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« Nous, salarié(e)s de Libération » (CGT, SUD, SNJ)

Nous publions ci-dessous le texte d’une motion soumise aux salarié(e)s de Libération à l’initiative de l’intersyndicale CGT, SUD, SNJ du quotidien. Il est suivi d’un communiqué de Sud-Libération qui en éclaire les motifs. Source : le site de Sud Médias. (Acrimed)

A l’initiative de l’intersyndicale CGT, SUD, SNJ :

NOUS, SALARIÉ(E)S DE LIBÉRATION

Devant les déclarations de certains actionnaires préconisant l’étude d’un plan de suppression d’emplois, et le gel des projets annoncés par la direction, les salarié(e)s de Libération signataires tiennent à exprimer leur très vive inquiétude.

Nous constatons que la direction et l’actionnaire principal, Edouard de Rothschild, tournent le dos à leurs engagements.

L’absence de projets immédiats sur le journal est inacceptable.

Nous refusons que d’éventuels licenciements soient la seule perspective de relance du journal.

Nous nous opposerons à tout licenciement.


Sud Libération :

SIGNEZ

Vive l’armée mexicaine. Par son communiqué annonçant la nomination prochaine de trois chefs de projets, la direction voudrait faire oublier à l’équipe que l’actionnaire principal ne l’a même pas laissé exposer ses idées sur les projets à venir lors du dernier conseil d’administration. Le gel des projets, c’est effectivement l’annonce faite qu’une réforme du journal papier n’est pas à attendre avant 2007. Le redéploiement de la rédaction vers le web est pour l’heure le seul projet autorisé par l’actionnaire principal.

« Dès que les conditions économiques seront réunies - et je fais confiance à la direction en place pour mettre de l’ordre dans la situation économique de Libération - nous encouragerons le développement . » - Edouard de Rothschild, France 2, le 30 septembre 2005

Les projets de la direction s’écrivent dorénavant au conditionnel.

Oubliés, les engagements du mois de janvier.

« L’injection de ces 20 millions d’euros doit permettre de maintenir l’emploi à Libération et d’éviter comme c’est le cas chez nos confrères de mettre en place un nouveau plan de départs. A terme, les investissements éditoriaux devraient s’accompagner d’un développement de l’emploi. » - Comité de direction, « Les arguments du Oui », le 6 janvier 2005

Oubliées, les promesses de concertation.

« A partir de fin août et de début septembre, l’idée est d’avoir des réunions avec l’équipe pour présenter les options sur lesquelles nous réfléchissons en termes de développement du journal, de l’offre du journal, de l’offre des cahiers et de l’offre week-end. » - Louis Dreyfus, CE du 21 juillet 2005.

Désormais, c’est :

« Nous considérons que c’est du registre de la direction de définir la stratégie de l’entreprise. Nous l’assumons. (...) C’est notre prérogative. » - Louis Dreyfus, CE du 29 septembre 2005.

Oubliés aussi les objectifs d’une réforme annoncés.

« Nous souhaitons développer un projet éditorial au plus tard le 21 septembre. (...) Nous voulons un plan d’ensemble pour la fin septembre. » - Louis Dreyfus, CE du 21 juillet 2005.

Le conseil d’administration n’a même pas voulu en entendre parler.

« Nous avons prévu d’intervenir devant l’équipe pour donner nos axes de développement du quotidien. Cela n’a pas été évoqué au Conseil parce que ce n’était pas le sujet d’intérêt des administrateurs. » - Louis Dreyfus, CE du 22 septembre 2005.

L’équipe doit donc se faire entendre. Elle ne peut se contenter d’attendre, bras croisés, des plans d’économies, en rêvant aux « chantiers » dont la direction annonce sans cesse « l’ouverture ». C’est la raison pour laquelle l’intersyndicale fait circuler une motion à signer.

SUD Libération

 
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