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Lu, vu, entendu : « Météo d’avril »

Libération libère l’information - Les adorables adorateurs d’Acrimed – « Prises d’otage »

En Avril, la critique des médias ne se découvre pas d’un fil.

I. Libération libère l’information

On a ici même beaucoup parlé du Monde ces dernières semaines. Mais ce quotidien n’a pas le monopole des informations biaisées par les commentaires.

  Libération « infuse » : entre suivisme et distance

C’est le site d’Arrêt sur Images qui, le premier, a proposé ce test comparatif, photos à l’appui [1]

L’édition du 16 avril 2009 s’en prend en Une à la thèse du «  Coupat idéal  » : trois semaines après Le Monde qui s’était lui aussi procuré le dossier d’instruction, Libé monte au créneau, et dénonce la façon dont « police et justice ont construit, sans réelles preuves, un coupable sur mesure. » Une double page intérieure s’insurge contre la « fabrique d’un présumé coupable », mais sans aller jusqu’à rappeler que Libération s’était empressé de contribuer à la fabrication du « coupable » en titrant en Une, le 12 novembre 2008 : « Sabotages du réseau TGV – l’ultra gauche déraille  ». Il aura fallu cinq mois pour Libération s’affranchisse complètement de la version gouvernementale (avec laquelle le quotidien avait pris timidement quelques distances dès le premier jour), dont il avait pris prétexte pour condamner globalement « l’ultragauche ».

@si rappelle que Laurent Joffrin, interrogé le 5 décembre 2008, s’était défendu en déclarant en substance : « Les journaux n’ont pas la science infuse dès le premier jour. (...) C’est facile, trois semaines après, de dire "vous vous êtes trompés" (...) Il faut nous juger sur la couverture globale. [2]  » . Le lendemain, Judith Bernard, reprenait dans un article l’analyse qu’elle avait esquissée sur le plateau d’@si face à Laurent Joffrin, et mettait en évidence « le redoutable effet du montage » de la double page de Libé qui valait condamnation simultanée des sabotages, de l’ultragauche, et en dépit de quelques précautions, des jeunes de Tarnac : « Les interpellés de Tarnac sont de cette dangereuse ultragauche qui pratique sans vergogne l’épouvantable sabotage », concluait Judith Bernard [3] Et c’est bien ce qu’annonçait la « Une » … qui relevait de la « science infuse » et du suivisme à l’égard de l’agenda gouvernemental.

 Libération, 12 novembre 2008

 Libération, 16 avril 2009

  Libération « peopolise »  : entre sarcasme et mépris
Susan Boyle, modeste écossaise quadragénaire, a paraît-il fait un tabac [4] en participant à l’émission « Britain’s got talent », équivalent britannique de la « Nouvelle Star ». Son succès est « planétaire », nous dit-on : autant de raisons pour le quotidien « branché » de s’emparer de ce « phénomène de société », en accablant de sarcasmes le jury… et la chanteuse.

Dans un article délicieusement titré « la nouvelle star anglaise est moche et pauvre » , le quotidien en dresse un portrait flatteur : « Empanachée d’une choucroute poivre et sel, avec un double menton et des chicots, Susan n’a rien d’une star. Lorsqu’elle se présente au jury léché-bronzé-botoxé de "Britain’s got talent", une des versions anglaises Nouvelle Star 2009, elle avoue n’avoir jamais roulé de galoche (et se faire peloter, cela va de soi), et elle dépasse la barre des 46 ans. » La conclusion est du même niveau, qui souligne l’absence de « concurrence », étant donné qu’il « existe rarement plus d’une moche vieille et pauvre pucelle par saison. » Est-ce en empruntant les préjugés, le style et la hauteur de vue de la pire presse people que Libération espère reconquérir son public ?

En tout cas, le site libé.fr n’a pas exhibé longtemps ce brillant article. Le 19 avril, à 10h., la page était déjà introuvable.

Mais, heureusement Yahoo avait conservé les sarcasmes « branchés » de la gauche moderne.

  Libération « beugle » : contre la « foule avinée » et la « populace »

Pour couvrir les récents événements en Thaïlande, Libération dispose sur place d’un correspondant. Pour informer sur les enjeux, le contexte, les tenants et les aboutissants d’une situation complexe et ses derniers développements ? Pas vraiment. Dans un article titré « A Bangkok, "la foule a le droit de tout faire" », l’auteur de l’article condense sa condamnation des « chemises rouges », non en présentant des arguments (qui peuvent être fondés), mais en offrant aux lecteurs un florilège de « choses vues » qui laisse libre cours à un mépris social sans bornes : « les leaders des "chemises rouges" », écrit-il, « ont rameuté la fine fleur de la populace  : transsexuels des bas-fonds de Pattaya, moto-taxis aux yeux rougis par le mauvais whisky et des mégères, vendeuses de salades de papaye verte, aux mains comme des battoirs . Depuis jeudi soir, cette foule bigarrée et avinée a pris le contrôle des principaux carrefours de la capitale thaïlandaise, Bangkok. Ils ont installé des "barricades de la démocratie" où les droits fondamentaux des citoyens sont assénés à coup de canettes de bière et de jurons  ». Des « chemises rouges » s’en prennent à une voiture qui tente de passer un barrage ? Notre correspondant décrit en frissonnant cette scène de « quasi-anarchie ». Un peu plus tard, nouveau contact avec ces manifestants : « Hissé sur un camion benne, Arisaman Pongruengrong, un ancien chanteur de charme, beugle dans un mégaphone . » Pour la « fine fleur » du journalisme, il serait peut-être temps de revenir à Paris.

- P.S. (ajouté le 21 avril) : Après la parution de cette brève, un correspondant nous a signalé un article de Sorj Chalandon, intitulé « C’était il y a mille ans », qui fournit un amusant contrepoint. Cet article, paru en 2006 dans Libération à l’occasion du départ de Serge July, évoque un épisode datant du tout début du journal : « L’un d’entre nous a suivi le mariage de Sheila et Ringo. Parlant de la foule, il écrit : "Ça hurle, ça crie, ça trépigne". Serge July entre dans une colère froide, comme celle qui le prend aux jours les plus sombres. "On ne parle pas des gens en disant « ça ». C’est du mépris". "Même pour le mariage de Sheila et Ringo ?" demande quelqu’un en riant. "Même pour le mariage de Sheila et Ringo", répond Serge July sans sourire. » Espérons, pour le sourire de Serge July, que celui-ci n’a pas lu l’article de l’actuel correspondant de Libération en Thaïlande.

II. Les adorables adorateurs d’Acrimed

 Un complice du comploteur solitaire ?

Dans la nuit du 8 au 9 avril 2009, Acrimed a été sauvagement agressée sur une liste réservée à des étudiants et à des enseignants-chercheurs en science politique, liste sur laquelle Jérôme Valluy avait diffusé la « Charte de bonne conduite vis-à-vis du Monde », les articles d’Acrimed, notre « Lettre ouverte à nos amis des Universités », ainsi que ses propres commentaires. Bondissant sur cette occasion, un nouveau comploteur solitaire, plutôt que de se prononcer sur l’appel au boycott du Monde (ou même sur les critiques adressées à ce journal) invite courageusement à boycotter Acrimed [5].

A « l’analyse sommaire que propose souvent l’Acrimed, à partir d’une analyse de contenu partielle, partiale et dénonciatoire de textes de presse, bref plus superficielle que radicale », il oppose… une bibliographie (!), et signale un « séminaire interdisciplinaire en 2008-2009 sur "les théories du complot", qui marquent certains traits narratifs des analyses du type Acrimed ». Exhibant des références destinées à faire « passer les analyses rudimentaires de type Acrimed du côté de l’âge de pierre de la critique des médias... », notre impétueux, qui est resté muet sur la couverture médiatique du mouvement universitaire, nous promet ainsi un âge d’or de la cuistrerie et de la bienséance académiques.

Le caractère privé de la liste sur laquelle a été diffusé ce texte « dénonciatoire » du « type Acrimed » nous interdit de mentionner le nom de son auteur. Notons simplement que toute ressemblance avec Philippe Corcuff serait purement fortuite.

 Un journaliste « certifié » ? Luc Cédelle, journaliste du Monde

La remise en cause de la couverture du conflit universitaire par Le Monde a révolté Luc Cédelle, le « journaliste éducation » du journal, qui s’épanche sur son blog. Dans un billet sobrement intitulé « Le club des démolisseurs », il dresse leur liste, dont Acrimed fait naturellement partie. Notre premier article est cité, et présenté de la façon suivante : « Un enfant de 10 ans remarquerait d’abord la volonté de démolir, mais il existe des universitaires qui jugent scientifique la démarche de l’acrimed […], qui a consacré un long texte à nos articles. » Sous un titre intriguant, « Certifié Acrimed », un second article, s’ouvre et se conclut (après un incompréhensible détour « hors sujet ») par une mise en cause de notre association.

Luc Cédelle en profite-t-il pour répondre à nos critiques (qui rappelons-le, ne le visaient ni personnellement, ni exclusivement) ? Non, car il « manque réellement de temps pour cela », même s’il est « bien décidé à le faire ». En attendant, il a cependant trouvé le temps d’écrire pas moins de quatre billets sur la contestation du Monde, qui s’attaquent aux contestataires plutôt qu’à leurs arguments. Ainsi Acrimed, association de « démolisseurs », est-elle comparée, dans le « post » qui lui est consacré, à l’IFRAP, un think tank néo-libéral, au motif que les deux « cercles militants » auraient la même tendance à s’afficher « sous des dehors plus ou moins scientifiques », l’un comme un « observatoire », l’autre comme un « institut ». C’est l’occasion de rappeler que l’IFRAP, que Luc Cédelle considère comme étant « vouée à la contestation acharnée de la fonction publique », revendique, pour l’année 2007 par exemple, une centaine d’interventions dans les grands médias… dont Le Monde qui l’évoque dans un article du 17 novembre en la présentant comme « un organisme privé de réflexion sur la modernisation de l’Etat ». Inutile de souligner que si Le Monde parlait un jour de la très médiatique Acrimed dans ses colonnes, il est peu probable qu’il lui témoigne la même bienveillance.

La fin du « billet » nous vaut une savoureuse déclaration d’intention. : « Il faudra que je leur réponde… Mais comment répondre non pas à une critique, mais à une pluie d’accusations ? Répondre à l’Acrimed […] est un travail à plein temps, pour lequel personne ne me paye (d’ailleurs, à tout hasard je lance ici un appel au Grand Capital…) Cela ne sera pas simple. » La spirituelle évocation du « Grand Capital » devrait en effet divertir M. Lagardère. Quant à nous, nous avons tout le temps d’attendre la réponse de M. Cédelle. Nous sommes peut-être même payés pour ça. Allez savoir…

III. « Prises d’otage »

 Une auditrice « prise en otage » (et censurée) sur France Inter ?

Le 16 avril, Michèle Alliot-Marie est l’invité du 7/10 de France Inter, présenté ce jour-là par Eric Delvaux. Dans Interactiv’, les questions se succèdent, puis vient le tour de Sabrina :

- Eric Delvaux : - « On retourne au standard avec une question de Sabrina, bonjour Sabrina »
- Sabrina : - « Oui, bonjour France Inter »
- Eric Delvaux : - « Vous nous appelez de Bordeaux... »
- Sabrina : - « Oui j’appelle de Bordeaux... »
- Michèle Alliot-Marie : - « Ah ça s’entend Sabrina, ça fait plaisir ; je me sens chez moi là… »

Tout commençait bien, donc, dans une ambiance quasi familiale. Mais ce fut de courte durée, comme le montre la vidéo ci-dessous, suivie de sa transcription :

Censure en Direct à France Inter sur Israël et le Betar,
par ResistFrance (liens périmés)

- Sabrina : - « Ecoutez, je vais vous dire madame, Bruno Guigue, ancien sous-préfet de Saintes, a été limogé pour avoir dit la vérité sur la politique israélienne. Madame, nous avons en France une organisation juive, le Betar, qui a poignardé un commissaire de police français en plein Paris, il y a trois ans… »
- Eric Delvaux (interrompant et couvrant Sabrina) : - « Bon, je ne suis pas certain que ce soit du registre de Madame la ministre de l’Outre-Mer, de l’intérieur, votre question, euh… »
- Thomas Legrand : - « Ben c’est un commissaire de police, mais en même temps je crois que vous n’avez pas l’air d’être au courant de cette affaire... »
- Eric Delvaux : - « Bon, on va peut-être passer à Daniel, bonjour Daniel ! Non Daniel c’et déjà fait, Mathieu ? Alors on va passer à une autre question, si Mathieu est là... »
- Mathieu : - « Allo ? »
- Thomas Legrand : - « Je voulais revenir… »
- Eric Delvaux : - « Bonjour Mathieu, voilà ! »

Quelle question Sabrina voulait-elle poser exactement ? On ne le saura jamais, car Eric Delvaux, pour des raisons tout aussi mystérieuses, ne lui a même pas laissé le temps de la poser, sous le prétexte qu’un commissaire de police poignardé ne concernerait pas la « ministre de l’Outre-Mer (!), de l’intérieur » Michèle Alliot-Marie… qui a de surcroît limogé le sous-préfet Guigue évoqué au début de la question. Alliot-Marie qui n’a même pas besoin de répondre, puisque les journalistes de France Inter, se comportant en attachés de presse de Madame la ministre, interprètent aussitôt ses mimiques : « je crois que vous n’avez pas l’air d’être au courant de cette affaire » - affaire qu’on a empêché d’être clairement évoquée. Non seulement une question potentiellement gênante n’est pas posée, mais on y répond à la place de la ministre. Un grand moment de journalisme...

 Les pêcheurs français « pris en otage » par une dépêche de l’AFP ?

On connaît la métaphore douteuse, de plus en plus courante hélas, qui assimile la grève à une « prise d’otage ». Cette fois, c’est l’AFP qui la reprend, le 16 avril, dans le titre et les premières lignes d’une dépêche consacrée au blocage des ports du Nord de la France par les pêcheurs français :

Blocus : les Britanniques, otages d’une crise française, perdent patience

LONDRES 16 avril 2009 (AFP) - Les Britanniques qui ont été pris en otages par le blocus du trafic transmanche montraient jeudi peu de sympathie pour le mouvement des pêcheurs français, et certains envisagent même de porter plainte contre le gouvernement français pour les dommages subis.

Le reste de la dépêche de l’AFP est une sorte de passage en revue d’une partie de la presse britannique, assorti d’un pot-pourri de témoignages hostiles, l’ensemble ayant pour charge de représenter ce que pensent les « otages » [6]. Quant à ce que pense l’auteur de la dépêche de l’AFP, cela ressort non seulement du titre, mais de cette remarque : « Dans une observation quasi-ethnologique, le quotidien des affaires Financial Times explique que "les pêcheurs français ont pour tradition de protester à propos des problèmes de leur profession en attachant des bateaux ensemble pour bloquer l’entrée des ports" ». Qu’un journaliste de l’AFP découvre l’ethnologie à la lecture du Financial Times est une prouesse intellectuelle qui doit être saluée !

Et pour finir
  Les Echos s’inquiète… de l’absence d’écho de la « gauche de la gauche »

Les Echos du 14 avril, dans un article intitulé « Mouvements sociaux : la gauche de la gauche se fait discrète » dresse le constat suivant : dans un « contexte économique et social » qui « n’a jamais été aussi favorable à la gauche radicale », celle-ci se fait « pour le moins discr[ète] dans les médias et le débat politique ». Entendez : dans le débat politique médiatisé.

Et notre journaliste d’essayer de comprendre ce « paradoxe », en passant en revue quelques explications possibles : « Première explication, les syndicats ont mis en garde contre toute tentative de récupération du mouvement social par les partis politiques ». Mais les partis de gauche s’en défendent, et soulignent leur implication sur le terrain. « Pour autant », constate, de plus en plus perplexe, l’auteur du papier, « dans les médias, aucune de ces formations ne sont très visibles ou très audibles. La prestation, dimanche soir, de Jean-Luc Mélenchon au "Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro" n’a pas suscité beaucoup de commentaires. »

L’absence de commentaires sur la prestation de Mélenchon est si difficile à expliquer que l’on fait alors appel au « directeur adjoint du département opinion et stratégies d’entreprise d’Ipsos  », qui permet d’y voir plus clair : « L’activité sociale est tellement forte qu’elle capte toute la lumière médiatique », d’autant que « la gauche de la gauche ne veut pas apporter de l’eau au moulin de l’Elysée et de Matignon qui, systématiquement, agitent le spectre de la récupération de la crise par l’extrême gauche au moment où, au contraire, il faudrait privilégier l’unité nationale » Telle est « la dernière raison » - la discrétion volontaire - donnée par l’article des Echos.

Une seule explication n’est même pas envisagée : que cette prétendue « éclipse partielle » de la « gauche de la gauche » soit due, en la circonstance, à l’absence d’intérêt que lui portent les médias eux–mêmes. Quand le doigt montre la lune, le fou regarde le doigt.

***

Grâce à la documentation recueillie par Eric, Henri, Marie-Anne, Olivier et nos correspondants.

 
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Notes

[1Test que nous n’avons pas réussi à retrouver dans les « vite dit » d’@si.

[2Article réservé aux abonnés : « "Les journaux n’ont pas la science infuse dès le premier jour !" ». Les phrases attribuées à Laurent Joffrin ont été – fidèlement – reconstituées à partir de celles qu’il a effectivement prononcées.

[3Article réservé aux abonnés : « Retour sur "la" double page TGV de Libé ».

[4Tabac qui semble bien être avant tout une opération marketing, comme le suggère notamment Rue89, dans un article intitulé « Le buzz Susan Boyle : marketing cynique en temps de crise ».

[5Pour ceux qui auraient manqué notre feuilleton, rappelons qu’ayant finalement avoué son cousinage avec les auteurs du Protocole des sages de Sion et son goût prononcé pour la théorie du complot, Acrimed a appliqué avec élégance cette théorie et découvert un comploteur solitaire qui, dans la plupart de ses prestations dans les médias et quel que soit le sujet, démasque d’infâmes théoriciens. Voir « Lu, vu, entendu, n° 20 », 3 novembre 2005, « Lu, vu, entendu, n°23 », 9 février 2006 et « Lu, vu, entendu n°10 (nouvelle série) » 31 mars 2009.

[6Un premier témoignage donne le ton : « Quand quelque chose comme cela arrive, on est dans les mains de Dieu ». Un deuxième nous apprend que « les habitants du sud-est de l’Angleterre » vivent « un enfer  » - « un cauchemar  » selon un troisième. Un autre cherche comment « mettre fin au chaos provoqué par les grèves françaises », et l’on comprend que les Britanniques « pris au piège  » souhaitent que l’Etat Français prenne ses responsabilités et résolve « ces problèmes par une intervention quelconque ou par la force. »

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