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Une guerre écologique ? (1) Pourquoi ce silence ?

"Syndrome des Balkans" et symptôme d’un certain journalisme

Scientifiquement établie ou pas ? L’existence d’un lien entre l’uranium appauvri et les maladies, souvent mortelles, dont sont victimes des soldats engagés dans la guerre du Kosovo est une question qui occupe tous les grands médias depuis plus d’un mois. Force est de constater, au moins, qu’aucun " principe de précaution " n’a été adopté par les état "-majors...

Et que la plupart des grands médias (à l’exception du Monde diplomatique, notamment) n’ont guère adopté le " principe de précaution " en matière d’information : c’est à peine si certains d’entre eux ont évoqué le problème dans le cours du conflit ; la plupart se sont tus. Pourtant ils savaient. Ils n’ignoraient pas que le problème s’était déjà posé au moment de la Guerre du Golfe.

Pourquoi ce silence ?

La réponse de Jacques Amalric dans Libération

Dans un édito titré " Arrogance " (Libération, 10 janvier 2001), Jacques Amalric écrit ceci à propos des conséquences des bombes à uranium appauvri larguées par les Américains pendant la guerre du Kosovo, largage de notoriété publique au moment de la guerre : " L’alerte à l’uranium appauvri avait bien été sonnée voilà plusieurs années déjà en ce qui concerne des civils irakiens et lors même des bombardements de la Serbie et du Kosovo, mais elle fut bien vite étouffée par les démentis catégoriques du Pentagone et par les excès propagandistes des partisans de Saddam Hussein ou de Slobodan Milosevic. [Vous avez bien lu : la vérité a été étouffée à cause des excès de la propagande des partisans de Saddam Hussein ou Slobodan Milosevic. Quels partisans ? Ceux qui, hostiles à ces dictatures, n’ont pas chanté les louanges des forces armées de la " communauté internationale " ?] Beaucoup plus grave, il est aujourd’hui avéré que les plus hautes autorités américaines ont menti pendant des années en niant catégoriquement l’existence de tout risque. " [Incroyable : les plus hautes autorités ont menti. Quelle audace d’affirmer une chose pareille !]

La leçon, pourtant, est loin d’avoir été totalement tirée.

 
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