- Frédéric Bonnaud : - Oui Laurent Joffrin, mais vous écrivez dans ce livre au tout début : "la gauche caviar a fourvoyé la gauche, voilà notre thèse". br>
- Laurent Joffrin : - Oui, mais on a, on a... br>
- Frédéric Bonnaud : - Est-ce que, est-ce que le Nouvel Observateur s’est fourvoyé ? br>
- Laurent Joffrin : - Oui, on a certainement commis des erreurs dans les années 80, 90 (...) mais on les a corrigées à partir de 95 (...) br>
- Frédéric Bonnaud : - Sur le référendum européen ? br>
- Laurent Joffrin : - Ça, c’est une autre affaire, c’est probablement la manière qu’on a utilisée qui a été mauvaise, parce qu’on va pas se mettre à être contre l’Europe, sous prétexte que la majorité des Français sont contre l’Europe, on a toujours été pour, toujours depuis quarante ans, on a toujours été pour l’Europe (...) .
Un grand journaliste comme Laurent Joffrin « sait » que voter « non » au Traité Constitutionnel Européen, c’était voter contre l’Europe. Ce n’est pas un commentaire, c’est une info... Le Nouvel Observateur avait eu de mauvaises manières. Désormais c’est fini. Foi de Joffrin...
Et face à ce sophisme honteux et piteux, Frédéric Bonnaud reste imperturbable. Aurait-il à ce point intériorisé ce type de raisonnement qu’il n’est plus capable de mesurer la gravité de telles allégations ? Nous sommes sur France Inter, radio publique au service de tous les publics...
Observation et transcription de Thomas Delooz