Accueil > Critiques > (...) > Après le départ de Laure Adler (2005-2010)

Laure Adler « emprunte » le titre « Hors-Champs » : hommage ou contrefaçon ?

Nous publions ci-dessous, avec l’autorisation des auteurs et sous forme de « tribune » [1], un article paru sur le blog-Microcassandre sous le titre suivant : « Merci Laure pour cet hommage… (mais méfions-nous des contrefaçons) ». ( Acrimed)

Laure Adler, ancienne directrice d’antenne – quelque peu controversée (comme on peut le voir ici et ici ou encore ici) [2] – de France Culture, anime depuis peu sur cette chaîne un rendez-vous ingénieusement intitulé… Hors-Champs.

Oh, bien sûr cet intitulé, avec ses variantes orthographiques, on le retrouve parfois, sur des sites ou des associations plutôt généralement consacrés à la photographie et au cinéma.

Toutefois, le descriptif de l’émission a de quoi troubler :
« Hors-champs : invitation au voyage, découverte d’itinéraires, tentative de comprendre ce qui fait évoluer, émouvoir, rêver des personnes du monde artistique, culturel et humanitaire qui sont hors-champs, c’est-à-dire hors promotion culturelle et qui ne sont pas sous les feux et les lumières de l’actualité »

Nous ne ferons pas l’injure à l’ancienne directrice de France Culture d’imaginer qu’elle puisse ignorer l’existence, depuis 1996, du centre de ressources art/culture/société Horschamp, lié à la revue Cassandre/Horschamp et relayé par le site horschamp.org – dont les animateurs ont souvent eu l’occasion de s’exprimer sur cette même antenne.

Revue dont chacun sait que l’objet est spécifiquement de mettre sous les projecteurs des expériences artistiques et culturelles qui échappent aux feux de l’actualité. Et qui – rappelons-le pour éviter toute confusion – n’a pas pour seule ambition « d’inviter au voyage », mais plutôt d’inciter à une vraie réflexion politique, au sens noble, sur l’art et la culture, avec des penseurs qui ne se recrutent pas dans l’« humanitaire ». Le statut de revue indépendante (ainsi que notre éthique) nous autorisant, depuis une quinzaine d’années, à être un brin moins consensuels et un peu plus profonds et sérieux [3] dans la critique que Madame Adler.

C’est pourquoi nous préférons voir dans l’emprunt de ce titre (par ailleurs déposé), plutôt qu’une (pâle) copie, un hommage [4]. En regrettant qu’il ne soit pas assez appuyé pour se donner la peine de nous citer, comme un minimum d’honnêteté (voire d’élégance) l’aurait exigé.

Valérie de Saint-Do et Nicolas Roméas, codirectrice et fondateur de Cassandre/Horschamp

 
Acrimed est une association qui tient à son indépendance. Nous ne recourons ni à la publicité ni aux subventions. Vous pouvez nous soutenir en faisant un don ou en adhérant à l’association.

Notes

[1Les articles publiés sous forme de « tribune » n’engagent pas collectivement l’Association Acrimed, mais seulement leurs auteurs.

[2Les liens renvoient à divers articles publiés sur notre site (note d’Acrimed).

[3Les liens renvoient à deux articles publiés sur notre site (note d’Acrimed).

[4D’aucuns ajouteraient sans doute : « du vice à la vertu ».

A la une

Nathalie Saint-Cricq dans Libération : une « pointure » et beaucoup de cirage

« Nathalie Saint-Cricq vote », et Libération vote Saint-Cricq.