Aubervilliers, le 13 septembre 2002
Pression à l’italienne
Après les réductions budgétaires, les licenciements, voici venue l’heure des menaces et des chantages.
Alors que la rédaction du quotidien FRANCE SOIR est en grève depuis quatre jours pour s’opposer aux nouveaux licenciements annoncés mardi, le directeur de la publication, Giovanni Serafini, a annoncé, lors d’une assemblée générale, que Jean-François Kervéan, président de la Société des journalistes de FRANCE SOIR, était licencié et qu’il allait recevoir une lettre recommandée à son domicile, lundi 16 septembre.
Cette mesure est évidemment dirigée contre l’un des porte-parole des catégories menacées. Il s’agit évidemment de faire taire " les agitateurs ", comme la direction a l’habitude de nommer certains élus du personnel.
La rédaction, qui, le matin même, avait reconduit à une large majorité (41 voix pour, 30 contre) la grève qui dure depuis le mardi 10 septembre, juge scandaleux que les dirigeants de Poligrafici Editoriale, société italienne éditrice de FRANCE SOIR, s’en prennent à un représentant de la rédaction, élu à la Société des journalistes, et considère indignes et consternantes de telles méthodes.
La rédaction