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« La presse spécialisée professionnelle » (vidéo d’un Jeudi d’Acrimed)

Le Jeudi 8 novembre 2012 à 19 heures, Acrimed recevait à la Bourse du travail de Paris (3, rue du Château d’eau, Paris 10e) Anne de Haro (Filpac-CGT) et Martine Rossard (bureau national du Syndicat national des journalistes - SNJ/Solidaires), pour un débat sur la presse spécialisée professionnelle : un secteur méconnu par les lecteurs (exceptés ceux qui lisent précisément un magazine spécialisé particulier…) et trop négligé par la critique des médias, à commencer par la nôtre.

Présentation du débat suivie de la vidéo.

La presse professionnelle est « crédible », « fiable », « utile », selon les lecteurs interrogés par l’Ifop à la demande de la Fédération nationale de la presse spécialisée. Cette fédération revendique plus de 600 adhérents éditant quelque 1 200 titres, couvrant les domaines les plus variés : Agriculture et élevage, Bâtiment et travaux publics, Commerce et services, Droit et fiscalité, Économie et gestion, Industrie et techniques, Informatique et nouvelles technologies, Santé et médecine, etc. C’est assez dire l’importance, ne serait-ce que qualitative, de la diffusion de cette presse spécialisée qui, souvent vendue uniquement par abonnements, reste méconnue du grand public.

Parmi les 2 216 entreprises de presse adhérentes de la caisse de retraite et prévoyance de la presse Audiens, 623 (28 %) appartiennent à la presse spécialisée, notion proche de celle de presse professionnelle. C’est assez dire que sa structure économique mérite qu’on l’analyse. Quels sont les poids respectifs des petites entreprises et des grands groupes comme Wolters Kluwer France, qui vient de subir une vague de licenciements, non sans résistance des salariés [1] et dont les syndicats viennent d’assigner la direction en justice ? En particulier, quel rôle jouent, dans cette presse, les fonds d’investissement [2] ? Comment se manifeste dans ce secteur la crise qui frappe la presse écrite ?

Les entreprises de ce secteur emploient quelque 14 000 salariés, dont près de la moitié avec statut de cadres ou assimilés, y compris les journalistes mensualisés, 32 % de non cadres et 22 % de « pigistes », dont une partie non précisée de journalistes professionnels rémunérés à la pige. La Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels, quant à elle, comptabilise 4 811 journalistes, mensualisés ou pigistes, travaillant en 2011 pour la presse spécialisée parmi les 37 286 titulaires de la carte. Encore, ce chiffre, particulièrement important, devrait-il être complété par celui des pigistes qui, ne tirant pas 50 % de leur revenu de leur activité dans une entreprise de presse, ne peuvent pas disposer de la carte. Quelles sont les conditions de travail dans la presse spécialisée professionnelle ? Quelle sont les pratiques professionnelles dans ce secteur qui, souvent, est particulièrement soumis à la pression des annonceurs ?

 
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