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Lire : Télé-politique. Le sarkoberlusconisme à l’écran, de Pierre Musso (avec un extrait)

En guise de présentation du prochain « Jeudi d’Acrimed » : « Télévision et politique : la télé-politique de Nicolas Sarkozy » (1er avril 2010)

Dans ce livre publié par les Éditions de l’Aube (La Tour d’Aigues, 2009), Pierre Musso poursuit la réflexion entamée dans des ouvrages précédents : Berlusconi, le nouveau prince (Éditions de l’Aube, 2003) [1] et Le sarkoberlusconisme (Éditions de L’Aube, 2008)

Résumé et extrait de Télé-politique, avant d’en débattre, pour pouvoir en débattre.

Pierre Musso, dans cet ouvrage, s’efforce de montrer comment une néo-télévision s’est emparée de la politique, mais surtout comment la politique, sous les règnes de Silvio Berlusconi et de Nicolas Sarkozy, a vampirisé la télévision, à la faveur de sa dérégulation : comment s’est imposée une « télé-politique » qui, ajustée à la contre-révolution néo-libérale, importe les mises en scènes de la néo-télévision, avec, entre autres conséquences, « une dépravation du politique et une politisation du divertissement ».

Cette analyse de l’interaction entre politique et télévision invite à rompre avec tous les schémas de la « manipulation » et avec les simplifications qui se bornent à recenser les effets indéniables de l’appropriation des chaînes et/ou de leur contrôle direct : les rapports entre la politique et la télévision ne relèvent pas seulement de la possession et/ou de la mise sous tutelle de la télévision par le politique, mais de l’adoption des techniques de la télévision par le politique qui, combinées avec celles du néo-management, assure la promotion de l’ « État-entreprise ».

 Le livre de Pierre Musso s’ouvre sur une analyse comparative de l’histoire de la télévision en France et en Italie (« La néo-télévision en France et en Italie »). Trois périodes scandent dans cette histoire : la période du monopole public, celle de la période d’explosion des télévisions commerciales, celle de la recherche de « groupes champions ». À ces trois périodes correspondent trois conceptions de la régulation de la télévision et du pluralisme : « le pluralisme dans le monopole », « le pluralisme par la pluralité » des chaînes, « Le pluralisme par les “champions nationaux” ». En même temps, on voit se succéder (même s’ils s’interpénètrent partiellement) trois types de télévisions : la TV-fenêtre (une télévision messagère ouverte sur le monde, une paléo-télévision), la TV-miroir (la télévision relationnelle qui insère sur ses plateaux des doubles des téléspectateurs, une néo-télévision) et la TV-réflecteur (qui prolonge la précédente et se présente comme une « sorte de miroir-actif qui fait du récepteur un acteur »). Finalement, l’ensemble de cette analyse comparative met en évidence « comment la dérégulation de la télévision contribue à l’émergence du phénomène politique sarkoberlusconien ».

 Le deuxième chapitre (« Le parti télévisuel de Silvio Berlusconi ») propose une analyse de la formation de la « télé-politique » de Berlusconi : comment s’est formé, « dans le vide parlementaire », un « champion national » qui a inauguré et consacré la néo-télévision ; comment la formation du parti politique Forza Italia de Berlusconi s’est effectuée « par mimétisme à la néo-télévision et par opposition aux “vieux partis” associés à la paléo-télévision de la RAI » ; comment, plus précisément le politique lui-même s’est imposé comme « néo-télévisuel continué par d’autres moyens »  ; comment « Berlusconi est parvenu, grâce à sa logique de contre-programmation, à structurer progressivement deux camps, voire “deux partis télévisuels” », représentant deux Italie.

 Le troisième chapitre (« Le clivage télévisuel de Nicolas Sarkozy ») s’efforce de mettre en évidence que « c’est au nom d’un clivage identique que Nicolas Sarkozy a conduit sa réforme de l’audiovisuel public en 2008-2009 ». Pour Nicolas Sarkozy, il n’y a pas d’action sans communication qui la précède et l’accompagne ; et cette communication adopte les techniques de la néo-télévision : une télévision dans laquelle l’important « n’est pas le message et l’information, mais la relation et la convivialité ». De là découle la politique télévisuelle de Sarkozy. L’analyse précise de cette politique montre qu’elle a pour objectif le montage d’une opposition entre deux télévisions, semblable à celle que connaît l’Italie sous l’impulsion de Berlusconi : « d’un côté, un secteur public géré comme une entreprise, mais connoté par l’emprise politico-étatique et, de l’autre, un secteur privé considéré comme un champion, partant à la conquête des marchés extérieurs ». La nouvelle régulation de l’audiovisuel instaure donc une dualité entre la télévision d’État et les télévisions commerciales : « D’un côté la télé-école, adressée à un téléspectateur-élève, et de l’autre, la télé-caddy, adressée à un téléspectateur consommateur. ».

 Le quatrième et dernier chapitre («  Telpol ou l’interaction télévision politique ») s’efforce d’analyser la configuration qu’évoque son titre. L’apport de la télévision à la néo-politique et la contamination du politique par la néo-télévision se laissent résumer ainsi : elles consistent dans l’importation dans le champ politique des techniques et des mises en scène de la néo-télévision (une importation qu’illustre l’extrait ci-dessous). Le rôle que joue à cet égard le sarkoberlusconisme invite à revenir sur l’originalité de la télévision : une institution-miroir qui ne renvoie à rien d’autre qu’à elle-même et à sa relation avec le public et qui, en même temps, « livre des technologies imagières et langagières et contribue à la production industrielle d’une hégémonie culturelle populaire et d’un “sens commun” que capte et recycle le sarkoberlusconisme ». Celui-ci incarne l’État néolibéral : un État à double face, un État à la fois entrepreneurial et sécuritaire, à la fois compétitif et compassionnel ; un État dont la promotion « trouve ses mises en scène “clés en main” dans la téléréalité et ses compétitions, dans le talk-show et ses victimes ».

H.M.

***
Pierre Musso
De la néo-télévision à la néo-politique


Extrait de « Télé-politique. Le sarkoberlusconisme à l’écran » (pages 118-122), publié avec l’autorisation de l’auteur. Titre et sous titres d’Acrimed.

Théâtralisation et importations

[…] Dans la néo-télévision, le présentateur – présent-acteur – est la figure centrale, au centre du plateau [2], il est un « médiateur-intermédiaire ».

C’est cette place et cette fonction que le personnage sarkoberlusconien cherche à occuper dans l’espace public. Ainsi un des présentateurs les plus célèbres de la télévision italienne, Pippo Baudo, expliquait qu’il passe un « contrat avec le public » : « J’ai passé, dit-il, un contrat avec les gens et je ne peux pas les trahir : nous animateurs nous signons un contrat avec le public, nous sommes des médiateurs. Notre succès est un problème de crédibilité » [3]. C’est exactement ce que fera Berlusconi lors de sa campagne électorale de 2001 sur RAI 1.

Cette télévision de l’intimité célèbre la relation quotidienne, mais elle sait aussi mettre en scène la dramatisation et la fictionnalisation pour inviter son téléspectateur à la projection et à l’identification. Elle hybride les genres d’émissions et les mêle dans un flot continu, en créant des repères et des prises que sont les rendez-vous réguliers dans la grille et les animateurs-présentateurs, compagnons de tous les jours et de « tout le monde ». Elle célèbre des stars qui rythment les rendez-vous quotidiens et du même coup, contribuent à organiser la vie sociale et politique.

Par ses technologies de théâtralisation, la néo-télévision innove sans cesse et comme le note Enrico Menduni, « dans toute l’Europe, l’intelligentsia de gauche n’avait pas compris qu’avec la néotélévision, elle était confrontée (ou face à) des langages innovants » [4].


La politique sarkoberlusconienne importe massivement ces techniques de la néo-télévision dans le champ politique à des fins de rénovation, mais répétons-le, cette néo-politique ne peut être réduite à sa théâtralisation, car elle conserve une dimension symbolique, certes appauvrie, mais appuyée sur un parti puissant et des alliances indispensables pour la conquête et l’exercice du pouvoir.

S’agissant du maniement des technologies de la néo-télévision, le sarkoberlusconisme en utilise cinq principales. D’abord, il emprunte au modèle du talk-show, genre caractéristique de la néo-télévision, ensuite il associe la figure de son héros à celle de l’animateur-présentateur, cet homme-orchestre fluide ; puis il ne cesse de « raconter des histoires » – de fabriquer des récits sur le mode du storytelling – afin de « fictionner » le réel, sur le modèle de la série ou du feuilleton télévisuel ; ensuite, il célèbre la compétition, et même la « démocratie compétitive » qui passe par l’élimination de l’autre traité comme un concurrent, sur le modèle de l’émission de téléréalité qui marque une évolution de la néo-télévision vers la « télévision actrice » selon la formule de Dominique Mehl ; enfin, le personnage sarkoberlusconien paraît être dans l’hyperactivité et l’ubiquité, car ce qui structure l’ensemble de la néo-télévision, c’est son flot continu et son rythme.

L’exemple du talk-show

Le talk-show est le genre principal de la néo-télévision : il s’agit de cette conversation télévisuelle, voire du débat public, sur le plateau, qui crée une télévision de la parole. Comme l’a montré Erving Goffman [5], il existe un lien étroit entre le talk-show et le modèle théâtral ; et pour John Meyrowitz, le talk-show livre au téléspectateur le spectacle d’un face-à-face qu’il peut commenter.

Le spectacle de ces conversations et débats théâtralisés favorise une « démocratie contemplative » du commentaire et de l’observation, et se prête particulièrement bien à son adoption/adaptation à la néo-politique libérale. Des chercheurs états-uniens ont même parlé de « démocratie du talk-show » [6] pour caractériser la contamination du politique par le plateau néo-télévisuel. Ce genre du talk-show est suffisamment plastique pour se décliner sous de multiples formes adaptables à chaque culture nationale. Il présente ainsi plusieurs traits qui le rapprochent du politique.

Trois traits principaux le caractérisent, selon Aldo Grasso et Massimo Scaglioni [7] : « l’animateur-prêtre », la constante évocation d’un public actif, dédoublé sur le plateau, et la mise en scène d’une ambiance familiale et domestique, l’important étant de « rester ensemble » et d’entretenir la conversation [8]. Le talk-show est organisé de façon centripète à partir de l’animateur conducteur. Le leader et le connecteur, c’est l’animateur. Il est un guide et un chef, d’autant que le talk-show juxtapose et met en équivalence tous ses invités désacralisés, sur un même plateau, en soumettant leurs expériences personnelles au débat public.

L’homme-orchestre placé au centre du plateau, dans la violence des projecteurs, est la figure clé du talk-show, car il distribue les rôles, anime le débat public en se faisant le complice et le médiateur du public. Il donne la parole, contextualise, dirige, suscite les clivages, bref, il est un démiurge : « Le conducteur du talk-show est la figure la plus représentative de la néo-télévision » [9]. Il est le seul à maîtriser le déroulé de l’émission, à créer l’événement ou la dramatisation. Il émeut, fait pleurer ou sourire, il impose les rythmes et les thèmes ; ainsi il est le garant de l’émission et de sa continuité. Il se rapproche de son public, il incarne le sens commun, il est « un des nôtres » et porte la voix des gens au petit écran. Il est l’incarnation de l’opinion publique, de « tout le monde », de l’homme ordinaire [10], et suscite la connivence, la confiance, voire l’identification avec le public. Cet animateur fonctionne avec des syllogismes du type : « Je fais et dis les choses que toi, tu ferais et dirais ; je suis comme toi, donc tu peux te fier à moi » [11]. C’est cette rhétorique que l’on retrouve constamment dans le vocabulaire sarkoberlusconien.

L’animateur de la néotélévision est, pour reprendre un mot de Deleuze et Guattari [12], « le personnage conceptuel » du sarkoberlusconisme. Il est son modèle et son alter ego [13] : ainsi se forme la nouvelle chaîne de la représentation néo-télévisuelle.

L’autre élément qui caractérise le talk-show néo-télévisuel est l’omniprésence du double de l’animateur, à savoir le public. Un double lui-même dédoublé, télé + réel, car le public est présent à la fois sur le plateau et devant son téléviseur. Avec la « télévision actrice », le public devient protagoniste dans le déroulement de l’émission et de son scénario. Le public passe au premier plan quand l’animateur le sollicite ou quand il interroge un invité sur le plateau. Le public sur le plateau anticipe ou redouble les réactions émotionnelles du public devant l’écran ; et celui-ci peut être aussi sollicité en direct par téléphone, sondages, mels, sms, etc.

Enfin, le troisième trait du talk-show selon Dominique Mehl, est l’hybridation vie privée/vie publique, la mise en scène des « histoires de coeur » et du discours de la souffrance, de la déchirure personnelle et le triomphe de la compassion publicisée. Comme le note François Jost, « la télévision le rabâche depuis une quinzaine d’années. D’abord avec les reality-shows… Avec les talk-shows ensuite… anonymes et célébrités viennent confier leur vie privée » [14]. Dans le même sens, Pierre Legendre constate qu’avec les reality-shows, les séances d’aveu à l’écran « pallient l’appauvrissement du lien de discours et l’isolement des individus aux prises avec l’angoisse des relations duelles dans la société du sujet-roi », entraînant « la confusion des espaces de parole privé/public » [15].

La néotélévision commerciale redonne la parole « aux vrais gens » et aux humbles, notamment à toutes les « victimes ». Victimes auxquelles répond le héros sarkoberlusconien se présentant comme leur sauveur sous les traits de l’entrepreneur qui redresse l’économie ou du shérif qui traque les coupables. Le dispositif symbolique du sarkoberlusconisme qui articule les références à l’entreprise (État-entreprise) et à la police des corps et des esprits (État gendarme et éducateur), fait écho à cette théâtralisation des victimes dans le talk-show compassionnel. François Jost écrit : « Comment ne pas voir une continuité entre la promesse du candidat Nicolas Sarkozy de “redonner la parole” à “tous ces sans-grade, tous ces anonymes, tous ces gens ordinaires que l’on ne veut pas entendre, que l’on ne veut pas écouter”, et celle de cette télévision ? » [16].



Télé-politique. Le sarkoberlusconisme à l’écran


Sommaire

Introduction

La néotélévision en France et en Italie. Trois périodes dans l’histoire de la télévision française et italienne – Trois conception de la régulation de la télévision – Trois types de télévision : TV-fenêtre, TV-miroir et TV-réflecteur. Dérégulation audiovisuelle et néo-télévision.

Le parti télévisuel de Silvio Berlusconi – La formation du champion national dans le vide parlementaire – Le politique comme néo-télévisuel continué par d’autres moyens. Deux partis télévisuels représentants deux Italie.

Le clivage télévisuel de Nicolas Sarkozy. La vision sarkozyenne de « la télé » - La politique télévisuelle de Sarkozy – La nouvelle régulation de l’audiovisuel.

Telpol ou l’interaction télévision-politique L’apport de la télévision à la néo-politique. La télévision, une institution originale – Puissance de la télévision ou affaiblissement du politique – Le changement d’optique sociale.

Conclusion
Bibliographie et Notes

 
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Notes

[1Auquel nous avions consacré un « Jeudi d’Acrimed », le 1er avril 2004, suivi d’une tribune publiée le 2 mai 2005 : « La dernière leçon du berlusconisme ».

[2« Si être ensemble, recevoir, accueillir et s’entretenir représente l’action communicative de la néo-télévision, alors nous pouvons certainement affirmer que le rôle de celui qui a reçu, de la chaîne et du public, la charge de gérer ce jeu entrecroisé de rapports et d’interactions sur l’écran télévisuel, occupe une position centrale fondamentale. » Alberto Negri, Paolo Signorelli et Raffaele De Berti, « Scènes de la vie quotidienne » in Réseaux, n° 44-45,p. 77 et 78.] 1990-91

[3Idem, cité p. 78.

[4Préface de Enrico Menduni à l’édition italienne du livre de Raymond Williams, Televisione, tecnologia e forma culturale, Editori Riuniti, 2000.

[5Voir Erving Goffman, La Mise en scène de la vie quotidienne, Minuit, 1992.

[6Formule de Brokaw T. Fallows J. Hall Jamieson C., Matalin M. Russert T. et Kalb M., « Talk-show Democracy 96 », Press/Politics, 2/1, 1997, p. 4-13. Voir aussi les articles d’Erik Neveu dans Réseaux, n°118, 8. : d ’une part, « De l’art (et du coût) d’éviter la politique. La démocratie du talk-show version française (Ardisson, Drucker, Fogiel) », p. 95-134, d’autre part, « Le chercheur et l’infotainment  : sans peur, mais pas sans reproche », p. 167-182.

[7Aldo Grasso et Massimo Scaglioni, Che cos’è la televisione ?, Garzanti, Milano, 2003, p. 234.

[8Voir le livre de Isabella Pezzini qui propose aussi une typologie des talk shows, La Tv delle parole, grammatica dei talk show, RAI-ERI, Rome, 1999.

[9Aldo Grasso et Massimo Scaglioni, Che cos’è la televisione ?, op. cit., p. 232.

[10L’Italie célébra le qualunquismo (l’homme quelconque) que le Dictionnaire encyclopédique Rizzoli (éd. 1995) définit comme « un mouvement politique italien de l’après-guerre qui prit le nom de l’hebdomadaire L’Uomo Qualunque fondé à Rome en 1944 par Guglielmo Giannini ». De façon plus générale, c’est le rejet de toute qualification politique et de toute implication idéologique. L’équivalent de ce mouvement populiste italien sera en France le poujadisme. Il s’opposait à la démocratie et voulait limiter strictement le rôle de l’État. De façon plus générale, c’est le rejet de toute qualification politique et de toute implication idéologique.

[11Aldo Grasso et Massimo Scaglioni, Che cos’è la televisione ?, op. cit., p. 233.

[12Gilles Deleuze et Félix Guattari, Qu’est-ce que la philosophie ?, Minuit, 1991, p. 60 sq.

[13Jean-Marie Cotteret le constate aussi en ces termes : « L’homme politique se comporte comme l’égal des journalistes ; souvent il adopte sa tenue vestimentaire, supprime sa cravate et se laisse tutoyer » (Jean-Marie Cotteret, La Démocratie télé-guidée, Michalon, 2006, p. 119). Dans le même sens, Jean-Pierre Esquenazi écrit : « Le présentateur fait du téléspectateur son alter ego », Le pouvoir d’un média : TF1 et son discours, L’Harmattan, 1996.

[14François Jost et Denis Muzet, Le Téléprésident, L’Aube. 2008, p. 93.

[15Pierre Legendre, Leçons III, Dieu au Miroir, Fayard, 1997, p. 275.

[16François Jost et Denis Muzet, Le Téléprésident, L’Aube, 2008, p. 101.

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