverse ses programmes. Pendant 6 minutes, les animateurs jonglent avec les envoyés spéciaux. Sujet : Emmanuel Macron est en visite à Amiens. Une « visite » qui monopolise (quasiment) l’antenne jusqu’au soir, à l’exception de 20 minutes consacrées à l’autre « information de la journée » : le dépôt par la CFDT-Cheminots d’un préavis de grève en vue de la journée du 5 décembre.

Tout au long de l’après-midi s’enchaînent les discussions en plateau : prennent la parole les journalistes du service politique et les éditorialistes de la chaîne, quelques invités journalistes ou communicants, et, parfois en duplex, des envoyés spéciaux (comme Ruth Elkrief, qui fait du « terrain »). Le tout seulement entrecoupé par de très courts JT ou par la diffusion, pendant 30 minutes et en direct… du discours d’Emmanuel Macron.

De 19h à 20h, après un JT de 4 minutes, Éric Brunet anime un nouveau plateau autour des deux « informations de la journée » : l’annonce du préavis de grève de la CFDT-Cheminots (en présence du secrétaire national dudit syndicat), et la visite d’Emmanuel Macron à Amiens. Puis, Eugénie Bastié, « journaliste aux pages Débats du Figaro », vient jouer la sparring partner d’Alain Duhamel pendant vingt minutes dans l’émission… « Face à Duhamel ».

Dans « 20h Politique », ensuite, on débat en famille : trois « éditorialistes politique » (Anna Cabana, Éric Brunet et Ruth Elkrief), un « éditorialiste économie » (Emmanuel Lechypre) et une « journaliste politique » (Anne Saurat-Dubois), tous « spécialistes maison ». Le sujet ? La visite de Macron à Amiens… pendant une bonne demi-heure. Il faut attendre le « 20h30 Live » pour que soient évoqués (un peu) plus longtemps d’autres sujets. Mais rebelote dans la première demi-heure de l’émission « Le dézoom » (21h-22h) : le débat est (encore) consacré au déplacement d’Emmanuel Macron à Amiens. La deuxième demi-heure est dédiée à deux faits-divers, en compagnie de Raphaël Maillochon, « journaliste police-justice BFM-TV ».

Enfin, à partir de 22h, « Tonight Bruce Infos » fusionne les formats : les JT mêlent reportages, discussions de plateau, interviews, éclairages de Bruno Jeudy et chroniques. À 22h30, Bruce Toussaint et Bruno Jeudy reçoivent Olivier Besancenot pour la seconde longue interview de la journée (20 minutes, comme chez Jean-Jacques Bourdin, qui recevait à 8h30 François Ruffin).

Sur l’ensemble de la journée, on peut repérer différents types de plateau (voir liste complète des invités de la journée en annexe 2) :

1 – Le recours au « spécialiste », professionnel extérieur, qui vient apporter son « expertise ». Ce type de plateau est assez rare, et se rapproche du format de l’interview, à la différence qu’ici, la parole de l’invité est « incontestable » (et incontestée).

2 – L’interview (l’interviewé est en plateau ou en duplex) : porte-parole d’association, de syndicat ou de parti politique, députés et ministres, avocat, etc.

3 – Le débat entre journalistes, entre politiques, entre acteurs opposés sur une question (par exemple des avocats à propos des violences policières). Le « débat » peut davantage, en fonction des contradicteurs, ressembler à une discussion de salon (notamment lorsque éditorialistes et communicants sont autour de la table).

4 – L’éclairage maison (le fameux « décryptage »), apporté par un journaliste de BFM-TV en plateau, chiffres ou infographie en main. Sans compter les plateaux « maison », où journalistes et éditorialistes de BFM-TV discutent entre eux (mais devant nous tous). Un format omniprésent tout au long de la journée (voir la grille en annexe 3), et en particulier sur le créneau 17h-21h [11].


***


Il ressort de notre observation de BFM-TV plusieurs constats : la chaîne mobilise des moyens (notamment humains) importants au service de deux logiques éditoriales, qui, quand elles coexistent, semblent à bien des égards irréconciliables. D’un côté une grille très structurée, échafaudée autour des JT, avec l’ambition d’informer sur plusieurs « actualités » (dont une poignée circule en boucle). De l’autre, la « priorité au direct », qui explose ce cadre, monopolise l’antenne, dans l’espoir de ne pas rater « l’information de la journée », au risque d’éluder toutes les autres. Dans le premier cas, l’information est très formatée, empilant des sujets très courts, avec une prédilection certaine pour les faits divers. Dans l’autre, elle est noyée dans le torrent de commentaires des heures durant. Quoi qu’il arrive, elle fait donc les frais du journalisme made in BFM-TV.

Et l’apparente « diversité » des formats (de l’interview au reportage, de l’envoyé spécial à l’analyse en plateau, sans oublier la diffusion en direct de discours et conférences de presse [12]) ne trompe pas, toutes les informations semblant subir le tempo de l’info en continu : vite traitées, vite oubliées…

Le journalisme de commentaire atteint son paroxysme sur les plateaux de « débats », souvent accaparés par des éditorialistes « maison » pour le plus grand bonheur du pluralisme… et du « terrain ». En définitive, il en va de ce 21 novembre 2019 comme de nombreux autres jours de l’année : seuls quelques sujets jugés « dignes » de faire l’actualité surnagent dans une production éclatée (deux ou trois faits divers, un peu de mouvement social et beaucoup de Macron) et émaillée de publicité.

Supprimer des centaines d’emplois ou détériorer les conditions de travail des journalistes n’arrangera rien – bien au contraire.


Maxime Friot, avec Antonin Padovani pour la BD


Annexe 1 – Les sujets montés des JT

- « Tuée par des chiens : le choc et les questions » (1 minute 30) : 8 passages.
- « Gilets jaunes : premier procès d’un policier » (1 minute 20) : 5 passages.
- « Les étudiants d’Amiens attendent Macron » (1 minute 13) : 5 passages.
- « Formation : une appli pour reprendre la main » (1 minute 12) : 4 passages.
- « Femme tuée par des chiens : un village choqué » (1 minute 32) : 4 passages.
- « Affaire Mouzin : l’alibi de Fourniret tombe » (4 minutes 25) : 4 passages.
- « Epstein : la chute du prince Andrew » (1 minute 30) : 3 passages.
- « 5 décembre : les cheminots CFDT menacent » (1 minute 19) : 3 passages.
- « François Morel réinvente Devos » (1 minute 30) : 2 passages.
- « Pornographie : les opérateurs mis en demeure » (1 minute 30) : 2 passages.
- « Aux portes de Paris, la pénurie de médecins » (1 minute 20) : 2 passages.
- « Grève du 5 décembre : le spectre de 1995 ? » (3 minutes 15) : 2 passages.
- « Simulation incendie à la cathédrale » (1 minute 33) : 1 passage.
- « Vercors : le ski avec cinq semaines d’avance » (1 minute 18) : 1 passage.
- « Meurtre d’Elodie Kulik, le procès 17 ans après » (1 minute 36) : 1 passage.
- « Les Misérables, fierté à Clichy et Montfermeil » (1 minute 29) : 1 passage.


Annexe 2 – Les invités


Format 1. Le spécialiste

- 8h22 Antoine Bouvresse, « docteur vétérinaire, spécialiste du comportement canin »

- 11h44 Jean des Cars, « historien de la monarchie et des grands dynasties »

- 19h20 Anne Fulda, « grand reporter au Figaro, auteur de Emmanuel Macron, un jeune homme si parfait ».

Format 2. L’interview

- 8h30 François Ruffin, « député LFI de la Somme »
- 9h12 Thierry Coste, « représentant de la Fédération nationale des chasseurs »

- 9h18 Philippe de Veulle, « avocat, cofondateur du collectif "Robes noires et gilets jaunes" »

- 10h40 Stanislas Broniszewski, « porte-parole du collectif Abolissons la vènerie aujourd’hui »

- 10h44 Bérenger Cernon, « secrétaire général CGT des cheminots de la Gare de Lyon (Paris) »

- 11h09 Yves Lefebvre, « secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO » (duplex)

- 12h09 Didier Mathis, « secrétaire général de l’Unsa ferroviaire » (duplex)

- 12h31 Sébastien Mariani, « secrétaire général adjoint de la CFDT Cheminots » (duplex)

- 12h50 Orlane François, « présidente de la FAGE (Fédération des Associations Générales Etudiants » (duplex)

- 13h04 Marc Fesneau, « ministre auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement » (duplex)

- 17h26 Patrice Sinoquet, « représentant CFDT Whirlpool » (duplex)

- 18h36 Thomas Cavel, « secrétaire national de la CFDT-Cheminots »

- 21h44 Pierre de Roualle, « président de la Société de Vènerie »

- 22h42 Olivier Besancenot, « porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste »

- 23h08 Didier Seban, « avocat de la famille d’Estelle Mouzin » (duplex)

- 23h11 Rémi Aufrère-Privel, « secrétaire général adjoint de la CFDT cheminots ».

Format 3. Le débat

- 9h36 Jacky Isabello, « cofondateur de l’agence de communication Coriolink », et Jean-Philippe Moinet, « directeur de la Revue civique et chroniqueur au Huffington Post »

- 10h05 Raphaël Kempf, « avocat de plusieurs gilets jaunes », et Laurent-Franck Liénard, « avocat au barreau de Paris, spécialiste dans la défense des forces de l’ordre » (duplex)

- 10h15 Jean-Lin Lacapelle, « délégué national du RN », et Dominique David, « députée de la Gironde et porte-parole LREM »

- 11h13 Laurent Joffrin, « directeur de la publication de Libération », et Raphaël Stainville, « rédacteur en chef politique à Valeurs Actuelles »

- 16h09 Pierre Jacquemain, « rédacteur en chef du magazine Regards », et Jean-Philippe Moinet, « directeur de la Revue civique et chroniqueur au Huffington Post »

- 17h14 Isabelle Veyrat-Masson, « directrice du laboratoire communication et politique au CNRS », et Jean-Sébastien Ferjou « directeur de publication du site Atlantico »

- 18h33 Caroline Michel-Aguirre, « chef du service affaires à l’Obs », et Jacky Isabello, « communicant politique, fondateur de l’agence de communication Coriolink »

- 19h40 Eugénie Bastié, « journaliste aux pages Débats du Figaro »

- 21h14 Jean-Sébastien Ferjou, « directeur de publication du site Altantico ».


Annexe 3 – La grille des programmes
6h. « Première édition » présentée par Adeline François et Christophe Delay
8h30. « Bourdin direct » présenté par Jean-Jacques Bourdin
9h. « Le live BFM » présenté par Thomas Misrachi, avec Céline Moncel
12h. « Midi 15h » présenté par Alice Darfeuille et Damien Gourlet
15h. « Non stop » présenté par Karine de Ménonville et François Gapihan
17h. « BFM Story » présenté par Olivier Truchot, avec Rachid M’Barki
19h. « 19h Ruth Elkrief » présenté par Éric Brunet, avec Rachid M’Barki
20h. « 20h Politique » présenté par Alain Marschall
21h. « Le dézoom » présenté par Aurélie Casse
22h. « Tonight Bruce Infos » présenté par Bruce Toussaint.

 
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Notes

[1Pour une enquête « de l’intérieur », portée sur le travail concret (et ses conditions d’exercice) de journalistes de la chaîne, voir notre recension de Bâtonner. Comment l’argent détruit le journalisme, Sophie Eustache, Éditions Amsterdam, 2020.

[2Éric Brunet occupe successivement le rôle d’animateur et d’éditorialiste.

[3Notre observation ne se fait cependant que sur une période de 18h, il est donc possible que la tranche de minuit à 6h fasse retomber cette moyenne. Néanmoins, BFM-TV a déjà été mise en demeure par le CSA pour le dépassement de la limite réglementaire. Ce fut le cas notamment en 2017 et en 2011.

[4Par exemple, chaque « pause » météo est sponsorisée en amont par : « Distinguez-vous en regardant la météo avec "Distingo". Votre épargne à l’abri en toute saison. » et en aval par : « Vous avez regardé la météo avec "Distingo". Votre épargne à l’abri en toute saison. »

[5Par « sujet » nous entendons les reportages montés avant diffusion.

[645% des sujets montés diffusés dans la journée le sont entre 6h et 8h30.

[7Première diffusion à 6h31, puis à 7h32, avant d’être modifié en partie à 12h38, puis à nouveau à 20h44 – troisième version à nouveau diffusée à 23h37. Soit, au total, cinq passages à l’antenne. C’est la première version qui est reproduite ici.

[8On compte dans les envoyés spéciaux tous les journalistes, correspondants et… envoyés spéciaux qui font un duplex en direct avec le plateau.

[9Un classique des chaînes info, des professionnels faisant le pied de grue, donnant l’illusion d’un journalisme de « terrain ». Voir notre article « Remaniement : en direct sur France Info, en attendant Godot ».

[10Il en va de même pour les participants qui, en acceptant de telles conditions, s’assurent visibilité et autopromotion symboliques plus qu’ils ne concourent au débat d’idées.

[11Souvent l’objet des chroniques de Samuel Gontier, les émissions « BFM Story » d’Olivier Truchot, puis « 19h Ruth Elkrief », puis « 20h Politique » d’Alain Marschall, sont caractéristiques de cet entre-soi.

[12Ce 21 novembre : une conférence de presse de la CFDT et un discours du président de la République.

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