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Les éclaireurs du peuple (7) Jean-Francois Revel

Nos majestés éditoriales et intellectuelles - petits éclaireurs du peuple - ne pouvaient pas se dispenser de diffuser leurs lumières. Avant, pendant et après les élections. Avant, ce ne fut que confidences et avertissements. Après le « séisme », ce fut le « raz-de marée » : dans toute la presse, dans toutes les émissions, sur toutes les tribunes, les importants glosèrent d’importance. Ce qui suit est donc le résultat d’un "tri sélectif" (comme on le dit des déchets...)

Finalement, c’est à Jean-François Revel dont l’engagement "à droite toute" ne souffre d’aucune équivoque que l’on doit la meilleure synthèse de la pensée des éclaireurs du peuple que l’on vient de citer qui se déclarent en général « de gauche, malgré tout ».

Cela s’intitule modestement « La Leçon » et c’est paru dans Le Point du 25/04/02, page 33

Il suffit de citer :

« (…) Pendant que, du tréfonds de notre ignorance de l’Histoire, nous assimilions Silvio Berlusconi à Benito Mussolini et refusions de l’accueillir au Salon du livre, notre gauche trotsko-totalitaire préparait le naufrage de la gauche démocratique.

Celle-ci n’est toutefois pas innocente, dans le désastre qui ridiculise la France aux yeux du monde entier. Après avoir commencé en annonçant son programme comme n’étant "pas socialiste", parce qu’il était "moderne", ce qui était une manière ingénue d’avouer que le socialisme n’est pas moderne, Lionel Jospin a ensuite déplacé sa campagne vers le gauchisme. (…)

En fait, la gauche démocratique française est sortie de la modernité à partir du programme commun socialo-communiste, en 1972. En tournant le dos à la social-démocratie, en adoptant, pour avoir les voix communistes, le modèle de l’économie administrée au moment même où ce modèle s’écroulait partout, même sur ses propres terres, les socialistes français nous faisaient faire un gigantesque bond en arrière, vers la préhistoire.

Nos écologistes eux-mêmes ne sont pas écologistes, ils sont mao-gauchistes et, en économie, alignent des âneries dignes d’Arlette Laguiller. Contrairement à ce que l’on déplore, bien à tort, l’idéologie marxiste a encore ferraillé dans la campagne de 2002, mais sous des oripeaux antédiluviens, voués aux poubelles de l’Histoire. Ces poubelles, le dernier Parti communiste au monde, qui avait, depuis douze ans, refusé de faire son autocritique, s’y retrouve plongé à son tour, avec ses 3,4 %. »

 
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