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Plan de licenciements à France Télévisions : l’information africaine à la trappe

par Frédéric Lemaire,

La direction de France Télévisions a présenté mardi 15 octobre son plan de licenciements portant sur 361 postes devant le comité central d’entreprise du groupe. Nous y reviendrons plus longuement.

Parmi les postes concernés par ces « départs volontaires », les 28 postes de la rédaction de l’AITV (l’Agence internationale d’images de télévision, filiale dédiée à l’actualité africaine) que la direction veut externaliser.

Créée il y a près de 30 ans, l’AITV réalise des sujets vidéo en anglais et en français destinés aux 20h des télévisions nationales africaines. Ils sont également repris par France 5, TV5 et par Info Afrique sur France Ô.

La cession, voire la fermeture, de son agence d’information en images sur le continent africain est ainsi l’une des premières conséquences concrètes de la volonté de la direction de l’information de France Télévisions de « réduire les coûts ».

Que cette volonté se traduise par une nouvelle coupe dans les moyens dédiés à l’information internationale n’a malheureusement rien d’étonnant : elle traduit des choix éditoriaux dictés par la loi de l’audimat, donnant la priorité au sensationnel sur l’information, et aux faits divers sur le reportage.

La suppression de l’AITV s’inscrit dans la logique du plan de licenciement à travers lequel, pointe le Syndicat national des journalistes (SNJ) de France Télévisions, la direction « veut amener France Télévisions vers le low-cost, par exemple pour que les journalistes reporters d’image (JRI) fassent davantage de débats et de plateau, au lieu de reportage. »

Une pétition a été lancée pour soutenir la rédaction de l’AITV qui se mobilise contre le plan de licenciements ; elle est disponible ici.

 
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