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Les télécrates s’expliquent (4) Poivre d’Arvor

Patrick Poivre d’Arvor, interrogé par Marie-France Etchegoin dans le Nouvel Observateur (9 mai 2002)

(Première version : 23 avril 2002. Mise à jour du 05 et du 12-05-2002)

(1) Robert Namias et Olivier Mazerolles (2) Etienne Mougeotte (3) David Pujadas (4) Patrick Poivre d’Arvor


Cela se passe de commentaires :

« Le pouvoir en place a toujours le même réflexe, dit-il. Il y a quelques années, il nous en a voulu de trop parler du chômage. En 1995, sous Juppé, on montrait trop les grévistes. Aujourd’hui, on nous dit que nous avons fait peur à la France. Mais ce n’est pas moi qui ai inventé le 11 septembre, ce n’est pas moi qui ai fabriqué ces images de gendarmes et de policiers manifestant et repoussés par des CRS, ce n’est pas moi qui ai créé Richard Durn ou ce père de famille poignardé à Evreux. Si l’on n’avait pas parlé de tout ça, je peux vous assurer que l’extrême-droite n’aurait pas fait 20% mais 35 % ! Je reçois près de 1000 lettres par semaine. Ce que nous disent la plupart des gens, c’est que nous n’en faisons pas assez. Ils sont persuadés que nous avons des consignes, que nous sommes tenus par le gouvernement... Pour répondre aux attaques infondées de ceux qui nous tiennent responsables du score de Le Pen, j’ai vérifié les conducteurs de tous les 20-Heures depuis le mois de janvier. Les sujets sur l’insécurité représentent en moyenne 10 % du JT, dont 83 reportages positifs sur les associations qui luttent contre la délinquance, sur les grands frères... Et puis j’en ai marre d’être convoqué régulièrement devant les tribunaux populaires de la presse écrite. A TF1, tous les journalistes ont, comme moi, le sentiment d’avoir bien fait leur métier. Pas un ne s’est exprimé publiquement pour dire le contraire. »

Et Marie-France Etchegoin de confirmer :

« Effectivement, aucun journaliste de la chaîne ne fait son autocritique à visage découvert. »

 
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