La scène se passe sur CNews le 16 novembre 2020 lors de l’émission « Soir Info » diffusée à 23h30. Julien Pasquet arbitre un « débat » sur la liberté d’expression. Il est longuement question des insultes et menaces de mort qui visent une adolescente, Mila, qui a diffusé des vidéos virulentes contre l’Islam, quand David Guiraud (LFI) intervient :
Tout est indécent dans l’intervention de Julien Pasquet. Les menaces de mort et les insultes racistes contre Taha Bouhafs ? Hors-sujet ! « Mon débat » est « pris en otage », dit-il. Propriétaire de l’émission, son débat n’appartient qu’à lui et non à ses interlocuteurs. Haro sur le « preneur d’otage » et sur Taha Bouhafs coupable d’« insultes et invectives » contre la représentation nationale... qui se confond dans l’esprit du présentateur avec un député de la majorité LREM [1]. Horrible insulte en vérité : refuser de discuter avec un député de ladite majorité, présenté comme un « playmobil » (parmi d’autres…).
« La liberté d’expression en danger ? » interroge le bandeau qui sert de sous-titre à l’émission. Sur CNews, la réponse est dans la question…
Henri Maler et Frédéric Lemaire
Compléments : un adepte du journalisme selon Pascal Praud
On devait déjà à Julien Pasquet quelques « coups d’éclat ». Pour n’en citer que deux : le 19 octobre, il livrait les conclusions d’une enquête implacable au rassemblement en mémoire à Samuel Paty [2].
Le 20 août, face à David Guiraud (décidément le bienvenu) il décrétait se ficher des chiffres de la délinquance – pour en empêcher l’exposé [3].
N’en doutons pas : Julien Pasquet est promis à un brillant avenir sur la chaîne de Vincent Bolloré…