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Guerre contre l’Irak : de l’invasion à l’occupation

par Acrimed,

La guerre contre l’Irak a commencé dans la nuit du 19 au 20 mars. Plus exactement, ce qui a commencé, avec les premiers bombardements sur Bagdad, c’est la phase intensive d’une guerre qui n’a pas cessé depuis 1991. Trois semaines de plus tard, les médias annoncent la chute de Bagdad [1].

Lors des guerres du Kosovo et d’Afghanistan, les principaux médias français avaient apporté à la propagande des grandes puissances coalisées le renfort de leur propre propagande [2].

La division entre ces mêmes puissances a introduit, pendant plusieurs mois, un espace d’information qui a permis à « nos » médias de prendre quelques distances avec la propagande américaine, non sans suivisme à l’égard de la position du gouvernement français. En raison de ce conflit entre Etats et de la position particulière du gouvernement français, les enjeux économiques et géopolitiques de la guerre américaine n’ont pas été noyés dans la rhétorique humanitaire. Approximations, déformations, distorsions diverses n’ont pas manqué pour autant. Nous en avons relevé quelques unes. Il faudra y revenir sur la base de la documentation que nous avons réunie.

Dès le début de l’invasion de l’Irak, les chaînes de télévision - et en particulier TF1 - ont épousé sans recul l’un des objectifs militaires et politiques proclamés par l’administration américaine - "Liberer l’Irak" - : simplement en racontant la guerre. Un interminable récit qui, de 3h 45 à 11 heures le 20 mars 2003, met en scène les premiers bombardements et leurs effets ; un récit dont le contenu aurait pu tenir en une seule dépêche d’agence. Trois semaines démissions télévisées n’ont pas modifié cette tendance lourde, à peine tempérée par d’autres points de vue.

Quant à la presse écrite - si l’on en croit notamment les éditoriaux du Monde, de Libération et du Figaro - si elle s’est opposée au déclenchement de la guerre, elle s’est bien gardée de s’y opposer frontalement, se bornant, pour l’essentiel, à l’accopagner de réserves sur son déroulement et d’inquiétudes sur ... "l’après guerre". Il faudra y revenir.

Nous Avons entrepris à partir de cette page d’observer "les médias et la guerre". C’était indispensable, mais difficile.

Le filtre de la critique des médias ne peut prétendre à l’innocence : c’est un filtre qui peut produire des effets déformants. Notamment parce que cette observation en temps réel risque de reproduire tous les travers de l’information dominante et surtout de dépolitiser les enjeux et les effets de la guerre elle-même, en réservant notre critique à son trairtment médiatique.

Acrimed s’est proposé pourtant, comme nous l’avons fait pour les guerres précédentes (Kosovo, Afghanistan), de réunir et de publier le maximum d’observations qui, présentées comme provisoires, seront rélaborées ultérieurement. Nous continuerons de le faire.

Cette page elle-même est modifiée au fur et à mesure.

Merci de nous transmettre toutes les informations précises, fragments d’analyse, documents un peu élaborés (mais exclusivement centrés sur la « couverture médiatique » de la guerre) qui nous permettraient de remplir notre rôle, sans oublier de préciser sous quelle forme et sous quelle signature vous souhaitez que nous les publions, si nous le faisons.

A cette fin, vous pouvez nous écrire à cette seule adresse : webacrimed@samizdat.net

S’opposer à la guerre américaine, c’est aussi surveiller et critiquer tout ce qui dans les médias contribue à la conforter.

Le 20 mars 2003, 11h 45. Revu le 10 avril 2003

 
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Notes

[1Le premièré ditions de cette article date du 20 mars 2003. Il a été complété le 10 avril 2003

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