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Gilets jaunes : BFM-TV et CNews préparent le « siège » de Paris

par Frédéric Lemaire, Lucile Dumont,

Dans le traitement médiatique de la mobilisation des gilets jaunes, la journée de manifestations du 8 décembre a constitué un cas exemplaire. La communication alarmiste du gouvernement, annonçant des manifestants venant sur Paris « pour casser et pour tuer », a été largement diffusée en amont de la manifestation dans les grands médias. Au lieu de faire preuve d’un minimum de distance critique vis-à-vis de ces éléments de langage parfois outranciers, certains médias ont contribué à leur donner crédit et participé à la construction, avec les autorités, d’un récit médiatique anxiogène venant légitimer par avance un dispositif de répression sans précédent. Un journalisme aux ordres qui était tout particulièrement à l’œuvre dans les émissions programmées la veille de la manifestation sur CNews et BFM-TV.

Le soir du vendredi 7 décembre, c’est la veillée d’armes sur les chaînes d’information en continu. Sur CNews comme sur BFM-TV, la journée « à haut risque » du lendemain fait la Une des différentes émissions. Il faut dire que, tout au long de la semaine depuis le lundi 3 décembre, le gouvernement n’a cessé de faire monter la pression. Dès le mercredi, l’Elysée annonçait ainsi « redouter une très grande violence » pour l’« Acte IV » du mouvement des gilets jaunes, avec un noyau dur de manifestants qui viendraient « pour casser et pour tuer ». Le jeudi, une source élyséenne dénonçait carrément la possibilité d’« une tentative putschiste » [1].

Les ministres quadrillent les médias pour annoncer, à l’unisson, le chaos à venir. Ainsi Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des Territoires, dénonce par exemple le jeudi matin sur BFMTV « des groupuscules qui veulent en découdre, qui veulent que la violence s’installe dans notre pays ». Sur la même chaîne, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer dénonce quant à lui « des personnes qui sont sans limite dans l’exercice de la violence ». Plus tard dans la journée, devant le Sénat, le Premier ministre Édouard Philippe appelle les gilets jaunes à ne pas manifester pour « éviter qu’ils soient pris au piège que leur tendent les casseurs ». Vendredi, c’est le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner qui alerte sur des « factieux » qui tenteraient de se mobiliser le lendemain. Pour lui, la mobilisation des gilets jaunes serait « un monstre qui a échappé à ses géniteurs ». Fort de ce diagnostic, il annonce l’attribution de moyens exceptionnels aux forces de police et la mise en place d’un dispositif sans précédent, qui comprend notamment le recours à des véhicules blindés de la gendarmerie. Dès lors, ce n’est plus la mobilisation populaire qui est à l’ordre du jour, mais « la mobilisation des forces de l’ordre » qui serait d’ailleurs « totale ».

Pendant cette semaine, certains médias n’ont pas manqué de relayer la communication du gouvernement et des forces de l’ordre. On pourrait multiplier les exemples : sur ses ondes, sa chaîne de télévision et son site internet, France Info a fait la part belle à la parole des forces de l’ordre et à certains de leurs représentants syndicaux [2]. Le Monde a, de son côté, consacré plusieurs articles à la préparation du maintien de l’ordre pour la journée du samedi [3]. Même France Culture n’a pas démérité, puisque « La grande table » a longuement reçu le général démissionnaire Pierre de Villiers, venu faire la promotion de son livre et au passage expliquer, dans le contexte non négligeable de crise généralisée et d’appels officiels au « retour à l’ordre », ce que pouvait – et devait – être un « bon » chef.

Mais c’est sur les chaînes d’information en continu que le suivisme médiatique à l’égard de la communication des autorités est le plus flagrant, comme en témoigne la soirée du vendredi 7 décembre sur BFM-TV et sur CNews. Au programme de ces deux chaînes, plusieurs émissions de débat qui ont contribué à construire, avec les autorités, un récit médiatique et une atmosphère particulièrement anxiogènes autour des manifestations du 8 décembre. Ainsi « Punchline », animée par Laurence Ferrari et diffusée de 18h à 20h, semble cocher toutes les cases du bingo du journalisme aux ordres. À commencer par la place accordée à la parole gouvernementale. Ce n’est pas une, ni deux, mais bien trois ministres qui se succèdent sur le plateau tout au long de l’émission :



L’émission débute sur la « punchline » d’un quatrième ministre, Christophe Castaner, à propos du mouvement des gilets jaunes (ce « monstre qui a échappé à ses géniteurs »). Sur le plateau, l’économiste Nicolas Bouzou approuve, tout comme le journaliste Dominique de Montvalon et Charles Pellegrini, ancien commissaire divisionnaire. La sortie du ministre fait l’unanimité sur le plateau – ce qui constitue un bon indicateur de son caractère « pluraliste ». Comme le note Damien Fleurot, du service politique de CNews, les ministres « se sont déployés dans la communication ». Pour ce faire, ils peuvent visiblement compter sur la chaîne de Vincent Bolloré…

La parole est toutefois donnée brièvement, à travers une interview, à une gilet jaune. Les questions portent d’emblée et pour la plupart sur les violences anticipées du lendemain (« Est-ce que vous pensez que ça va dégénérer et pourquoi ? » ; « jusqu’où peut aller la violence ? »). De retour en plateau, le journaliste Bruno Dive se montre sévère avec les réponses de l’interviewée : « Elle dit : "on veut se faire entendre". Il me semble que depuis trois semaines on les a beaucoup entendus. » Un peu trop même, s’il on en croit le ton agacé de l’éditorialiste. « Ils disent que le gouvernement ne les entend pas, je ne suis pas d’accord : il me semble qu’il les a entendus en grande partie, il a cédé à leurs principales revendications ». Le gouvernement avait certes annoncé la suspension de la hausse de la taxe sur les carburants… pour l’année 2019. Et l’éditorialiste de conclure : « C’est inquiétant, on est dans un mouvement totalement irrationnel, qui demande le départ d’Emmanuel Macron, qui conteste les élites, mais qui se marginalise aussi ».

Charles Pellegrini surenchérit : « il ne faudrait pas trop verser dans l’angélisme de cette dame qui dit : "on est pacifiques", on a quand même trouvé ce matin 25 cocktails molotov sur un rond-point, si c’est ça le pacifisme… » Puis Laurence Ferrari saisit la perche pour annoncer avec un enthousiasme non dissimulé les détails du dispositif de sécurité « absolument maximum », « hors-normes », « avec des blindés », « inédit depuis mai 68 », mis en place par les autorités qui redoutent « une nouvelle journée d’émeutes et de guérilla urbaine ». La guerre civile n’est pas loin… D’ailleurs « Paris est une ville en état de siège » note Laurence Ferrari.

C’est ensuite à Charles Pellegrini qu’il revient de faire le service avant-vente du dispositif de sécurité et de rassurer les téléspectateurs : « Les saccages de vitrines, les intrusions dans des lieux sanctuarisés, on ne le verra pas ». De son côté, Dominique de Montvalon justifie les menaces de poursuites judiciaires de l’exécutif contre Éric Drouet, l’un des organisateurs des manifestations : « Il n’est jamais trop tard pour que les têtes brûlées retrouvent un peu de bon sens […] c’est préoccupant que ce monsieur ait pu se permettre de tenir depuis si longtemps des propos inconsidérés et virtuellement séditieux : "où faut-il aller ? À l’Élysée. Pour quoi faire ? Pour y rentrer." » Et Bruno Dive de rebondir : « il a eu le temps de faire des dégâts dans d’autres têtes ». Heureusement que CNews est là pour remettre de l’ordre dans les têtes.

Le déploiement des forces de l’ordre dans Paris constitue également la plus grande partie de l’ordre du jour de BFM Story, l’émission de la fin d’après-midi. Celle-ci est rythmée par le commentaire et la répétition à l’envi de plusieurs éléments de la communication gouvernementale : le nombre de policiers et de gendarmes déployés dans le pays et plus spécifiquement dans la capitale, mais aussi le « changement de stratégie » pour le maintien de l’ordre pendant les manifestations parisiennes du samedi. Sans oublier les véhicules blindés dans la capitale, véritables stars du week-end sur la chaîne d’information en continu.

Ce sont ici le présentateur Thomas Misrachi et la correspondante police-justice de la chaîne, Cécile Ollivier, qui assurent le service avant-vente du dispositif policier. Avec parfois une familiarité déroutante : alors que Cécile Ollivier détaille les caractéristiques des fameux blindés ou VBRG (Véhicule Blindé à Roues de la Gendarmerie) et revient sur les déclarations de Castaner qui, assure-t-elle, « s’est senti obligé de préciser que ce n’était pas des tanks, ce n’était pas l’armée, mais ça a déjà été utilisé dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes », Thomas Misrachi l’interrompt en connaisseur : ce ne sont pas des tanks, mais « ça ressemble évidemment aux VAB [4] qui sont utilisés dans l’armée ». Tout est plus clair. À l’écran, les images de blindés en action à Notre-Dame-des-Landes ou en entraînement avec des militaires tournent en boucle :



Dans le droit fil de la communication officielle, on nous assure que la semaine précédente, « Paris a été mis à sac » et qu’il ne faut donc plus prévoir une « manifestation classique » mais bien craindre une « émeute ». Le recours aux blindés, commenté en long et en large, devient alors non seulement le symbole de la « mobilisation » des autorités, mais témoigne également de l’ampleur de la menace qui est anticipée. Jérôme Poirot, présenté comme ex-adjoint du coordonnateur national du renseignement et auteur du Dictionnaire du renseignement, est d’ailleurs là pour le rappeler : « Il faut adapter la riposte à la menace. La menace est très élevée ». Et que l’on se rassure : les blindés « sont adaptés au niveau de menace qui a été évalué pour demain. »

Mais les journalistes et les invités en plateau ne se limitent pas à légitimer le dispositif matériel mis en place pour le lendemain. Ils s’emploient, pendant les deux heures que dure l’émission, à reprendre et à justifier ledit « changement de stratégie » des forces de l’ordre. D’abord en martelant que les policiers et les gendarmes suivront « le mot d’ordre [qui] est de faire un dispositif qui soit beaucoup plus mobile, beaucoup plus réactif ». Ensuite en présentant ce qui apparaît comme le résultat de cette mobilité accrue des forces de l’ordre : il s’agira le lendemain, nous explique Cécile Ollivier, « d’aller au contact, d’aller chercher, extraire les casseurs, les séparer du reste de la foule et de faire des interpellations. »

La journaliste s’appuie ainsi sur la communication gouvernementale pour annoncer et justifier le fait que « des interpellations massives sont à attendre ». De fait, les interpellations furent effectivement « massives » au cours de cet « Acte IV »… mais également contestées par des avocats, notamment pour leur caractère préventif et irrégulier. Un aspect qui ne pose aucun problème à Thomas Misrachi, persuadé d’anticiper les attentes (forcément sécuritaires) des téléspectateurs :

Thomas Misrachi : Une question toute bête que peut-être nos téléspectateurs se posent : le ministre annonce des violences pour demain, n’y a-t-il pas moyen de prévenir plutôt que de guérir ? C’est-à-dire d’identifier les fauteurs de trouble et de les interpeller, ou de les canaliser avant qu’ils ne passent à l’acte ? [On voit et on entend une élue LR du XVIème arrondissement présente en plateau répondre « bien sûr »]

Jérôme Poirot : Ah ! Le ministre n’a pas dévoilé toutes ses cartes, mais il est vraisemblable qu’en amont il y ait un certain nombre de choses qui soient faites pour éviter qu’un certain nombre d’individus dangereux soient présents à Paris demain.

Cécile Ollivier : Il y a eu des interpellations déjà hein, il y a eu 6 interpellations entre hier et aujourd’hui, (…) des gens qui ont été identifiés comme ayant participé aux violences de la semaine dernière, parce que la police a beaucoup travaillé notamment avec la vidéosurveillance et donc ces personnes ont été placées en garde à vue pour association de malfaiteurs en vue de commettre un délit. Christophe Castaner a également parlé de quelqu’un qui aurait été interpellé parce qu’il appelait sur Facebook à tuer des policiers, à faire tomber la République, on a trouvé chez lui deux armes de poing (…) et puis il y a toutes les personnes qui sont passées en comparution immédiate cette semaine pour avoir participé… [elle lève les yeux au ciel] alors à des degrés divers hein, certaines s’étaient simplement rendues à la manifestation, mais en tout cas elles ont toutes été condamnées à une interdiction de paraître à Paris pendant un an. Après j’ai envie de vous dire, c’est pas la police qui peut tout dans cette affaire, hein c’est… elle ne fait qu’écoper le bateau !

Aucun problème, nous dit-on, on peut tout à fait « prévenir plutôt que guérir ». Les personnes passées en comparution immédiate pour s’être « simplement rendues à la manifestation », et qui se sont retrouvées interdites de « paraître à Paris pendant un an » apprécieront le peu de cas qui est fait d’elles…

Dans la table ronde qui suit, on croise quelques éditorialistes parmi lesquels Alexandre Devecchio, jamais avare d’analyses fantasques. Ce soir-là, sa performance consiste à fustiger pêle-mêle et en un temps record la « très grande violence dans ce pays depuis des années » qu’il situe bien entendu « dans certains quartiers », accrochant au passage le fait de « légiférer sur la fessée », « l’invention de nouvelles taxes », les « casseurs professionnels » et les « racailles » qui viendraient « s’agréger aux gilets jaunes ».

Après cet intermède halluciné, retour au sujet principal, qui n’est visiblement pas encore épuisé : Thomas Misrachi demande au général Bertrand Cavallier, présenté comme un ancien commandant du centre d’entraînement des forces de gendarmerie, de donner son avis sur le « changement de stratégie » des forces de l’ordre. Ce qu’il fait, en justifiant sans surprise les éléments annoncés par le gouvernement. Mais comme un bonheur n’arrive jamais seul, il assortit son commentaire de quelques conseils pour « les médias ». Le dispositif policier de l’« Acte III » des gilets jaunes, dit-il, « n’était pas assez réactif. » Et il ajoute :

Il faut dire aussi que quand les dispositifs sont trop réactifs, l’opinion publique, les médias parfois peuvent s’émouvoir. D’ailleurs, s’agissant des médias, il faudra bien contextualiser demain les interpellations : il va y avoir demain des actions qui seront dynamiques, offensives, donc avec des prises d’images. Ces prises d’images peuvent après donner lieu à des interprétations, donc il faut savoir ce que l’on veut. En l’occurrence, tout le monde veut que les violences cessent. Ce sont les conditions au retour à la normale, à l’exercice d’un bon fonctionnement de la démocratie. Donc demain les actions, il y aura des actions d’interpellation (…) dans le cadre de la loi, toujours très graduées s’agissant de l’emploi de la force.

Bref un conseil amical : médias, soyez aux ordres, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs – ni visiblement de maintien de l’ordre sans casser « graduellement » quelques manifestants… Les représentants des forces de l’ordre, même parfois en uniforme, n’ont pas manqué sur les plateaux de télé ces dernières semaines. Mais cette intervention expose bien la force prescriptive du discours suscité et nourri par le cadrage de l’émission. Le général, en effet, annonce – et concède, d’une certaine manière – qu’il y aura des « prises d’image » sur les actions des forces de l’ordre, et dans le même temps il s’efforce d’en désamorcer par avance toute critique. Ou plutôt : il délégitime toute critique des agissements des forces de l’ordre qui prendrait appui sur ces images. Le travail des médias, dit-il, doit être de « contextualiser » les interpellations sans céder à l’émotion ni à l’interprétation – « contextualiser » n’étant ici qu’une autre manière de « rappeler la communication officielle » justifiant et soutenant a priori toute intervention des forces de l’ordre.

Plus tard dans la soirée, dans BFM Week-end, c’est toujours la même petite musique qui se joue sur le plateau. Et lorsque la présentatrice s’interroge sur une possible dramatisation de la situation par le gouvernement, « l’expert » du plateau, issu d’un institut droitier, s’empresse de la justifier : « Il y a dramatisation parce que le risque n’est pas nul ». Et de poursuivre, avec une édifiante expertise vestimentaire : « Nous l’avons vu deux samedi de suite, cachés derrière des gilets jaunes […] des chemises noires, des chemises brunes, des chemises rouges qui veulent faire la révolution et qui ne veulent pas une évolution du pays. »

L’expert, enfin, est à deux pas d’enfiler son treillis : « Donc à des actes révolutionnaires, que peut-on opposer ? Des prières gentilles, des suppliques du président de la République ? Non, il faut envoyer la trou… il faut envoyer le gendarme, bien sûr ». Et lorsqu’un gilet jaune de l’Essonne, présent sur le plateau, fait mine d’évoquer son expérience de la violence de la police lors de précédentes manifestations, la présentatrice s’empresse de la justifier (« mais parce que des casseurs s’étaient mêlés à vous ? ») ou de lui formuler la traditionnelle injonction à condamner les violences… des manifestants (« attendez, est-ce que vous dénoncez la violence de certaines personnes qui mettent un gilet jaune et qui vont à l’affrontement des forces de l’ordre ? »).

Après 23h30, c’est un « spécialiste des questions de sécurité » qui livre une expertise toute en finesse sur les casseurs : « des gilets jaunes radicalisés, des ultras de l’ultradroite et de l’ultragauche et un certain nombre d’individus qui viennent plutôt de banlieue pour du pillage ». Et l’expert d’espérer « à titre personnel » que les gilets jaunes ne monteront pas sur Paris. Le plateau n’en a pas fini de frissonner, puisqu’on apprend l’existence « d’un certain nombre d’appels qui ont été lancés sur les réseaux sociaux, y compris d’organisations terroristes, en l’occurrence l’Etat islamique qui appelle à taper demain ». On espère tout de même que les gilets jaunes ne vont pas prêter allégeance à Daesh. Plus classiquement, l’expert vante le déploiement « massif » des forces de sécurités et les dispositifs « plus répressifs » pour conclure avec satisfaction : « on est complètement prêts à faire face ». BFM-TV et policiers, même combat ?


***


Comme le note un commentateur sur le plateau même de BFM-TV, la communication alarmiste du gouvernement sur les manifestations prévues le 8 décembre a vocation à justifier par avance une répression d’ampleur, mais aussi à dissuader un maximum de manifestants de se rendre dans les manifestations. Or force est de constater que les chaînes d’information en continu, la veille de la manifestation du 8 décembre, ont largement joué le jeu des autorités. En remâchant les éléments de langage policier, en donnant du crédit aux outrances de la communication gouvernementale (comme lorsqu’elle évoque des manifestants venant pour « tuer »), elles ont contribué à construire, avec le gouvernement, un récit anxiogène autour des mobilisations. Et donné une belle démonstration d’un journalisme de maintien de l’ordre aux accents résolument policiers.


Lucile Dumont et Frédéric Lemaire

 
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Notes

[1Les différentes citations ainsi que celles qui suivent sont issues de cet article de l’Obs daté du 6 décembre.

[2Voir par exemple cette interview.

[3Voir par exemple cet article.

[4Véhicule de l’avant blindé

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