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« Rwanda, les médias en questions » (Journalpes)

Nous publions ci-dessous une présentation du dossier rédigé par des étudiants de l’Ecole d’application du journalisme de Grenoble, publié sur le site réalisé dans cette cette Ecole : Journalpes (lien périmé). Tous les liens renvoient aux articles publiés sur le site (Acrimed) - Malheureusement, la quasi-totalité des liens ci-dessous sont "morts" (Acrimed, 7 janvier 2007) et ont été suprimés (Acrimed, 16 mars 2009).

Avril 1994 - avril 2004, dix ans déjà depuis le génocide au Rwanda. Alors que l’on s’interroge toujours sur les causes du massacre en trois mois de plus de huit cent mille hommes femmes et enfants, sur les circonstances du déclenchement de cette barbarie, sur l’incapacité des organisations internationales à réagir, puis sur l’indifférence quasi générale de la planète... Quid de la presse, en particulier française, et de ses responsabilités ? Qu’il s’agisse de la recherche de la vérité, des tentatives de manipulation de l’opinion publique ou de l’incapacité chronique à traiter sérieusement des relations franco-africaines, les questions sont nombreuses et ouvertes. Ce dossier web réalisé en atelier de fin d’études par sept étudiants, se veut un outil de documentation mais aussi une modeste ouverture à un débat public (et interne à la profession) qui tarde à venir...

1994 : INDIFFÉRENTS OU IGNORANTS ?

Ils ne sont, au printemps 94, que quelques journalistes (une douzaine de Français peut-être) à couvrir un génocide que le monde entier ne peut donc ou ne veut pas voir. Beaucoup débarquent dans ce chaos sans bien comprendre les enjeux et alimentent souvent les clichés coloniaux. Quatre mois après, tout est différent. La presse écrite et surtout audiovisuelle du monde entier débarquent pour couvrir la très visuelle et médiatique opération Turquoise et découvre le choléra...

Dans le pays, les Rwandais étaient alors "bercés" par la propagande haineuse des médias locaux. Les dirigeants de la station de radio la plus sinistrement célèbre Radio Mille Collines ont été condamnés par le Tribunal pénal international (TPIR) à Arusha en 2003.

 Revue de presse (lien périmé)
 "Les médias de la haine" (lien périmé)

RESPONSABLES OU MANIPULÉS ?

A l’heure où l’on reconnaît la puissance universelle des médias audiovisuels et leur capacité à imposer le pouvoir des images, il est étonnant que peu de réflexions ne se soient engagées depuis 10 ans sur la responsabilité sociale, politique ou seulement morale, petite ou grande des journalistes, de la presse et des médias. Des accusations ont été portées néanmoins juste après les massacres. Par exemple, certains ont accusé le journal Le Monde.

Alors qu’à l’occasion des manifestations du souvenir du génocide, le Rwanda revient sur le devant de la scène médiatique. Marc Ferro, considère la commémoration comme « le trucage par excellence ». Une autre historienne, Agnès Chauveau pense quant à elle que cela permet de « lutter contre l’oubli  ».

Constituée par plusieurs associations luttant contre l’oubli du génocide, la commission d’enquête citoyenne a consacré en mars 2004 une journée à l’examen de l’attitude de la presse en 1994 et publie des conclusions provisoires.

 Le Monde dans le collimateur (lien périmé)
 « La commémoration, le trucage par excellence » (lien périmé)

DES JOURNALISTES SE SOUVIENNENT

 Colette Braeckman, Le Soir : « Les médias français ont reçu des consignes de silence » (lien périmé)
 Laurent Bijard, Le Nouvel Obs : « Les militaires faisaient la tête en lisant mes papiers.  » (lien périmé)
 Ghislaine Dupont, RFI  : « Avec le Rwanda, la presse a perdu son rôle de contre pouvoir. » (lien périmé)
 Gilles Rabine, France 2  : « Le génocide est mal tombé !  » (lien périmé)
 Nicolas Poincaré , France Inter : «  J’aurais du péter les plombs plus souvent !  » (lien périmé)
 Agnès Rotivel, La Croix «  L’Elysée a tenté de faire pression sur moi  » (lien périmé)
 Patrick de Saint-Exupéry, le Figaro : « Le traitement du Monde est vraiment léger » (lien périmé)

 
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