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Les mauvais comptes du pluralisme

... Des déséquilibres quantitatifs sans importance ?

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Une multitude de médias ne signifie pas une multitude d’opinions, et la pluralité des médias n’implique pas le pluralisme de l’information.

À la règle des trois tiers (un tiers de temps de parole pour le gouvernement, un tiers pour la majorité parlementaire, un tiers pour l’opposition parlementaire) qui prévaut en temps normal et donc pendant toute la précampagne, succèdent, le 1er décembre 2006, les recommandations du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Pendant plus de trois mois, le temps d’antenne et de parole sont organisés selon le principe d’équité : « ils doivent être proportionnels à la représentativité du candidat, établie notamment en fonction du nombre de suffrages obtenus aux élections précédentes. » À compter du 19 mars 2007, date à laquelle est publiée la liste officielle des candidats par le Conseil constitutionnel, commence une phase intermédiaire qui impose l’égalité des temps de parole quand le temps d’antenne reste assujetti au principe d’équité. Cette période s’achève avec le début de la campagne officielle, le 8 avril, pendant laquelle prévaut une stricte égalité.

En réalité, la disparité quantitative s’efface progressivement devant la disparité qualitative. D’invisibles, les « petits » candidats se transforment en candidats visibles mais méprisés.